Trois semaines. Trois semaines de souffrance. Bon d'accord, j'exagère. Vivre avec Lexa n'est pas un cauchemar. Au contraire, c'est un véritable amour. Et c'est ce qui rend ça encore plus difficile. C'est un véritable enfer. Entre sa gentillesse, sa douceur, et son putain de physique à tomber, c'est difficilement gérable pour mes nerfs. Si mon esprit ne me poussait pas à bout aussi.
Chaque jour, je veille à être discrète, l'observer sans qu'elle ne le remarque, mon esprit dérivant, imaginant qu'elle est mienne. Sans parler de ces saloperies de rêves qui me laissent dans un état pas possible. Je suis étonnée qu'elle n'ait pas déjà débarqué dans le salon pour me réveiller et me demander des comptes. Notre dynamique est plus ou moins la même, mais je la sens plus taquine, plus tactile aussi. Ou bien est-ce encore mon imagination malade qui me joue des tours ?
Elle a peut-être juste besoin d'être rassurée, avec toute cette situation, elle a peut-être, elle aussi besoin d'un peu de douceur, et elle profite de ma présence pour ne pas craquer ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je ne suis pas en état d'être rationnelle, je m'imagine encore plus de choses, je m'interroge, je suis complètement paumée.
Depuis que je suis ici, je ne fais que prendre des douches froides. Pas une seule fois, j'ai eu le loisir de prendre une longue et relaxante douche chaude parce que mes idées dérivent. Toujours. Je ne suis même pas certaine qu'une douche chaude puisse me relaxer, vu mon état de tension. Il faudrait me balancer dans une piscine de crème d'arnica pour que je me détende. Et encore, est-ce que ce serait suffisant ?
Évidemment, mon esprit qui adore me torturer me montre ce qui me détendrait. Je t'ai pas sonné, connard ! Fous-moi la paix. Ce sont les rayons du soleil qui m'ont réveillée, aujourd'hui. Je me suis levée, me dirigeant vers la cuisine. Pas envie de café ce matin, plutôt envie de sucre. Je sors un bol, des céréales et du lait, puis vais m'installer à table. Le regard dans le bol, encore à moitié endormie, j'entends du bruit, je hausse les épaules et commence à manger. Et je la vois arriver. En short et brassière de sport. Mon regard se bloque sur sa tenue, sur sa peau, sur sa musculature. Ma main a arrêté sa course à mi chemin, ma bouche ouverte, je ne sais même plus si je l'ai ouverte pour manger ou si c'est la vue face à moi qui l'a provoquée.
Je la vois décaler le fauteuil et la table basse sur le côté, vers la fenêtre avant de s'échauffer. Elle me tourne le dos et j'ai tout le loisir d'observer les muscles de son dos, dessinés tout en finesse mais bien visibles malgré tout. Quand elle fait des rotations de hanches, je suis sur le point de me décrocher la mâchoire. Mon regard est fixé sur elle, hypnotisé, prisonnier, j'en sais rien mais il m'est impossible de le détacher de sa silhouette.
J'ai regardé toute sa séance. Ses muscles se contractant sous l'effort, les gouttes de sueur glissant sur son corps, jamais j'ai autant voulu être de la transpiration. Sa respiration qui s'accélérait sur certains des exercices ou sa façon de souffler alors qu'elle « souffrait » m'ont complètement grillé le cerveau. Plus rien ne fonctionnait correctement. Je pense que les connexions entre mes neurones ont juste dû cesser. Je n'ai même pas senti ou entendu mon ventre qui grognait de faim, trop occupée à admirer ce que j'avais devant moi. Vraiment, il ne manquait plus que le sang coulant de la narine, ou une gerbe de sang qui sort en explosion du nez, façon manga. J'étais complètement ailleurs... Je l'imaginais bien ailleurs aussi. Je secoue la tête. Non non non. Je dois arrêter ça, bordel. Mais quelle idée de s'entraîner comme ça ici, devant moi ? Elle est pas cinglée, non ? Elle veut que je fasse un arrêt cardiaque ?
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Confinée, avec Elle ?!
FanfictionClarke se voit confinée chez Lexa, après la soirée d'anniversaire de la brune. Problème : Clarke a totalement craqué pour Lexa depuis quelques temps et a tout fait pour le cacher. Comment va-t-elle gérer la situation ? ...