Another Story [RPG Harry Potter]

Situation tendue - Maître du Jeu

Maître du Jeu: Pour cause de maladie, Islamber passe son tour.

Waldemar regardait la salle s'agiter avec effervescence. Il souriait mystérieusement. Depuis 48 ans qu'il était directeur de la célèbre école de Poudlard, il n'avait encore jamais connu pareille situation. Et pourtant, on en voit des choses pendant autant d'années! Crises, tensions, surprises... A Poudlard, rien n'était mis de côté.

Mais là... D'un côté, il y avait les néo-mangemorts qui faisaient savoir un peu partout qu'ils étaient de retour, et de l'autre, il y avait le Ministère de la Magie qui faisait comme si de rien n'était. Ça en devenait intenable. Waldemar était conscient de la menace, les rumeurs lui avaient appris beaucoup de choses et il avait ses informateurs secrets un peu partout.

Il devait bien respecter son nom: dans une langue scandinave, Waldemar signifiait le célèbre chef. Alors s'il ne le respectait pas, s'il ne faisait pas face à la menace avec autant d'objectivité possible, alors qui était-il pour se prétendre directeur de Poudlard?

Il allait se résoudre à prendre la parole quand Adelheid lui posa une question. Waldemar lui sourit obligeamment et répondit d'une voix posée, comme à son habitude. Il connaissait la responsable de la Maison Poufsouffle depuis plus de vingt ans et elle n'avait jamais montré rien d'autre d'elle que sa patience et sa douceur. Il la respectait pour cela. Waldemar finit par demander le silence et remarqua la surprise des élèves plus âgés qui n'avaient jamais vu pareille chose se produire.

- Bienvenue à Poudlard. Le corps enseignant et moi-même avons décidé cette année, en raison de situations inattendues, de mettre en place un cours supplémentaire pour les premières années. Il s'agira avant tout de vous enseigner à la tolérance et au mépris des jugements et des préjugés.

Les murmures s'intensifièrent.

- Particulièrement ceux entre les Maisons de Poudlard, ajouta-t-il avec un petit sourire.

Quelques rires étouffés accompagnés de commentaires sur leurs exploits allant dans ce sens parvinrent du côté de élèves plus âgés. Waldemar leur adressa une oeillade noire, juste pour la forme.

- Ainsi, cette année, il sera mis en classe dans cette nouvelle classe des groupes de cinq, comprenant chacun un Poufsouffle, un Serdaigle, un Gryffondor et deux Serpentard...

Des protestations fusèrent de toute part et Waldemar sourit. Il aurait réagi pareillement à leur âge. Il fit taire la salle en levant les bras devant lui.

- Ces groupes ont d'ores et déjà étés formés. Vous pouvez continuer le festin, finit-il avec un petit sourire.

La salle mit un petit moment pour se calmer. Les jeunes élèves ne connaissaient pas tous les tensions qui régnaient à Poudlard et les plus âgés durent leur expliquer.

Waldemar parla un instant avec Elvind qui s'était levé pour lui murmurer un mot. Un éclair d'inquiétude passa sur son visage. La nouvelle qu'on lui annonçait là était extrêmement inquiétante et il dut faire un effort pour ne rien en laisser paraître. Contrairement au Ministère, Waldemar n'était pas confiant. Au contraire, il avait une peur énorme de ces néo-mangemorts. Or l'on disait que Poudlard était leur cible, car elle avait été celle de Lord Voldemort de son vivant. Sa volonté avait été de la purifier, donc la leur joignait la sienne. Waldemar promena son regard sur la salle, pendant de longues minutes, s'arrêtant sur chaque élève dont il savait qu'il était Né-Moldu. Il n'y en avait pas beaucoup; la plupart étaient des sang-mêlés.

Il se rappela que deux d'entre eux vivaient auparavant très près l'un de l'autre, chose extrêmement rare et qui, d'après Waldemar, cachait forcément quelque chose.

A part ces deux-là, il y avait une vingtaine de Nés-Moldus. Serpentard n'en comportait aucun.

Waldemar soupira. Malgré tout ses beaux discours sur la tolérance entre les Maisons, il devait admettre que certains aspects des Serpentards lui faisaient peur. Leur ruse, leur malignité... Autant de choses qui pouvaient les mener à des grandeurs inimaginables mais aussi à des erreurs d'une telle profondeur que remonter la pente était quasi impossible.

Et pourtant Elvind était de loin son plus fidèle ami.