Maintenant seule avec ses tout nouveaux clients, l'avocate contourna la table et prit place sur la chaise que l'officier venait de quitter.
- Mais qu'est-ce que tu fais là ? Demanda Xavier, se penchant en avant.
Posant sa mallette sur la table et lui offrant un sourire, la femme croisa les doigts et plongea son regard dans le sien.
- Moi aussi je suis contente de te voir Xavier.
- Jeanne, je n'ai pas envie de rire, soupira-t-il.
À l'entente du nom de la femme, Julien releva le nez vers elle. Bien sûr, Xavier lui en avait parlé, et longuement. Tout comme il avait parlé de lui à sa presque ex-femme.
- Puisque je suis encore officiellement ta femme, ils m'ont appelé pour me dire que tu t'étais fait arrêter pour avoir provoqué une bagarre devant un café.
Son ton ne le laissait pas penser mais son regard trahissait sans peine son étonnement ainsi que son jugement désapprobateur.
- Non mais qu'est-ce qui t'as pris ? Lui reprocha-t-elle.
- C'est ma faute, intervint Julien, sa langue se dénouant enfin.
- Nan ! Réprimanda aussitôt Xavier. Rien de tout ça n'est de ta faute, d'accord ? C'est celle de cette espèce de...
Rien que de penser à lui, il avait envie de se lever et d'aller lui mettre à nouveau son poing dans la figure.
- J'aimerais que l'un de vous deux m'explique ce qui s'est vraiment passé dans cette rue.
Soupirant longuement, Xavier jeta un œil à Julien avant de commencer à tout lui raconter en détail, en commençant par leur rendez-vous avec Isaac et Maxence.
Après de longues minutes où Jeanne n'interrompit pas le récit de Xavier, elle fini par se laisser aller contre le dossier de la chaise, croisant ses jambes.
- Je comprends mieux, souffla-t-elle, même si elle avait l'air d'être toujours en pleine réflexion.
Quand elle aperçut la silhouette de l'officier si aimable qu'elle avait croisé, elle souffla à Xavier et Julien de lui faire confiance, et de la laisser régler ça. Ils avaient tous les deux interdictions de prononcer le moindre mot.
- Je vois que vous êtes à votre aise, commenta l'officier en passant la porte. Vous avez fini c'est bon ?
- Évidemment, pourquoi croyez-vous que je travaille pour l'un des meilleurs cabinets d'avocats de la ville si je n'étais pas si rapide ?
Levant les yeux au ciel et sachant que s'était perdu d'avance s'il entrait dans ce petit jeu avec Jeanne, l'officier fit un geste de la main à l'un des bleus pour qu'il apporte une nouvelle chaise.
À présent face à trois personnes, l'officier gonfla le poitrail pour se donner plus de prestance. Pour se tenir face à deux alphas sans baisser la tête et accéder à leurs exigences il fallait en avoir dans le pantalon.
- Bon, reprit-il. Moi, j'ai l'obligation de le rendre à son alpha.
- Je vous en prie, vous pourriez au moins l'appeler par son nom, minauda l'avocate. Il ne s'agit pas d'un objet, officier.
Ce petit jeu du chat et de la souris, tenir les gens dans le creux de sa main et les faire pliés tout en raffinement était la spécialité de Jeanne. C'était même grâce à cette aptitude de subtile manipulation qu'elle avait eu envie de devenir avocate. Elle était l'une des seules femmes dont son idiot de patron acceptait de venter les mérites et ce n'était pas pour rien.
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Un oui suffira [BxB]
RomancePAS DE LOUP/LOUP-GAROU ! Ne contient AUCUNE scènes (X ou violentes) explicites et/ou détaillées ! Les omégas sont faits pour être avec des alphas direz-vous. Plus encore, deux âmes-soeurs ne sont pas faites pour se rejeter. Pourtant Isaac sait ce qu...