Un oui suffira [BxB]

Chapitre 34

Il avait fallu un peu plus d'un an, après le marquage de Julien, pour l'organisation de son mariage avec Xavier. Sur le départ, Isaac aidait Théo à enfiler son gilet. En ce début décembre, la neige avait commencé à tomber, tout comme les températures, et il ne voulait pas prendre le risque que quelqu'un soit malade. Une fois fait, il claqua un baiser sur le bout du nez de Théo, faisant rire ce dernier.

- Arrête maman ! Se plaignit-il quand même.

- Sinon quoi ? Demanda Isaac, le sourire aux lèvres. Allez, file mettre tes chaussures.

Isaac se releva et le regarda partir à toute vitesse, amusé.

- On dirait qu'ils sont pressés de partir.

Après avoir sursauté, Isaac posa une main sur son cœur, qui tambourinait dans sa poitrine, et tourna la tête pour lancer un regard furieux à Maxence.

- Tu m'as fait peur ! S'exclama-t-il.

- Désolé, répondit Maxence sans le penser.

- Tu es prêt ?

- Presque, il me manque juste une toute petite chose.

- Quoi ? S'inquiéta Isaac.

- Eh bah.

Maxence laissa sa phrase en suspens. Il releva le menton vers ce qu'il tenait dans sa main, bien au-dessus de leurs têtes. Quand Isaac aperçu la branche de gui, il ne put s'empêcher de pouffer. Ce n'était pourtant pas du tout le moment.

- T'étais obligé, fit Isaac.

- Je te jure que je sais pas comment il est arrivé là, c'est un vrai mystère.

Le ton et l'expression sérieuse que le jeune homme donnait à son explication donnait à Isaac l'envie de rire. Mais ce n'était toujours pas le bon moment.

- Tu ne vas quand même pas oser bafouer cette tradition ?! S'offusqua Maxence avec un côté mélodramatique.

Isaac s'approcha d'un pas, pris les revers de la veste de Maxence entre ses mains et tira légèrement dessus.

- On parie ?

- Je te connais Isy, je sais que tu n'oseras pas. Et qu'au fond de toi tu brûles d'envie de m'embrasser.

Cette fois, c'était plus fort que lui, Isaac eut un fou rire. Pas parce qu'il se moquait de son mari, mais parce que son sérieux sur-joué était hilarant. Maxence se joignit à son amusement avec un sourire, attendant toujours son baiser. Passant ses bras autour de son cou, Isaac se rapprocha un peu plus, un grand sourire aux lèvres.

- T'as gagné, souffla-t-il avant de l'embrasser amoureusement.

Glissant son bras de libre autour de sa taille, Maxence baissa son autre bras pour l'enlacer et intensifier un peu tout ça. Il aurait bien envie d'un peu plus, mais il devrait attendre encore un peu pour ça.

- J'ai fini ! Résonna la voix fluette de Théo quand le petit revint dans la grande pièce.

Au même instant, sortant du couloir, Lana s'approcha et posa le regard sur ses parents.

- Ah non, hein ! S'écria-t-elle. Vous allez pas commencer !

Coupés de leurs bulles, Isaac et Maxence se décollèrent aussitôt et tournèrent la tête vers leur fille, bras croisés sur sa poitrine.

- Dis-donc toi, réprimanda Maxence.

- Si papi et mamie sont fâchés parce qu'on est en retard, je dirais que c'est votre faute, répondit Lana, le plus sérieusement du monde.