CHAPITRE 16 -- 50 dollars, j'ai gagné. --

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"Il n'est jamais trop tard, sauf quand c'est fini." - Proverbe Arménien

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⊙ À l'écoute : 21 guns, Green Day ⊙

Je suis toute seule depuis deux jours dans une salle sombre où se trouve uniquement un petit canapé sale, une chaise et une fenêtre haute. Je m'asseois sur le sofa. Clairement, je m'emmerde. Je me relève et frappe contre la porte. Un homme vient pour voir pourquoi je fais ça.

« J'm'ennuie, il y a rien à faire.

- C'est pas un hôtel quatre étoiles, t'es pas sensée te plaire ici.

- C'est même moins trois étoiles. »

Il repart. Je recommence. Il revient. Je lui redis la même chose jusqu'à ce qu'il ne vienne plus. Ça m'aura distraite une dizaine de minutes. Je retourne m'asseoir. Soudain, quelqu'un entre. Je n'ai pas envie de bouger. Je ne le vois pas vraiment, mais je sais que ce n'est pas l'autre connard que je déteste. Il se rapproche petit à petit, tel un prédateur près de sa proie.

« Alors... Nevaeh, c'est ça ? » lance une voix que je reconnaitrais entre mille. « Moi, c'est Jovan. »

Stefen n'est rien comparé à ce salopard. C'est ce connard de merde qui a tué ma mère. Là, je suis en colère. Et pas qu'un peu.

« Ouah, tu ressembles énormément à ta mère. Et franchement, c'est une de celles que j'ai eu le plus de plaisir à tuer. »

Je ne peux pas me contrôler. Il est trop près de moi. Je lui saute dessus, le prenant au dépourvu et le faisant tomber à la renverse. Je suis à califourchon au-dessus de lui et commence à l'étrangler.

« Ne parle pas de ma mère, salaud !!! »

Il m'attrape les bras et par je ne sais quel moyen, il parvient à me retourner. On a inversé les positions, et je me rebelle le plus que je peux, essayant désespérément de me libérer.

« J'adore les filles sauvages, mais je reste le dominant, dit-il, un sourire en coin. Alors tu vas rester sage, et ce sera beaucoup moins douloureux pour toi.

- Vas te faire foutre, répliqué-je en lui crachant au visage.

- C'est plutôt toi qui vas te faire foutre. » Sa voix est grave et menaçante. Je crois qu'il n'a pas apprécié que je lui crache à la figure.

Mes poignets sont épinglés au sol par ses grandes mains et il s'empare de ma bouche. Je bouge dans tous les sens, mais ça n'a pas l'air de le déranger plus que ça. Il descend une main vers mon jeans et commence à le déboutonner, maintenant mes poignets de l'autre. Je m'affole. Je lui mords sauvagement la lèvre. Il se relève brusquement en lâchant un râle de douleur. Beurk, j'ai le goût du sang dans la bouche, maintenant !

« Salope ! Ça fait mal ! T'es exactement comme ta mère !

- Sauf que moi, je survivrai !

- Je n'en serais pas aussi sûr à ta place.

- Mais tu n'es pas à ma place ! Connard ! »

Je me prends un coup de poing dans la bouche. Aïe. Il se relève et me flanque un coup de pied dans le ventre. Il se replace au-dessus de moi.

« Tu vas te calmer maintenant ?!

- Non, réussis-je à articuler.

- Tant pis pour toi. »

La porte s'ouvre sur un homme d'une trentaine d'année.

« Euh... Monsieur, désolé de vous déranger, mais...

Fille d'un infiltré (-J)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant