Drarrys de A à Z - Calendrier de l'Avent 2020

24 décembre : Zuber, z'est zuber

Drago est enterré sous au moins cinq couches de couvertures. Il ne sait pas s'il a trop chaud ou trop froid, mais il ne se sent pas bien. Il grelotte et transpire en même temps, tousse, éternue... Il est malade comme un chien. Il ne sait pas comment il a pu attraper une telle maladie, mais c'est vraiment atroce.

Harry vient s'asseoir à côté de son lit, et lui fait un petit sourire, qui le fait aussitôt se sentir mieux.

-J'ai réussi à poser un jour de congé, rien que pour toi.

-Rien que pour boi ? Z'est très zympa, 'Ry.

-Je sais, je suis très sympa.

Drago voudrait sourire, mais il n'en n'a pas la force.

-Tu as pris tes médicaments ? Ceux que le docteur a conseillé ?

-Non. Il a conseillé de la Pibentine, za ne zoigne que les rhubes légers. Et je veux pas avoir les oreilles qui fubent.

-Mais en attendant, j'ai du mal à comprendre ce que tu me dis, alors je te garantis que tu va avoir les oreilles qui fument.

Harry se lève, va fouiller dans l'armoire à pharmacie et revient avec un flacon rouge. Il force Drago à se redresser. Le blond voudrait protester, se défendre, mais il n'en n'a définitivement pas la force, alors il boit. Il se sent tout à coup réchauffé de l'intérieur, mais cela pourrait être à cause de la présence de Harry, qui est bien trop collé à lui. Quand il voit littéralement rouge et que ses oreilles se mettent à fumer, il est sûr que c'est les effets de la Pimentine. Il tousse, sans aucune force. Harry pose sa main sur son front, l'air soucieux, et le caresse délicatement. Il repousse les cheveux blonds platines qui lui arrivent dans les yeux.

-Ça me fait de la peine de te voir comme ça, soupire-t-il.

-Je t'avais dit que la Pibentine ne servait à rien. J'avais encore une fois raison.

Harry lui sourit.

-J'ai envie de t'embrasser, mais je n'ai pas envie d'attraper ta maladie, lui confie-t-il.

-Décidément, ce rhube a décidé de me pourrir la vie jusqu'au bout.

-Mais tu es beaucoup trop mignon pour que je résiste plus longtemps.

-Si tu arrive à be trouver attirant bêbe balade, je pense que je peux confirber que tu m'aibe.

-J'ai pas dit attirant, j'ai dis mignon. Tu es vulnérable, et pour une fois c'est moi qui peux prendre soin de toi.

Harry se penche sur lui, mais ne l'embrasse pas de suite. Il le fait attendre, ce que Drago subit comme une torture. Finalement, ses lèvres se posent sur les siennes, et le blond a l'impression d'être complètement guéri. Même si ce n'est pas vrai, et qu'il le sait. Son cœur fait des saltos.

-Tu as vraiment pas intérêt à me refiler tes microbes, souffle Harry en s'éloignant un peu. Même s'ils sont aussi mignons que toi.

-Ils ne beuvent bas être bignons, c'est des bicrobes.

-Pourquoi tu ne t'es pas plus couvert ?

Drago souffle du nez, un peu amusé et énervé. Il n'était pas d'humeur à des remontrances car il n'avait pas mis d'écharpe.

-Ok, ok, j'arrête.

-Zuber, berci.

-Je te laisse te reposer.

-Zuber, berci.

-Tu ne sais dire que ça ?

-Zuber, berci.

Harry rit à l'entêtement de Drago, puis embrassa son front qui était bouillant.

-Zuber, le parodia-t-il.

-Z'est zuber ! continua le blond.

Harry le laissa à ses délires, avec un sourire attendri pour son petit malade, qu'il aimait de tout son cœur.