Un oui suffira [BxB]

Chapitre 25

De retour chez lui, Isaac monta les marches des étages deux à deux. Il était pressé de rentrer chez lui, de retrouver son cocon et son confort. La porte passée, il se senti instantanément mieux et, même s'il s'en voulait un peu de ressentir ça, il se senti content de ne pas entendre les petits. Lana et Théo, en tout ange qu'ils étaient, l'avaient sans le vouloir priver de ses moments avec Maxence et ceux-ci lui manquaient terriblement.

- Cuisine ! Informa Maxence en entendant la porte se refermée.

Vite débarrassé, Isaac s'y rendit et réprima de justesse le rire qui pointait le bout de son nez. Maxence avait sur le dos son tablier, un peu trop petit pour lui, et remuait énergiquement un fouet, pestant après les grumeaux, de la farine barrant sa joue. S'approchant et le stoppant dans sa tâche, Isaac essuya sa joue, sans cacher son amusement.

- Mais qu'est-ce que tu fabriques ? Demanda-t-il.

- J'essaie de faire un gâteau, mais je suis pas très doué en pâtisserie.

- Alors pourquoi t'essaie d'en faire un ? Rit Isaac.

Dénouant son tablier, Maxence le retira et le posa un peu plus loin.

- J'avais envie d'être un peu comme toi. Je crois.

Passant ses doigts dans ses mèches sombres, il le pencha vers lui pour sceller leurs lèvres. Prenant ensuite sa main dans la sienne, il le tira doucement, le faisant sortir de la cuisine pour l'entraîner dans le couloir.

- Et si tu te contentais juste d'être toi ? Souffla Isaac, quittant ses lèvres pour y revenir bien vite.

- Et le gâteau ?

- Ça attendra.

Souriant à cette proposition alléchante, Maxence attrapa Isaac par les hanches et l'attira à lui d'un coup sec jusqu'à pouvoir le porter. Un rire franc s'échappa de la bouche de l'adulte qui n'émit pourtant aucune plainte. Il embrassa seulement Maxence plus franchement, heureux de ce moment. 

Quelques pas plus loin, il fut abandonné sur le lit mais très vite rejoins. À cet instant, ils n'avaient pas besoin de faire attention, ils pouvaient totalement se lâcher, faire tout le bruit qui leur plaisait. 

Enfin vidé de toute énergie après de longues minutes de bien être, Maxence s'étira, allongé sur le ventre et son coussin entre les bras. Isaac rit en entendant son dos craqué et se tourna vers lui, les draps ne couvrant que partiellement son corps et lui laissant la plus agréable et sensuelle des vues.

- On dirait que tu viens de passer le meilleur moment de toute ta vie, se moqua l'adulte.

- De toute ma vie peut-être pas, répondit Maxence en se redressant, la tête reposant sur sa main et l'autre partant à la redécouverte du corps d'Isaac dans de fines caresses. Mais depuis un moment ça, oui.

- Moi aussi. C'est cruel de dire que je me sens bien là, juste avec toi.

- Mais non, rassura Maxence en lui souriant. C'est normal pour des parents de vouloir parfois passer un peu de temps sans leur enfant. Ça ne veut pas dire qu'on ne les aime pas.

Souriant, Isaac se rapprocha un peu plus, jusqu'à être assez près pour embrasser Maxence.

- T'as l'air de bien meilleure humeur que ce matin.

- Tu devineras jamais ! S'exclama alors Isaac, regardant le jeune homme dans les yeux.

- Je t'écoute, répondit-il en fronçant un peu les sourcils, sa main libre reposant au creux des reins d'Isaac.

- Ce matin on avait rendez-vous chez le médecin avec ma mère. Sa marque est en train de disparaitre.

Fronçant d'abord les sourcils avant de les hausser, Maxence chercha comment réagir face à cette nouvelle.