Chapitre 2 :

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Je pousse la porte en bois de l'immeuble haussmannien qui se dresse sous mes yeux et entre dans la grande cour dont il est doté. L'élégance des bâtiments de pierre qui l'entoure m'impressionne toujours autant. Leur taille est intimidante et j'admets que malgré les années je continue de penser que jamais je ne trouverai ma place dans un tel endroit. Je viens à croiser un couple marié se tenant la main pendant mon ascension jusqu'à la porte d'entrée de l'immeuble où m'attends la famille Irving. Un grand escalier de marbre me fait face comme attendant que je pose mes pieds sur la première marche, mais mon regard se pose sur les reliures dorées de l'ascenseur. Ne pouvant que profiter de sa présence, j'appuie sur le bouton métallique qui se charge de l'appeler. Une sonnerie aiguë m'indique que celui-ci est arrivé à bon port tandis que les portes s'ouvrent m'offrant l'opportunité de voir mon reflet dans le miroir dont est habillé un de ses murs. Une musique d'attente que je ne connais que trop bien depuis le temps, accompagne mon trajet jusqu'au 10ème étage. Une seconde fois, j'entends la sonnerie retentir avant de me retrouver sur le palier de la famille Irving. Des pas se font entendre derrière la porte peu de temps après avoir frappé quelques coups sur celle-ci. Un homme habillé d'un magnifique costume bleu marine affiche un grand sourire en me voyant.

- Esther, entre donc.

Il m'adresse un signe de la main en direction de l'entrée de son appartement, m'incitant à y entrer. Monsieur Irving est un très bel homme au combien respecté dans les domaines de l'ingénierie. Il fut un des premiers à créer sa propre entreprise au profit du développement durable à un âge avancé. De nombreuses entreprises étrangères financent ses nombreux projets et malgré ça, il est toujours resté digne et humble. Il est également un père formidable pour ses enfants car malgré son travail, il trouve toujours un moment pour passer du temps avec eux et veiller à leur bonne éducation.

- Les jumeaux doivent être au salon. Les enfants ?

Deux petites têtes brunes font leur apparition à l'encadrure de la porte qui mène au séjour avant qu'un grand sourire n'apparaisse sur leur visage. Il ne me présente pas l'opportunité d'ouvrir la bouche que les voilà dans mes bras, ravis de me retrouver. Laure et Martin Irving, les plus adorables et attentionnés enfants que j'ai eu l'occasion de rencontrer.

- Laissez donc la respirer les enfants, leur demande leur père.

Ne voulant en aucun cas désobéir, Martin et Laure s'écartent de quelques pas sans effacer ne serait qu'un petit instant le sourire qu'ils affichent.

- Moi aussi je suis contente de vous voir.

- Il faut que l'on te montre la note de notre évaluation de français, tu vas être super contente ! s'exclame Martin.

Les enfants Irving sont étonnants. Chaque fois que je les vois, ils continuent de me surprendre de par leur gentillesse ou même la bienveillance qu'ils ont à mon égard. Ils sont tous deux le portrait exact de leur père, cependant, leurs yeux bleus ciels est la touche qu'ils ont hérité de leur mère. Madame Irving est comme son mari quelqu'un de estimable. Elle est une grande femme d'affaire qui continue à se battre pour imposer des décisions prises par les femmes au gouvernement. Tout comme son mari, elle travaille beaucoup et c'est moi qui m'occupe de leurs enfants lorsqu'ils ne peuvent le faire.

- Je vais devoir y aller. Esther, tu connais la maison.

- Ne vous en faites pas.

- Tu seras libéré vers 19h comme d'habitude, seulement c'est ma femme qui te relaira.

- Vous pouvez partir tranquille.

Monsieur Irving m'adresse un dernier sourire avant que ses enfants ne viennent me saisir les mains pour m'entraîner avec eux jusque dans le salon tandis qu'il disparaît derrière la porte d'entrée. Je serais toujours autant impressionné par la vue qui s'offre à moi. Tout en retirant les différentes couches qui recouvrent mon corps, j'avance vers les grandes fenêtres qui composent le salon, offrant une vue panoramique sur la grande place du centre ville. Un des atouts de l'appartement de la famille Irving est bien ce décor. De cette manière nous pouvons nous faire une tout autre perspective de ce que nous voyons simplement en marchant sur cette place.

Unchained MelodyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant