Harry rentrait d'une retenue particulièrement pénible avec Rogue. Tout ça parce qu'il avait un tout petit peu crié en cours de potions ! On était le premier avril, et Ron lui avait accroché un poisson dans le dos, mais un poisson magique qui s'agitait dans tout les sens, lui causant la frousse de sa vie, et le faisant crier.Résultat : il venait à peine de sortir de sa retenue, et il était presque minuit. Le château était vide, mais Harry ne voulait vraiment pas se faire attraper dans les couloirs, même revenant d'une retenue complètement autorisée. Cela retarderait encore l'heure de son coucher, et il était très fatigué. Tout était sombre autour de lui, plutôt inquiétant pour quelqu'un qui ne passait pas ses nuits à vadrouiller hors de son dortoir, tout l'inverse de Harry. Il connaissait par cœur l'école, surtout quand il n'y avait pas de lumière. Et il avait affronté plusieurs fois Voldemort, il fallait plus qu'un fantôme pour un l'effrayer. Malgré tout, il n'était pas très rassuré. La fatigue lui faisait imaginer tout et n'importe quoi.
Il n'était plus très loin de son dortoir, quand il entendit un sorte de craquement sonore. Puis des ricanements, qui l'effrayèrent vraiment. Il s'arrêta immédiatement, attrapa sa baguette, et marcha très lentement vers la source du bruit, en disant :
-Je sais qu'il y a quelqu'un ! Montrez-vous !
Un autre rire se fit entendre derrière lui, alors il se retourna d'un coup. Une silhouette sombre disparaissait par une porte entrebâillée. Il crut vraiment devenir fou quand une troisième silhouette lui tapa sur l'épaule, avant de déguerpir.
-Petrificus totalus ! cria Harry en agitant sa baguette vers lui.
Le sort rata l'espèce de fantôme, qui disparu brutalement, comme s'il était tombé.
Harry, marcha plus vite vers son dortoir, pour s'y réfugier. Il était maintenant vraiment paniqué. Mais que se passait-il la nuit à Poudlard ? Soudain, les ricanements qui ne s'étaient pas arrêtés se transformèrent en un cri très aigu, et quelque chose, qui ressemblait à l'une des créatures, tomba non loin d'Harry. Une sorte de nuage noir composé de robes de sorciers tombèrent avec la chose. Il n'y avait plus aucun bruit, à part un « merde ! » qui résonna en écho. Mais... il connaissait cette voix ! Il ne pouvait pourtant pas mettre un nom dessus. Toujours armé de sa baguette, il alla vers la forme qui semblait humaine, maintenant qu'elle était au sol. Elle marmonnait quelque chose, et voulait visiblement se dépêtrer des robes, mais abandonna quand Harry arriva près d'elle.
Précautionneusement, il s'agenouilla. Il retira lentement la première robe, puis une deuxième, et une tête familière en émergea. Harry fronça les sourcils. Mais... Qu'est ce que Drago Malefoy faisait ici ?
-Drago ?! s'écria-t-il.
-Aïe... Salut Harry.
-Qu'est ce que tu fais là ?
-On est quel jour ?
-Le premier avril. Tu n'est pas mon Drago, mais tu viens du futur ?
-Si, si. Réfléchir une seconde. Je sais que tu vas avoir du mal, mais tu peux le faire. Que ce passe-t-il, le premier avril ?
-On... fait des blagues ?
-Exactement ! Je voulais te faire une blague... mais ça a mal tourner. Vous pouvez sortir, les filles, notre plan a capoté.
Une rousse et une blonde sortirent de l'ombre et s'approchèrent des garçons. Harry ne comprenait plus, pourquoi est ce que Ginny et Luna étaient impliquées dans cette affaire ?
-Salut, Harry, sourit Ginny.
Luna se contenta de le regarder droit dans les yeux. Drago expliqua ce qu'ils avaient tenté de faire :
-En fait, on voulait te faire peur. Ou plutôt, je voulais te faire peur, et j'avais besoin de complices qui ne t'en parlerais pas. Ginny et Luna sont les seules qui étaient parfaites pour ce rôle. Sauf que... tu vois bien que ça a mal tourné, sinon je ne serais pas là, à avoir mal au crâne à cause d'une chute ridicule.
-Sois rassuré, déclara Luna, le ridicule ne tue pas.
-Tu aurais peut être du dire quelque chose comme « mais non, tu n'étais pas du tout ridicule », intervint Ginny.
-Enfin, je ne vais pas mentir !
-Merci, les filles.
Harry attrapa la main du blond et le releva, avant de l'attirer dans ses bras et de l'embrasser rapidement. Ginny, toujours sans-gêne, émît un petit sifflement admiratif.
-J'ai mal à la tête, gémit Drago, pour détourner l'attention de la rouquine, qu'il trouvait gênante.
-Mon cher Drago, s'amusa Luna, c'est ce qu'on appelle le karma ! Et ce n'est pas quelqu'un de sympa...
Ils éclatèrent de rire.