3h du matin

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3h du matin j'ai encore envie de partir. Je m'effondre sous le poids des mauvais souvenirs. Putain, je pensais que c'était un mec bien. Mais la vérité on ne l'apprend qu'à la fin. Si je me tue maintenant que diront-ils à mes parents ? « Madame, monsieur, votre fils était trop gay. Il n'a rien laissé en partant. »

Et dire que le flingue est posé juste en face de moi. Je ne veux pas continuer à vivre comme ça. Il me suffirait d'une seconde, flingue sur la tempe et pression sur la détende, pour que je tombe. Cerveau en sang sur le sol, j'en ai la vision. Je t'en supplie dis-moi que ce n'est pas la solution. Il faut que tu m'aides, j'approche de la fin. J'ai déjà le flingue dans la main. Je vais faire une connerie. Viens m'aider je t'en supplie.

Je suis au fond du trou, ma tombe est déjà creusée. Je regarde la surface, impossible d'y retourner. 23 appels dans le vide, tu ne réponds toujours pas. Je croyais qu'on était potes, que je pouvais compter sur toi. Il suffirait d'un bras pour m'en sortir. Mais personne ne me l'a tendu. Je perds pieds à en mourir. Toi aussi je t'ai perdu.

Flingue sur la tempe et doigt sur la détente, je suis prêt à partir. Une dernière fois je respire. Le téléphone sonne, mais trop tard, le coup de feu résonne.

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