03 - maladie

680 16 2
                                    

« Si on doit se rencontrer, que se soit maintenant ou plus tard, elle aura toujours eu lieu à un moment donné.
-Irène. » 

Irène remercie ce lieu d'exister, sans lui, elle serait sûrement entrain de se morfondre dans son lit en mangeant de la glace à longueur de journée. Elle pénètre entre les branches, marche lentement pour ne pas tombée dans la descente très raide. Elle finie dans le ravin, c'est son refuge quand la vie ne lui sourit pas, elle sait qu'au moins ici, elle est en sécurité, protégée de toi, rien ne pourra l'atteindre. Elle est en sécurité, intouchable, infroissable, comme si cet endroit était une bulle, une paroi à la vie et tout ses malheurs de ne serais-ce que la frôlée. Elle ne soit plus comme une proie mais le prédateur, elle n'est plus une autotrophe, elle est l'hétérotrophe le plus haut placé de la chaîne alimentaire. Elle ne sent plus comme une feuille de papier, où on écrit dessus et puis qu'on chiffonne, qu'on froisse et puis que l'on jette à la poubelle. Elle se sent invulnérable, juste grâce à ce lieu, qui pour tout le monde n'est qu'une déchèterie, un ravin comme les autres, un fossé inutile gâchant le paysage, mais pour elle c'est son refuge, sa liberté, sa camisole. Rien ne peut l'atteindre ici, elle en est fière mais ne le dit à personne, elle ne veut pas que quelqu'un ne vienne la dérangée. Elle est incontrôlable quand elle est ici, elle peut criée jusqu'à ne plus avoir de corde vocale sans que personne ne l'entende, elle peut faire ce qu'elle veut sans qu'on ne vienne la perturbée, elle peut réfléchir sans que quelqu'un ne vienne la troublée, elle peut méditée sans que quelqu'un ne vienne pourrir ce moment, elle peut être tout simplement en paix sans qu'on ne brise cette paix. C'est un havre de paix, pour elle, à ses yeux, c'est une infime partie de la représentation du bonheur. Elle sait y restée des heures et des heures, sans même se lassée à un moment, ce qui la fait quittée cet endroit, c'est le temps qui passe, la montre qui tourne trop vite, qui le fait partir. Elle pourrait y restée toute sa vie, sans ne jamais vouloir partir, si il le fallait. Elle vivra, un jour, elle sera libre, elle pourra allée en soirée, sans avoir peur du reste. Ce soir, elle compte bien allée en boîte, et peut-être draguée. Elle aimerait mettre une tenue extravagante, juste pour une fois, même si dans la rue, on pourrait croire qu'elle vend son corps pour de l'argent, elle aimerait dépassée les limites. Elle aimerait s'habillée sexy, c'est tout, plus sexy qu'elle ne s'habille. Un beau décolleté, un mini short ou une robe courte, peut-être des bretelles. Elle aimerait juste transgressée les règles, les enfreindre, juste l'histoire d'une nuit et puis retournée à sa vie monotone ou aucune erreur est admise. Elle le fera, juste histoire d'un soir, pour si cela en vaut vraiment la peine. Elle le saura tôt ou tard, parce qu'elle finira bien par craquée et allée en boîte, même avec l'interdiction formelle de ces parents, elle y ira, ce soir ou un autre jour. Elle laissera peut-être en suspens, ou foncera tête baissée dedans.                                    

***

Harry se démène pour arriver à la maison au plus vite, il se dépêche. Il ne veut pas faire patienter sa maman, elle a déjà assez attendue que quelqu'un prenne soin d'elle correctement durant toute sa vie. Il arrive chez lui, la gorge sèche, les poumons vides, complètement déshydraté, haletant comme jamais. Il est a bout de souffle, sa tête ne la toujours pas lâchée, la douleur rebondit au rythme que son cœur bat, un coup, le son dans ses tympans. Il entend son cœur dans ses oreilles, il déteste cette sensation, surtout quand c'est irrégulier, il a l'impression de perdre son cœur autant qu'il ne perd sa maman. Il a peur, une peur foudroyante, lui bouffant les entrailles, lui régurgitant tout ce qu'il mange, lui ouvrant les cicatrices du passé dans son cœur. Il est blessé, anéanti et ne peut rien faire pour faire changer les choses. Il referme la porte, il sent l'odeur infecte des médicaments, cette odeur répugnante, mélangée avec celle du renfermée, il sent l'odeur de la mort. Cette odeur et sensation ne l'a jamais quitté, même loin de chez lui, il avait encore cette odeur amère encrée dans ses poumons, refluée dans sa gorge, impératrice de sa bouche. Il haït cette odeur, depuis toujours, dès la première seconde, où il l'a sentit. Il aime être avec sa maman, même si c'est elle, la base de cette odeur vomitive. Il se fait à l'idée que dès qu'elle ne sera plus là, cette odeur sera partie mais sa mère sera partie, elle est plus importante que n'importe quelle personne, objet ou odeur de cette terre. Il accepte cette odeur juste parce qu'elle provient de sa mère, il sait qu'elle est encore en vie alors. Il redoute quand même de la voir morte, dans son lit d'hôpital, branchée à toutes ses machines, avec toujours cette odeur. Il sent la peur lui montée au nez, lui apportant un mal de crâne plus important, les battements de son cœur, sont totalement déréglés. Il s'arrête un instant, juste devant le pas de la porte, il dépose soigneusement sa main sur la poignée de la porte. Il ouvre doucement la porte, redoutant de plus en plus ce qu'il risque de voir, le regret prend aussi de l'ampleur. Il regarde, un petit coup d'œil et le soulagement de la voir encore avec la poitrine qui redescends et qui remonte. Elle respire c'est déjà un soulagement pour Harry, lui qui ne souhaite que de voir sa maman respirée. Il entre dans la pièce, s'assoit sur la chaise à côté du lit de sa très chère génitrice. Il la regarde tendrement, avec beaucoup d'attention. Il est doux et attentionné avec se défunte mère, il est attaché à elle. C'est sa force, sa réponse au monde qui le foudroie. Il est doux qu'avec sa maman, c'est la seule à savoir cette personnalité qu'il cache en lui. Il lui envoi tout l'amour qu'il retient en lui, dans son regard, à sa maman. 

Maman à Harry : Harry...
Harry : Non, shut... Garde des forces. 
Maman à Harry : Non mon chéri, je n'ai plus la force, au revoir. Je suis désolée...

Elle n'eut pas le temps de continuée que son âme quitta son corps pour toujours. Harry qui ne comprenait pas encore, l'appelait encore et encore. Il ne savait plus quoi faire, la panique s'emparait de son corps petit à petit, comme une fourmi, et pour finir l'engloutit de partout. Il tapait sur le lit de sa maman, la secouant, lui disant de ne pas le laissé, lui demandant qui va s'occupé de lui maintenant, lui posant des millions de questions qui n'ont pas plus d'importance les unes que les autres. Sa vie, il ne voit que du noir, que de l'obscurité, il ne voit qu'en sombre. Il est ce petit enfant qui à peur du noir, peur de la nuit, qui a besoin de sa maman pour le consolé, mais elle n'est plus là, sa sœur est autre part, son père est absent depuis avec sa naissance. Il ne comprend pas pourquoi sa sœur, ne lui en a jamais voulu d'avoir fait déserté leur père, non plus pourquoi sa mère ne lui a jamais craché toute la haine du monde pour lui avoir enlevé son amour. Il a apprit de sa sœur, que cet homme la battait, il en a toujours voulu à son père de tout ce qu'il a fait à sa mère, si le croisait dans la rue, il essayera sûrement de le détruire. Il en est sûr, qu'il fera tout pour que son père vive un enfer, même si c'est son père, il n'aura aucune pitié. Il est remplit de haine, de colère, de rage, il balance tout par terre, toutes les machines, tout, rien ne lui échappe. Tout ce qui est en verre et autre matière se casse, il dégage tout sa force musculaire dans ces coups. Il tape dans le lit, dans les murs, dans les meubles. Il fait des renfoncements dans les murs, un trou dans la porte. La rage l'amène à tout détruire. Il est encore assez conscient et pas assez dans la rage pour cassé ce qui tenait le plus à sa maman. Il tape avec ses poings autant qu'avec ses pieds. Ses pieds torturés sous la douleur ne cessent d'être martyrisé encore en plus. Ses mains en sang, ne sont pas prêtes de s'arrêtées de cognées partout. Il ne touche pas sa mère, rien de tout ce qu'il brise, n'atteint sa mère. Il détruit tout sur son passage, avec une telle violence que n'importe qui aurait peur pour lui, si Harry s'avisait à le frôlé. Il n'épargne rien, se rage, sa fureur, sa colère ne fait qu'augmenter, jamais il n'a été si profondément touché, détruit, brisé, écorché, en colère. Une colère noire détruisant tout sur son passage comme une tempête. Harry s'est transformé en tornade, une tempête, un ouragan, qui ose le touché ou l'importuné, ne vit pas le seconde de plus. Il est un volcan en irruption. De la lave sortant d'un volcan, comme lui de la colère. Il sort de chez lui, il n'appelle même pas sa sœur ou les médecins. Il ne vaut mieux pas, il les tuerait à travers le téléphone, sa sœur versera des larmes et il ne supporte pas d'entendre sa sœur pleuré. Il laissera quelqu'un d'autre le faire. Il marche dans les rues, tapant dans tout ce qui ne pourrait pas cassé, grattant le sol avec ses pieds, les mains dans les poches avant de son jean, la tête du ronchon, il essaye de retenir sa colère. Il aimerait juste se jeté en dessous d'un train ou par-dessus la rambarde d'un pont. Il est seul, avec une sœur, pour le recueillir mais dont il aura l'impression de s'incrusté que de lui tenir compagnie. Il aimerait revenir dans le bon temps de l'enfance où, avec ses sœur, ils couraient partout, pleins de vies, ils jouaient, ils se faisaient des câlins. Ils étaient là pour l'autre maintenant, elle construit sa vie. Lui, il pète la sienne, n'y trouvant plus aucun sens. 

Dark Love//h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant