4. "Tu fous quoi encore là ?"

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"Gratte pas l'amitié, pas de nouveaux amis"

Corbeil-Essonnes
24 septembre 2015

- Bon tu fais comme chez toi hein, dans le frigo y a d'quoi grailler et boire, j'ai du tabac, y a de quoi s'rouler tout et n'importe quoi, tu fais ta life...

- Oui ça va j'ai compris, t'inquiète, un dernier clin d'œil discret de sa part, puis il s'écarte du salon pour rentrer dans sa chambre chercher je sais pas trop quoi.

Je prends alors le temps de placer plusieurs chaises autour de la table basse et du canapé puis je m'assois mollement sur celui-ci en un long soupire. Il me faisait de l'œil dès que j'ai passé cette porte, c'était obligé que je me pose dessus à un moment donné.

- Déjà fatiguée ? Mess revient de sa chambre avec son pc et un petit classeur rempli de papier.

- Un peu mais ça va, je gère.

- Tant mieux, parce qu'on va parler paperasses et projets aujourd'hui, pas de technique, juste de la théorie. Ça va être long.

- Oh tu sais j'ai l'habitude, avec mon ancienne boîte, en plus de mon boulot prescrit sur mon contrat, je devais me taper toute la paperasse que les gens engagés dans la production n'étaient pas capable de faire.

- Chaud, t'étais doublement payée au moins ?

- Pas tout le temps, mais bon c'est finit, ils m'ont viré, des pensées amères me reviennent en tête rien qu'en me souvenant de mon ancien job, c'était vraiment des enfoirés, finalement ils ont bien fait de me licencier, il aurait juste fallu qu'on me prévienne que Mess allait me passer un coup de fil quelques jours après, histoire que j'angoisse pas toutes les secondes de mon existence.

- Franchement, tekass, les deux frères ont tout prévu c'est carré.

- Je m'inquiète pas, et au pire c'est pas grave, c'est pas pareil, je suis pas embauchée dans une boîte ou autre, je le vois différemment, et honnêtement vu ce qu'on me propose de faire, si je suis pas payée les premiers mois j'en ai rien à foutre, on parle d'un projet de malade là si c'est deux gars arrivent à quelque chose.

- Tant mieux. Je lui souris grandement. Bon en attendant qu'ils ramènent leurs culs j'te propose un coca ?

- Vas'y, chui chaud.

Après mon approbation, Mess se lève du canap' dans lequel il s'était confortablement installé, pour nous récupérer deux boissons dans son frigo. Puis, lorsque qu'il revient dans la pièce, il me jette gentiment la canette que je ne vais définitivement pas ouvrir tout de suite, et il se rassoit encore plus confortablement que tout à l'heure, sa canette à la main, et en gémissant des râles de bien être typique à lui depuis que je le connais. Tentée par l'appel du confort je fais pareil que lui et m'avachis presque sur l'accoudoir en laissant délibérément une jambe s'étaler sur lui. N'y voyant aucune réaction d'agacement ou de gêne sur son visage, je reste dans ma position.

Mais finalement, le repos n'était que de courte durée, peu de temps après, sans que je n'entende réellement ou fasse attention, une silhouette plutôt grande et musclée se forme devant nous, avec un air amusé sur les lèvres. C'est de toute évidence un homme, de mon âge, très souriant, avec des cheveux longs et attachés en un chignon assez brouillon. Et bien sûr une barbe mi-longue sur ses joues, lui allant plutôt bien il faut l'avouer, ça lui donne un charme.

- Ça va tranquille j'vous dérange aps ?

- Tranquille mon frère, pose toi avec nous, Mess pointe du doigt une chaise.

LIGNE VERTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant