11 - pyjama

253 6 0
                                    

<<L'amour, est-ce vraiment tout les papillons dans le ventre, les jambes qui flageolent, un individu qui nous devient mien?
-Irène>>

*Irène*

Elle reste bloquée. Elle ne s'attendait pas à des retrouvailles pareilles. Elle aurait préférée quelque chose de plus calme, de plus romantique, de plus agréable, de moins dangereux. Malgré cela, Harry ne lui fait toujours pas peur, elle se refuse à croire qu'il est dangereux après ce qu'elle a vue la dernière fois. Il avait l'air si faible, si petit, si effrayé qu'elle l'aurait presque prit dans ses bras pour le consoler. Elle n'était comme même pas aussi naïve. Elle sait maintenant qu'il la traque, qu'il la veut, sûrement avec une raison derrière qu'elle va, bien sûr, tentée de d'avoir par tout les moyens, qu'en importe le prix.

Elle ne doute pas de la confiance, de la sincérité de son regard quand il lui a dit qu'elle sera à lui. Elle n'en doute pas, pour la simple raison, qu'elle le sait déjà, et aussi parce qu'elle en a envie. Sa vie, à partir de maintenant et depuis la rencontre qu'elle a fait, elle ne la changera pas. Depuis qu'Harry est entré dans sa vie, elle a l'impression que tout est plus facile, plus rose aussi, mais surtout plus beau. Elle décoche un sourire timide, mince, en pensant à la simple idée qu'elle le reverra d'ici quelques jours, même à ce soir. Elle est loin d'être contre cette idée, même si beaucoup de chose la tracasse. Est-ce qu'ils vont le faire? Est-ce qu'ils vont s'embrasser? Est-ce qu'elle sera bourrée? Est-ce qu'elle se rendra compte de ce qui se passe?

Est-ce qu'il la surveille? Est-ce qu'il sait tout les conneries qu'elle a faite? Est-ce qu'il joue avec elle? Est-ce qu'il a conscience de ses sentiments? Est-ce que ce sera l'histoire d'un soir ou de toute une vie? Est-ce qu'ils se reverront en soirée ou autre part? Est-ce que se sera ce soir ou une autre soir? Est-ce que ce sera un soir, un matin ou une après-midi? Est-ce qu'ils vont se revoir tout simplement? Elle frissonne à cette idée qui la rend de mauvaise humeur instantanément. Elle se reprend en ce disant qu'avec le regard d'Harry, ils n'allaient pas tarder de se revoir à nouveau, mais consciemment cette fois-ci.

À moins qu'Harry ne soit venu expressément à la boulangerie pour elle. Elle retire cette idée de sa tête d'un secouement de tête. Elle n'ose même pas se torturer plus les méninges sur la question, de si il est venu dans cette boulangerie pour elle ou non. Si, elle savait pourtant que si elle n'y travaillait pas, plus jamais il n'y aurait remis les pieds. Elle termine sa journée avec une pensée qui la torture le crâne et lui retourne les intestins de plaisir, est-ce qu'ils vont se revoir ce soir? Elle aimerait en avoir la certitude, mais rien n'est jamais certain, il y aura toujours des soucis, des représailles, des changements. Elle aimerait pourtant que pour une fois la vie, lui offre ce cadeau, celui qu'elle attendait tant.

Celui qui consiste simplement, qu'elle passe une nuit de plus, une nouvelle nuit avec lui, mais qu'ils n'aient pas plus long que la dernière fois non plus. Elle voudrait une simple nuit, sans rien, que des câlins dans un lit bien au chaud, dans ses bras, lui jouant dans ses cheveux, des petits baisers sur le sommet de son crâne, un regard protecteur provenant de ses orbes verts, peut-être à regarde des films ou des séries. Elle voudrait cela se soir, exclusivement se soir, que ce soit chez lui ou chez elle. Elle est exigeante, sans vraiment l'être, elle l'est avec ces idées mais elle ne les partage pas souvent.

Elle voudrait que cela se produise sans qu'elle ne le demande, sans qu'elle n'en fasse une once d'allusion, sans qu'elle en partage un traitre mot. Elle repense à tout cela sur le chemin du retour jusqu'à son logis. Dès qu'elle est chez elle, elle se laisse glissé le dos contre la porte jusqu'au sol, en repensant à l'échange qu'elle a précédemment entretenue avec Harry. Elle se mord la lèvre inférieur à la pensée, de son corps délicieux, envoûtant et bien entretenu, de sa carrure large très protectrice, de ses bras musclés encerclant sa taille, de ses orbes verts posées sur elle.

Elle le voit, un sourire aux lèvres, de belles fossettes et la lueur d'une lampe dans ses yeux pétillants, reflétant son visage comme si c'était la chose la plus précieuse pour lui, ce qu'elle ignore c'est qu'elle n'est pas très loin de la vérité. Elle se relève avec un peu de mal de sortir de ces rêveries. La vaisselle du matin et de la veille au soir encore empilée dans l'évier attendant d'être lavée et rangée dans les tiroirs. Elle dépose lourdement son sac sur une des chaises de la table de la cuisine, n'ayant pas de salle à manger.

Sa chemise ouverte au dessus de sa poitrine, laisse un formidable décolleté à qui veut avoir une vision à cet endroit précis de la jeune fille. N'ignorant pas le pouvoir qu'elle a sur les hommes, elle profite quelque peu de ses avantages, pour les mettre dans sa poche, l'histoire d'un soir, pour ne pas finir seule, sur le canapé avec un pot de glace et un film romantique qui fait pleurer. Elle ne veut pas s'abandonner à ces périples-là, de vie quotidienne sans piments et sans rien, rimant avec boulot, courses, ménage, déprime, sommeil et tout recommence.

Elle veut que ça dans la vie, elle veut tellement plus, qu'elle n'a pas non plus précisément ce qu'elle souhaite. Son regard pétille de fille feux, tel un feu d'artifice. Ce soir, elle ne veut pas allée en soir, elle veut juste restée chez elle et rêvassée. Elle allume la radio, qui trône au milieu de la table de la cuisine, sur la nappe. Elle cherche des stations, tournant le bouton jusqu'à trouvée une qui lui convienne. Elle retourne un peu dans son passé, très nostalgique depuis le début de la semaine. Let it be des Beatles passe à l'instant même, elle chantonne les paroles, les connaissant, maintenant, à nouveau,par coeur. Elle n'a aucune hésitation sur les paroles qui vont suivre.

Elle la connait cette chanson, elle la toujours aimé et l'aimera sûrement toujours. Elle bouche l'évier, le remplit d'eau chaude, y met du liquide vaisselle et fait tomber les couverts dans le fond. Elle prend une à une, les assiettes et les lave, ainsi que tout les plats, casseroles et poêles qui trainaient sur le plan de travail. Elle essuie et met tout dans leurs armoires respectifs, ensuite vient le tour des couverts, qu'elle ne fait que sortir de l'eau brûlante et les essuie avant de les ranger dans leur tiroir, dans la bonne partie. Très maniaque sur les rangements pas compartiment, elle n'aime pas quand une fourchette est mise avec les cuillères, ou tout autre affaire dans le style.

Elle se dirige vers le téléphone, posé à côté du piste de télévision. Elle ouvre l'agenda, cherche son nom de famille pour avoir les coordonnées de ses parents, pour leur passer un bref coup de fil pour donner de ses nouvelles parce qu'elle ne la pas fait depuis longtemps. Le coup de fil finit et les oreilles brisées par les recommandations de sa génitrice du au temps qu'elle a mit pour les rappeler. Elle n'a plus rien avoir avec eux, alors elle se demande ce qu'elle fait encore ici, pourquoi elle n'a las encore changer de pays, même de contient. Ce n'est pas l'argent qui lui manque, c'est juste qu'elle n'y a pas encore pensée, par manque de temps ou de réflexion.

Elle reprend son sac sur son épaule, et monte les marches de l'escalier une à une. Elle n'est pas pressée, alors, elle monte doucement les escaliers. Au deuxième étage, elle s'arrête, traverse tout le couloir, et ouvre la dernière porte, sa chambre. Elle laisse tomber son sac sur le sol, ne faisant guère attention à ce qui se trouve dedans, et marche jusqu'au bord de son lit. Elle se laisse tomber en arrière, sur le dos. Elle admire le plafond, d'un blanc éclatant et fraîchement repeint. Manquant de s'endormir, elle se relève et part regarder par la fenêtre. Elle a une vue imprenable sur le jardin.

Un beau et magnifique jardin d'automne, des feuilles mortes, un paysage brun orange âtre avec quelques soupçons de verts émeraudes dispersées sans quelques recoins de la végétation. Elle regarde, comme lui a apprit son père quand elle était petite. Il lui disant, quand elle voulait faire une photon de regarde tout le paysage et non seulement un point précis. Ou sinon, elle cadrera la photo sur un moin détaillé, et la photo perdra donc tout son sens. Une photo, c'est capturer un moment inédit, de quelques secondes, une vue grandiose d'une plaine, ou on a l'impression qu'elle s'étend à l'infini, sans aucune limite.

C'est une vue panoramique, c'était ce qu'elle préférait faire comme capture. Accommodée au rebord de sa fenêtre, elle cherche le détail qui ferait toute la différence, mais qu'importe l'endroit qu'elle regarde, elle y voit Harry. Elle se dit a chaque fois que ce serait lui qui ferait la différence et non une feuille verte de plus ou de moins. Elle se retourne et s'avance vers son pupitre où est entreposé fièrement son ordinateur ouvert mais éteint. Elle l'allume et se pose sur la chaise de bureau, sans roulette et en bois.

Elle ramène ses jambes à son buste, et dans ses documents, elle cherche dans les photos, toutes celles de son enfance. Elle les fait défiler une à une, essayant de se ressassé tout ces souvenirs et moments de sa vie. Elle, quand elle avait 4 ans, en robe avec deux petites tresses de chaque côté de son visage, quelques tâches de rousseurs qu'elle n'a plus depuis ces 9 ans, des petites chaussures et un ballon de foot au pied, elle tapait dedans. Sa magnifique petite robe rouge, la seule dont elle a encore une brise de souvenir. Elle les regarde, en détail avec intérêt.

Subjuguée devant les photos de son enfance naïve, elle sursaute, lorsque sa meilleure amie et locataire entre dans la pièce et dépose une main sur son épaule. Elle se retourne pour lui faire face, très détachée du monde, elle ne remarque pas les larmes et les blessures sur le visage de celle-ci. Elle secoue la tête, comme pour retournée parmi les humains, là seulement elle voit les marques sur le visage de la locataire.

Dark Love//h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant