Lasse je m'assoie, il est vingt-trois heure trois.
Le lit de la veille est toujours défait, mon coeur est éternellement blessé.
Je suis seule, lui, il ne reviendra que demain,
et toi tu ne reviendras pas.
Je me mets alors à mettre en ordre le terrain de la nuit passée, je veux qu'il soit lisse comme s'il ne s'était rien passé.
En réalité, je veux qu'il soit vide, vide comme mon esprit depuis que tu n'es plus là.
Je suis exténuée, je ne veux plus de cela, je te veux seulement toi.
Délicatement, je dispose mon corps sur ce terrain lisse.
Dans la main se trouve la clé, la clé de mon amour, la clé de nos retrouvailles.
Alors, doucement, j'avale la clé.
Mon dernier regard se pose sur l'horloge, désormais il est vingt-trois heures cinquante-neuf. Je ferme les yeux.
Lorsque je les ouvre tu es là, souriant, tu m'attendais. Alors je souris, pour la première fois depuis une décennie.
Il est minuit et tu es là.
VOUS LISEZ
00:00
PuisiDes idées se bousculent dans ma tête. Je dois écrire, c'est l'heure. Tout s'organise très rapidement, et puis, mes doigts se mettent à taper vivement sur ce petit écran. Il est minuit et je dois tout écrire avant que mon coeur péri.