"Les ennuis me suivent mais je n'entends que le bruit de mes pas."
Corbeil-Essonnes
25 septembre 2015Un air sanguinaire sur la gueule, je conduisais, les yeux rivés sur le bâtiment du turc.
Ne voulant pas être vue de suite par le concerné, j'ai entrepris de me garer un peu plus loin, mais toujours dans l'angle de vision du hall d'entrée des bâtiments voisins également, va savoir s'il est chez lui ou non.
- Tient j't'en ai roulé une, ça devrait te détendre.
Sans même réfléchir j'attrape la clope que me tend Anya, qui a gentiment accepté de me suivre dans mes aventures en la gratifiant d'un petit merci. J'ouvre ma vitre, et en reprenant mes vieilles habitudes, j'allume mon cylindre toxique et commence à le fumer sans cesser de fixer un instant le bâtiment précis où au loin je viens d'apercevoir Mess s'égosiller avec Tarik, sûrement dans une discussion importante. À moins qu'ils se disputent...
Telle une psychopathe bas de gamme je les dévisage, comme si quelque chose allait changer, puis, lasse de végéter inutilement dans mon siège, je sors de ma pauvre twingo et me pose contre le capot de celle-ci, sans trop m'appuyer non plus histoire d'éviter un détour chez le garagiste. Anya se pose à côté de moi, toujours en dévisageant notre homme, alors que je profite de chacun des éléments nocifs de ma clope, comme s'ils avaient un réel effet positif.
Puis, après un certain laps de temps à les mater de loin, comme je m'y attendais, Mess qui est face à nous, finit par nous remarquer, le figeant un instant alors que l'ainé des Andrieu continue de l'engueuler, je suppose. Mais n'étant pas bête non plus, il finit par comprendre qu'il se passe quelque chose dans son dos puisqu'il finit par se retourner vers nous, nous découvrant enfin. Mais contrairement à Mess qui est immobile, lui semble être désespéré, à la vue de son attitude soulé, à cause de nos embrouilles j'imagine. Néanmoins en voyant son pote commencer à s'avancer vers nous, il le rattrape très vite pour l'en empêcher.
Mais n'étant pas très d'accord avec cette décision je finis pas moi-même avancer à eux, les mains dans mes poches, un pas plutôt rapide, alors qu'Anya, elle, reste à ma voiture.
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PDV Mess
- Ça sert à r de me retenir tah un clebs, elle arrive.
À croire que j'ai buté quelqu'un d'sa miff vu comment elle me téma, ses yeuz veulent littéralement dire "t'es dans la merde".
- Sah, vous cassez les couilles, Tarik matait ma shrab arriver, toute renfermée, prête à casser des bouches, elle est pas souvent comme as, en vrai ça lui donne un côté sexy, chose que mon pote semble remarquer vu comment il la bouffe du regard.
- Tekass, au pire elle va juste jamais m'le pardonner, finissais-je par dire en soufflant, mais le regard noir d'AD' m'en dit long sur c'qu'il pense.
J'comprends même pas pourquoi elle s'ramène, alors qu'j'lui ai dit putain de jamais v'nir ici solo sans mec avec elle. Qu'on soit en froid ou pas ça change r. J'ai envie d'la fumer. Chose qui n'devrait pas tarder, son p'tit corps se rapproche dangereusement d'nous.
AD' réagit même plus, s'attendant au pire. J'espère pas, j'ai franchement pas la foi d'me disputer avec elle, mais vu son air ça m'a l'air inévitable.
Pourtant quand elle est face à moi, j'ai pas su lui dire autre chose, et même mon pote qui y croyait encore a baissé les bras, face à ma réaction d'con.
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LIGNE VERTE
FanfictionCelle qui est tracée pour chacun de nous, et qui relie notre naissance à notre mort, est bien longue. TÑTÃ