Désespérément, Maïmouna

La chute

Partie Mass

Ça faisait deux semaines que j'étais dans mon appartement. Depuis le mariage de Bachir , je n'avais pas remis les pieds chez moi. Je n'étais pas non plus allé travailler. Depuis l'annonce du mariage mon monde s'était effondré. Il avait encore prix ce que je voulais. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'ils étaient mariés. Je l'avais su la veille même du mariage. Mon père était venu dans ma chambre demandant à me parler. Il m'avait annoncé la nouvelle. Bachir voulait aller à Saint-Louis demander la main de Maïmouna. Il disait qu'ils en profiteraient pour sceller le mariage. Ses paroles résonnaient encore dans ma tête.

"Mon garçon je comprends tes sentiments envers cette jeune fille. Je sais que l'amour vient sans prévenir. Sinon tu n'allais jamais t'enticher d'elle. Je te demande de te resaisir et d'essayer de l'oublier car elle va devenir la femme de ton frère. Tais ton amour pour ton bien, et pour le bien de ta famille. Je suis vraiment désolé de tout ce qui se passe."

Il me pressa l'épaule en guise de compassion et sorti, me laissant dans le désarroi le plus total. Je laissais mes larmes couler, j'avais encore perdu face à lui. Bachir prenait encore ce que je désirais. Maintenant je le détestais en un tel point que je serais capable de le tuer s'il se trouvait face à moi. Mais je vais le détruire. Le mariage en quelque sorte m'arrangeait bien parce que ça accentuait la haine que j'avais à son égard. Pour toute la souffrance qu'il m'avait causé, il allait payer.

A cause de lui et de sa mère, ma mère, ma propre mère est devenue complétement folle. Elle a perdu la raison après que mon père l'ait abandonné pour eux et m'avoir arraché à elle. Ils vivaient tous heureux comme si de rien n'était alors que je souffrais au plus profond de mon  cœur. Je n'ai jamais aimé Bachir. Au contraire je le haïssais pour tout ce qu'il avait et que je n'avais pas. Il était entouré de ses parents alors que moi non, sa mère l'a chérissait, alors que la mienne occupait ses journées à parler toute seule. Il était riche alors que j'étais obligé de travailler pour lui afin de gagner ma vie.

Il fallait qu'il paie pour tout ça. Je voulais le voir souffrir comme j'ai souffert toutes ces longues années en silence. Et ça ne tardera pas à arriver. Je m'en fais la promesse. Je prenais quelques affaires que je fourrais dans mon sac. Il était temps que je rentre à la maison.

Partie Maïmouna

Il était près de 18h et Bachir m'attendait devant l'école. Aujourd'hui notre cours du soir s'était terminé un peu plus plutôt. Je repensais à notre déjeuner de ce midi Kiné, Babacar et moi. Et la présence de Fatima. Et... Lily je m'étonnais toujours de son changement de comportement envers moi. Elle m'accusait avant le mariage d'être en couple avec Babacar et de ne m'intéressais qu'à l'argent de son frère. Quelle idée. Mais tout ça c'était à cause de Fatima qui lui rentrais ses fausses idées dans la tête. Elle était tellement naïve. Si elle savait vraiment qui était sa meilleure amie. Elle prendrait ses jambes à son cou. Fatima était la version incarné de la peste elle-même. Mais j'espère que maintenant que j'étais mariée, elle abandonnera la charge et nous laissera tranquil Bachir et moi.

-Moi: Hey salut M. Williams lui lançais-je tout sourire lorsque j'arrivais à la voiture avec Fama. J'espère que tu n'a pas trop patienter?

-Bachir :Salut bb! Pas trop juste cinq minutes. Aller grimpe.

J'en avais profiter pour lui présenter Fama depuis le temps que je voulais le faire mais n'ayant jamais eu l'occasion. On l'avait déposé chez elle puis prenait le chemin de la maison lorsqu'il me demanda avec qui j'avais mangé cet après midi. Comme si c'était une surprise, je savais que Lily le lui dirait.

-Moi: J'étais avec Kiné et Babacar Dieng. Pourquoi.? Lui répondi-je avec un air que je voulais détaché. Et comment tu as su ?

-Bachir : Lily m'a envoyé un sms. Maï je t'ai dit que je ne voulais pas que tu traines avec lui. Il parlait avec un visage fermé.