La Valse Des Échos

Septième mélodie

_ Hum ? Mais de quoi tu parles ? Je suis Adélaïde et non pas Alice ! Tu t'es cogné la tête ou quoi Éz ? lui lança la jeune fille en souriant.

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_ Tu sais Éz, j'ai un truc à te dire. Mais ne le répète surtout pas à Alice !
_ C'est quoi ? lui demanda-t-il en lui effleurant la joue.
_ Je ... je t'ai toujours aimé, lança-t-elle en couvrant son visage d'embarras.
Le jeune homme lui retira ses petites mains et posa sur elle un regard indéchiffrable.
_ Moi aussi, je t'aime, finit-il par lui dire de sa voix basse.

Et il l'embrassa.

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_ Merde Alice ! Mais attends, l'implora-t-il en l'attrapant par le bras.
_ Arrête avec ton Alice ! Je suis Adélaïde ! Alice est partie. Crois-tu qu'elle te pardonnera, qu'elle nous pardonnera après ce qu'on lui a fait. J'ai cru que tu m'aimais ! Pourquoi me fais-tu ça ? lui hurla-t-elle.
Des larmes chaudes coulaient sur ses joues de porcelaine. Ézéchiel sentie son cœur s'écrasait. Il détestait la voir pleurer. Il la serra fort dans ses bras et lui chuchota.
_ Je suis désolé, je ne vais plus la chercher. Je t'aime Adélaïde.

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Elle était là en face de lui. Endormis. Dans une chambre plus blanche que la neige. Aucun mot ne pourra décrire ce qu'il ressentait. Détresse, souffrance, rage, impatience, épuisement, regret .... Joie. Il l'avait enfin retrouvé. Il avait enfin pu l'arracher de sa prison.

''Oh Alice''.

Son sourire lui manquait. Son vrai sourire. Sa voix claire qui vous rappelait les murmures d'un ruisseau. Ses yeux Hazel. Des yeux qui reflétaient tout un univers et qui lisaient au plus profond de votre âme. Alice lui manquait au point que cela lui devenait insupportable. Il voulait sentir son corps, si fragile, tremblait dans ses bras. Il voulait entendre son cœur battre la chamade par
son contact. Il voulait revivre ses moments de bonheur. Revisiter cette époque où la timide Alice vous ensorcelait avec sa joie et sa pureté. Elle était sa source de chaleur.
Le feu qui avait illuminé ses ténèbres. Sa salvatrice. Elle lui avait donné tout ce qu'il cherchait. Une mère. Une amie. Une amante. Aucune personne ne pourrait la remplacer. Ni même Adélaïde.

Ézéchiel, contempla son visage endormi pendant des heures. Il essaya de savourer chaque détail. Il ne savait pas quand il aura la chance de la revisiter. Cette visite était en elle-même un miracle.
''Foutu hôpital''
Alice paraissait étrangement paisible. Irréelle. Il serra sa petite main pour s'assurer qu'elle était bien là. Bien vivante. Son cœur se gonfla de douleur. Le médecin lui avait bien assuré que la thérapie était terminée. Depuis des mois. Alors pourquoi ne se réveillait elle pas ?
_ Arrête de me fuir, murmura-t-il dans son oreille.

La porte s'ouvrit, soudainement, laissant entrer deux infirmières.

_ L'heure de la visite est terminée jeune homme, l'informa la plus âgée.

Les grosses gouttes de pluie ramenèrent Ézéchiel au temps présent. Il se trouvait devant la maison d'Alice. Tout trompé. Il se demanda comment diable avait-il pu arriver jusqu'ici. Tout ce dont il se souvenait c'était d'avoir quitté l'hôpital. À contre cœur. Ézéchiel s'accroupit en soupirant. Il était exténué. Il avait évité cet endroit depuis presque deux ans. Depuis qu'on l'avait emmené pour la traiter. Pourquoi était-il ici. La plupart de ses souvenirs avec elles étaient renfermés dans cette maison. Il en avait assez. C'était trop dur pour lui. On venait de la
lui arrachait à nouveau.

Il pleura. Jusqu'à en avoir mal. Comme un petit enfant. Sous la pluie.

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