XVII

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 Nombreux sont les élèves qui se mirent a crier face a ce couteau qui venait de faire son apparition dans le tableau. Moi, je restais de marbre et continuait a serrer le bras de Luke de toute mes forces. Le cercle de Loups qui s'était formé autour de nous ne cessait de se rétrécir, nous étions pris au piège et on devait impérativement trouver le moyen de fuir. Mais Luke devenait un handicap, je ne pouvais plus penser seul, je devais penser pour deux. On était ensemble et on devait fuir ensemble. On était devenu un binôme. Mais dans l'instant présent je ne pouvais pas lui parler. Je ne pouvais rien dire, juste me taire et prier pour que l'on s'en sorte pas trop mal. Je lâche alors le bras de Luke sentant l'emprise des loups devenir bien trop forte et finit par en pousser un, le premier face a moi. Je le bouscule et arrive a me glisser entre deux d'entre eux avant de fuir, laissant Luke seul derrière moi. Il a un bouclier. Il est intouchable grâce a son savoir que lui seule possède. On ne peut pas l'atteindre, au fond, seul Luke contrôle le PurplePoP. Mais moi, je ne suis rien. Rien d'autre pour eux qu'une petite fouine qui ne cesse de leur causer des problème depuis presque un an, comme un vieux chewing-gum collé sous leurs semelle, impossible a retirer. Et encore une fois, je venait de passer entre les mailles du filet. Entre toute cette foule, je me faufile et enfin, en dehors du bâtiments, je cours a toute jambe.

Le parc devant moi ne me cache pas assez a mon goût. Je compte bien me réfugier a la cabane d'entretien du jardin de la lune. Je suis comme un inconscient qui cours en plein champs a la merci des orages, je suis a la vu de tous et d'ici, malgré ma respiration qui résonne dans mes oreilles comme des tambours infernaux, j'entends la courses de mes ennemi qui me suivent au pas. Je me fraye un chemin entre les petits jardin. Je cours et traverse la roseraie en tentant de les semer avant d'aller au repaire des loups pacifique. La bas se retrouvera bientôt toute la rébellion que j'ai monté alors il serai stupide d'y amener l'ennemi. Je réalise que la course va être longue. Je passe a travers les haie et sens les présence derrière moi se faire plus insistante, ils cours bien plus vite que moi cela ne fait aucun doute. Bientôt je serai a leur portée et ils pourrons m'attraper ou me neutraliser, je serai a leur merci. Je dois redoubler de vitesse et sans savoir d'où me viens cette énergie, je me met a courir plus vite et enfin, je sème mes ennemi. Je ne m'arrête pas pour autant. Malgré ma gorge asséchée comme le désert, un goût amer de sang venant tout droit du tréfonds de mes poumons. Malgré les tremblement qui traverse mes jambes plus qu'affaiblis. La peur et la hargne donne une force presque mécanique a mon corps que je ne peux comprendre. Je cours machinalement jusqu'au jardin de la lune. La bas je me faufile dans le cabanon et enfin, je m'accorde du répit et reprend mon souffle. Je referme la porte et m'adosse de l'intérieur a cette dernière. Sentir l'air gonfler ma cage thoracique me fait le plus grand bien. Mes jambes me tiennent a peine et je me laisse tomber contre la porte tout en respirant. Je soupire de soulagement a l'idée d'être enfin a l'abri mais je reste malgré tout a l'affût du moindre bruit.

Et c'est en soupirant une énième fois que le bruit de la clenche entrain d'être tournée me fait sursauter sur place. Mon corps tout entier se crispe et je m'empresse de plaquer ma main sur ma bouche pour étouffer au mieux mes respirations. La panique redescend en flèche quand je reconnais la voix de Luke qui me demande de lui ouvrir. Je me relève et lui ouvre, rassuré de le voir seule et non accompagné de Loups armé.

- « Luke ! » Je le prend dans mes bras en chuchotant son nom.

Je n'ose pas parler bien fort de peur que les Loups enrager par leur sevrage ne nous entende. Je le fais vite entrer dans le cabanon avant de refermer derrière lui.

- « J'ai entendu que tu avais donné rendez vous ici a Jonathan. Alors je savais ou te trouver. » Dit il alors que je hoche la tête en bloquant une chaise devant la porte au cas ou quelqu'un viendrait pour la forcer. Luke me regarde en s'asseyant sur une grande caisse au sol renfermant je ne sais quoi. Je le regarde et ses yeux trahissent un tas de question. Il brise le silence pour me questionner.

Les Mystères de GoldfieldsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant