08 - notion du temps

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« L'amour, ou bien on le traque, ou bien on le croque, ou bien on le perd. 
-Harry. »

Irène est chez elle, depuis plusieurs jours, même semaines, elle n'a plus du tout la notion du temps. Elle a définitivement perdue, son ancien quotidien lassant, est devenu palpitant comparé à celui qu'elle vit ici. Elle ne sait même plus quoi faire pour s'occupée. Elle regarde par la fenêtre, à longueur de journée, ne se lassant tout de même pas de la fraîcheur du matin emplissant ses narines, quand elle ouvre la fenêtre dès qu'elle se réveille. Elle ne se sent bien qu'à cet instant-là, rêvant parfois de voir débarqué dans sa rue et l'invité à descendre pour lui faire découvrir les plus belles facettes de ce monde. Elle inspire profondément, profitant de l'odeur baignant dans l'air d'un matin d'été comme les autres. Elle se remémore, dans sa tête, le peu des instants qu'elle a passés en compagnie d'Harry. Elle se sentait si bien, près de lui, elle avait en elle l'impression que rien ne pourrait la frôlé. Elle veut ressentir une nouvelle fois, les lèvres d'Harry sur les siennes. Elle rêve de sentir à nouveau, les mains d'Harry sur son corps, même frêle. Elle souhaite sentir la chaleur du corps d'Harry, la réchauffant.

Elle le désire, comme elle aimerait être libre. Elle tient le coup, à un petit peu près, elle sauterait par la fenêtre, même si avec la hauteur, elle risquerait de mourir. C'est sa dernière journée d'enfermement, demain matin, elle pourra enfin prendre un bon bol d'air, à l'extérieur et non par la micro ouverture de sa fenêtre. Elle inspire et expire fortement encore et encore, presque jusqu'à s'évanouir, juste pour sentir son corps partir loin de cette terre. Elle se sent partir, alors respire normalement, elle fait ça plusieurs fois par jour, au moins une fois pas heure, n'ayant rien d'autre à faire. Elle fait des avions en papier, elle les lance à travers sa chambre, l'espace d'air de la fenêtre est trop petite que pour laissé passé un avion. Et en plus, elle n'a pas le droit de jeter quoi que se soit par la fenêtre, cela attirera dans son jardin et ses parents le verront. Elle fait des origamis, des constructions avec tout et n'importe quoi. Elle joue avec des Bic, elle écrit.

Elle fait tout ce qui peut l'occupé d'une quelconque manière et lui faire oublié qu'elle est enfermé et qu'elle désire recroisé le regarde d'Harry. Elle lit, elle s'occupe avec tout ce qu'elle trouve d'intéressant dans sa chambre. Elle n'a pas le droit à l'ordinateur, au téléphone, à voir sa meilleure amie. Elle a passée un mois, toute seule, sans sortir, elle a due faire son sport quotidien dans la maison. Elle contemple, la vue de sa fenêtre sur le paysage. Elle ne supporte pas, cette prison. Dans quelques jours, elle quittera aussi la maison, enfin, elle espère que ces parents la laisseront quittée la maison, qu'ils décideront qu'elle aura compris la leçon. Elle l'a très bien comprise, il n'y a pas de doute la dessus. Elle aimerait errée dans les rues, chaque matin, comme elle le faisait avant. L'air de la rue, l'odeur matinale, n'est pas totale dans se chambre, elle n'en profite pas entièrement, il y a toujours quelque chose pour déranger ses voies nasales. Elle est mature, elle avait compris la leçon avant même que la punition ne tombe. Elle en a assez, mais fait mine de rien, elle qui sent déjà la libération si proche d'elle, ne veut pas qu'elle ne lui échappe des mains.

Elle rêve d'Harry, la nuit mais ça, il n'y a qu'elle qui le sait. Elle voyagera bientôt à l'autre bout du monde, sans parents. Elle sera enfin libre, elle qui attend ça depuis longtemps, elle aimerait que se soit, définitivement, déjà prouvé, déjà préconçu. Elle regarde la rue, le regard vide, les étoiles dans les yeux, remplies de rêves et d'ambitions. Elle ne veut pas de problème, alors malgré qu'elle rêve de lui, elle va l'évité à tout pris, elle se le promet.                                      

***

Harry est dans sa cellule, il attend que le verdict tombe. Il attend cela depuis un mois, un mois douloureux, où il se retenait de pleuré pour ne pas paraître faible. Il cherche, il la cherche, dès qu'il sortira, il partira à sa recherche, elle n'aura pas d'autre choix que de le suivre, il la soumettra. Il montrera tout ce dont il est capable, pour qu'elle ait peur, et qu'elle reste auprès de lui. Il se retient depuis un mois, de brisé ses barreaux et de la retrouvé, juste pour la faire valsée dans ses bras telle une princesse. Il n'exagère pas dans ses envies, jamais, même qu'il ne les décrit jamais assez fort, il a trop été habitué à ne rien dire, à caché ses sentiments, qu'il ne sait pas en parlé. Il soupire quand il voit un garde se dirigé vers sa cellule pour l'emmené vers la salle du verdict. Il ne crie pas victoire trop vite non plus, mais il le sent bien vu la tête du garde, celui-ci le déteste, alors vu la tête qu'il a, c'est que c'est bon signe pour Harry. Il le tire par le bras comme si il était un torchon, ce qu'Harry ne supporte pas, mais pour ne pas s'encombrer de problème en plus, comme de casser la mâchoire d'un garde, il sert les poings et ne dit rien ou n'insinue rien. Il se tait comme il a l'habitude de le faire. On le rapatrie dans une pièce complètement close, sans fenêtre, juste des lampes coincés dans le plafond pour éclairé, il y en a deux qui ne marchent plus.

Il sourit bêtement, voyant la tête du policier qui va l'interroger. C'est celui qu'Irène a parlé de son fils. Vu comment elle en parlait, elle ne doit pas l'aimé, Harry est déjà entrain de s'imaginer la secourir de ce garçon. Il le fixe, le policier, ils se fixent et entre comme dans une logique de compétition sur celui qui aura le plus raison. Harry répond à toutes les questions sans problèmes, naturels, énervant le policier, ce qui le fait rire intérieurement. Il s'éclaffe parfois, juste en voyant la tête qu'il tire. Il essaye de faire culpabiliser Harry, mais celui-ci dans sa cellule, s'est forgé. Le policier ne l'aura pas, c'est Harry le plus fort et le plus intelligent, le plus malin surtout. Il sort du commissariat avec comme un avertissement, de si il a encore un écart de toute sa vie, il sera mis en prison, pendant plusieurs années, tout dépend de son acte. Il se sent bien, enfin libre, enfin dans la possibilité de chercher après cette Irène. Il l'aura dans ses bras, elle tombera dedans, comme un papillon qui perd une aile. Il n'appelle même plus ce qu'il souhaite du désir, c'est beaucoup plus fort que ça, de la passion, peut-être de l'amour.

Il veut juste sentir son souffle sur sa peau, sa main dans ses cheveux, ses lèvres sur sa peau, son corps sur le sien ou accolé, son regard plongé dans ses iris. Son joli regard bleu, dans ses yeux verts, c'est tout ce qu'il demande. Il sait très bien, qu'il fera encore des écarts. Il en fera déjà un, en assouvissant son besoin d'Irène en la cherchant et la traquant. Pour le moment, il retourne chez lui. Il entre, la clé était dans sa poche. Il remarque qu'on lui a saisit tout les biens, tout est partit. Il part dans sa chambre, le seul endroit où il reste encore quelque chose. Ensuite, doucement, il va vers la chambre de sa maman, il ouvre la porte, elle n'est plus là, une lettre sur le sol, au milieu de la chambre. Il la ramasse, son nom est inscrit dessus, l'écriture de sa maman. Il en a les larmes aux yeux, sans même l'ouvrir. Ne voulant pas être faible maintenant, il ne l'ouvre pas, il se dit qu'il fera plus tard, quand il sera moins susceptible et triste. Il s'approche de là où était le lit avant, la chaise est toujours là, elle n'a pas bougé. Il s'assoit dessus, la scène du jour où elle est morte, lui revient dans la mémoire comme une massue, le balayant dans l'horreur et la tristesse. Il se retient de ne pas pleuré et finit par laissé coulé ses larmes.  

Dark Love//h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant