𝙘𝙤𝙡𝙤𝙘' [ 𝙿𝚎𝚛𝚌𝚊𝚋𝚎𝚝𝚑 𝙰𝚞 ]

VIII - Celui qui était 'b'alade

Annabeth entendit la porte claquer.

Ce bruit sourd l'avait sorti de sa rêverie. Elle jeta un rapide coup d'œil à son téléphone pour vérifier l'heure, le cours en distanciel qu'elle suivait lui ayant fait perdre toute notion du temps.

10h17

Elle fronça les sourcils.

Percy avait cours toute la journée et ne devait pas rentrer avant 18h ce soir.

Elle retira le plaid installé sur ses genoux et se leva difficilement pour rejoindre le salon. Elle y trouva un Percy échoué sur le canapé telle une baleine. Son teint frôlait le cadavérique et son nez le feu de signalisation.

Lorsqu'il s'aperçut enfin de la présence de sa colocataire, il lui adressa un léger signe de tête :

« Je suis balade, fit-il en reniflant.

- J'avais remarqué.

- T'es pas en cours toi ?

- Si, et d'ailleurs si le prof m'interroge, je suis dans la merde.

- Ah. Et pourquoi tu restes là alors ?

- C'était juste pour pouvoir me moquer de toi en train de décéder.

- C'est pas gentil, il enfouie sa tête dans l'un des coussins. Vraibent pas gentil... »

Et il s'endormi.

Annabeth attrapa la première couverture qui lui tomba sous la main et vint couvrir avec le corps fiévreux de Percy.

Plus tard dans la matinée, alors que son attention s'était redirigée vers son cours en visio-conférence, elle entendit une voix héler son nom à travers l'appartement. Après avoir vérifier que son micro n'était pas activé, elle répondit avec la même intonation :

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

La voix de Percy se fit entendre de nouveau :

« Tu fais quoi ? »

« Je bosse »

« Ah »

Nouveau silence.

« Tu peux b'apporter un doliprane ? »

« Va le chercher tout seul. Sers-toi de tes jambes ! »

« Mais c'est trop loin... » il gémit.

Annabeth secoua la tête d'exaspération, avant de finalement se lever. Elle farfouilla dans les tiroirs de la salle de bain à la recherche des fameuses pilules blanches. Elle remplit un verre d'eau et apporta le tout au grand malade. Quand il la vit arriver un sourire d'enfant apparut sur ses lèvres.

« Berci baban, il renifla en attrapant ce qu'elle lui avait apporté.

Et il éternua.

- Evite de me projeter tes bactéries.

- C'est pour te rendre balade avec moi.

- Tu peux toujours courir, je suis pas aussi faible que toi pour attraper les petits virus de rien du tout... »

Deux jours plus tard

« Tu peux be passer un bouchoir s'il te plait ?

- C'est qui la faible baintenant ? » il ricana en lui jetant le paquet de mouchoir qu'ils se partageaient depuis le début de la matinée.

Les deux jeunes s'étaient installés tête-bêche sur leur canapé et s'étaient mis à se refaire la saga Harry Potter sous le plaid qu'ils partageaient.

Un peu plus tôt dans la matinée, Annabeth avait commencé à sentir sa tête tourner lorsqu'elle s'était réveillée et s'était immédiatement recouchée lorsqu'elle avait mesuré sa température à un peu plus de 38°C. C'était Percy qui l'avait réveillé deux heures plus tard pour savoir si elle voulait se 'rematter' les films du célèbre sorcier. Et c'est comme ça que les deux colocataires se retrouvèrent à regarder leur troisième film à la suite, un samedi après-midi. Un film dont les répliques des personnages étaient ponctuées par les reniflements des malades.

Annabeth avait essayer de joindre Luke pour lui demander de passer la voir, mais ce dernier n'avait pas répondu. Il semblait d'ailleurs de plus en plus distant avec elle. Mais elle ne préféra pas y penser maintenant et se faire des films, et se concentra autant qu'elle pouvait, malgré la fièvre, sur le film que diffusait leur petite télévision.

Percy, lui, n'avait quasiment plus beaucoup de fièvre et se sentait beaucoup mieux que deux jours auparavant.

Les deux jeunes adultes étant quasiment collé, ce dernier pouvait sentir la chaleur anormale que dégageait le corps d'Annabeth. Elle envahissait l'espace entre eux et venait même réchauffer le garçon dont le reste de fièvre lui apportait cette continuelle sensation de froid intérieur.

Percy n'était pas concentré sur le film : sa proximité avec la blonde le mettait dans l'incapacité de suivre à 100% son déroulement. Tandis que les battements élevés de son cœur l'empêchaient de suivre les dialogues, ses yeux, quant à eux, ne cessait de faire des aller-retour entre l'écran du téléviseur et sa main qui était le seul réel point de contact avec la jeune femme. Cette dernière, en quête de chaleur, avait glissé ses doigts frissonnant dans ceux de Percy quelques minutes plus tôt.

Lui n'avait plus froid.

Elle tremblait de tout son corps.

N'arrivant de toute façon plus du tout à suivre le film, Percy décida de se lever.

Ne sentant plus la chaleur du garçon dans sa main, Annabeth leva pour la première fois ses yeux du film :

« Tu vas où ?

- Je vais à la cuisine, j'ai faim. Je reviens »

La jeune femme acquiesça lentement et se raccrocha à Harry Potter. Deux minutes plus tard le garçon refis son apparition avec deux tasses fumantes. Même avec le nez bouché, Annabeth pu sentir la douce odeur de chocolat titiller ses narines.

« Est-ce que je serais pas le coloc' parfait ? il se venta en souriant.

- Je te rappelle que sans toi, ne n'aurais pas chopée la crève, elle soupira en se redressant pour attraper la tasse que Percy lui tendait.

- Oui, mais pas de Percy, pas de chocolat !

- J'attends d'abord de voir s'il est bon. »

Ses lèvres tremblantes rentrèrent alors en contact avec le liquide chaud sous le regard attentif du grand brun attendant le verdict.

« OK, tu es pardonné. »

Il lui sourit de toute ses dents et revint s'allonger sous le plaid avec la blonde. Mais cette fois ci, leurs tête étaient du même côté du canapé. Annabeth s'était d'ailleurs nettement rapprochée de Percy et était venu se blottir contre son corps chaud en lâchant un soupire de contentement.

Il pouvait sentir sa respiration dans son cou. Respiration qui s'était d'ailleurs légèrement ralentis. Elle s'était endormie.

Il hésita. Devait-il se décaler pour rompre le contact ?

Il décida finalement de rester dans cette position et la rejoignis dans les bras de Morphée, bercé par la lente respiration de la jeune femme à ses côtés.

Désolé d'avoir été si longue mais, je ne l'apprends à personne : en terminal, il y a du boulot.

Bref, j'espère que ce chapitre vous a plus, n'hésitez pas à lâcher un commentaire, ça fait toujours plaisir 😉

Je reviens très vite (enfin j'essaierais) avec un nouveau chapitre !

La bise.