Que suis-je prête à faire pour mille dollars ?
C'est ce que me demande l'homme qui respire le luxe alors que j'affiche clairement mon besoin d'argent. Mais l'égo est une arme à ne pas sous-estimer, surtout dans mon cas. S'il lui prend l'envie de débourser autant, rien ne m'oblige à lui offrir plus que ce que j'avais prévu.— Une danse. C'est bien pour ça que vous êtes venu ?
Ses sourcils se haussent, surpris du ton que je prends, alors que je le surplombe, droite sur l'estrade. L'envie me prend de récupérer chaque billet étalé, mais je ne souhaite pas gonfler sa satisfaction au sujet de mon besoin. L'évidence est déjà suffisamment embarrassante.
Le temps perdu avec nos discussions ne joue pas en ma faveur. À travers cette caméra, je peux sentir l'air furieux de mon patron qui ne profite pas du show habituel.
J'ai besoin de ce travail. Aucun autre ne peut apporter autant d'espèces sans être déclarée. Alors, mes paupières se closent pour laisser la mélodie m'emporter.Le noir se fait.
Le monde qui m'entoure s'éclipse pour me protéger dans une bulle. Je me visualise sur le podium, éclairée de l'unique lumière, devant un public ébahi et silencieux.
Commence alors ma représentation. La barre devient plus qu'un outil, un allié. Je l'apprivoise, la dompte et en fais mon arme de prédilection pour mettre mes charmes en valeur. Car la danse sert à envoûter, séduire, vendre du rêve. Le grand écart dans lequel je termine n'a aucun objectif pervers. Seule la beauté du mouvement compte et la réaction que j'en obtiens. Je veux captiver, faire prendre conscience de tout ce que je peux apporter.Une respiration se prolonge, avec un gémissement de satisfaction. Le bruit me sort de ma transe, si bien que je descends de scène pour me projeter face à celui qui ne fait plus le fier-à-bras.
— Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, souffle-t-il.
— Je n'ai pas dit qu'on allait se toucher.Ma remarque calme son excitation alors que je regrette aussitôt la prudence. Il est clair que mon corps réclame le sien, peu importe l'attitude qu'il tient. Ses yeux bleus m'appellent. Sous sa chemise blanche impeccable se cache une carrure qui me fait rêver chaque nuit. Je l'imagine me soulever, sans émettre la moindre résistance, en appui sur ses cuisses galbées.
Entre ses jambes, mes hanches enchaînent les mouvements sensuels, avec une trop grande proximité. Ma promesse est balayée, sans que je n'affiche de remords. Je mentirais si je disais que le frottement contre son pantalon me dérange. Ainsi, je me rapproche et affirme ma détermination.— Tu as menti, marmonne-t-il.
— Tu n'as qu'à te plaindre au patron, le provoqué-je.Un spasme dévoile un léger sourire avant qu'il ne se penche pour inspirer mon odeur. Le regret de ne pas porter une fragrance digne de ce nom n'a jamais été aussi fort. Pourtant, le parfum qui se dégage de ma peau semble lui plaire, sans que je ne parvienne à l'expliquer.
Sa bouche grommèle des injures dont il ne s'excuse pas. Je le laisse admirer chaque élément qui compose ma tenue, jusqu'à remarquer qu'il se concentre sur mon bracelet, aussi cheap qui le bijou fantaisie qui me sert de boucle d'oreille.— Tends la main. Je veux le voir.
— Il n'a rien d'exceptionnel.
— C'est à moi de le décider.Mon ventre se noue pour gérer les contractions. Trop de bonheur jaillit avec le sentiment d'être unique, loin de la fille banale qui m'a toujours collée à la peau. Pourtant, le doute revient avec précipitation et me rappelle que ce type ne doit être qu'un beau parleur ou un homme en disgrâce. Personne ne gaspillerait autant d'argent, même pour la meilleure danse. En tout cas, je n'alignerais pas ces billets pour moi.
— Ça ne va pas avec la tenue, constate-t-il.
— Tout comme vous avec ce lieu.
— Touché. Mais tu es bien contente que je rapplique pour te voir.
— C'est à moi de le décider, reprends-je malicieusement.
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The Dancing Girl Next Door
Storie d'amoreGenre: Romance New Adult Tropes: Secrets, Rich Boy vs Poor Girl, She fell first but he fell harder, one bed, danseuse/homme d'affaires TW : Présence de scènes à caractère sexuel, contient du langage grossier. RESUME : Ce n'est pas la musique du st...