Chapitre 6 : Si c'est comme ça, je vais prendre les choses en main.

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Elle ouvre enfin la porte de la salle de bain. Un peu trop vivement. Je fonce sur elle, je vois une lueur de doute ou de crainte dans son regard. Je ne ralentis pas, lui fais face, sans rien dire. Elle a gagné, j'en ai marre.



– Désolée, je n'ai pas fait...



Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre de cette porte de merde ?! J'étais prête à la saccager pour entrer ! Je ne la laisse pas terminer et je passe mes bras sous ses cuisses et sa nuque pour la porter. Je me dirige vers la chambre, ouvre la porte du pied, je la jette sur le lit. C'est trop, là, j'en ai marre de jouer.

Elle a encore l'air perdue dans ses pensées, j'en profite pour attraper une ceinture de peignoir qui traînait et je lui attache les mains à la tête de lit. Elle n'a même pas encore remarqué. Elle ne se rend compte qu'elle est attachée que quand elle veut se relever et qu'elle ne peut pas bouger. Elle a l'air complètement ailleurs, ne comprenant pas tout mais sans vraiment se poser de questions. Se peut-il qu'elle pense imaginer tout ça ? Je suis prête à lui arracher ses fringues si ça peut lui faire reprendre conscience de ce qui se passe réellement. Je ne suis plus à ça près, de toute façon.

Comme elle semble toujours perdue, je m'avance et l'embrasse. Ça fonctionnera peut-être. Elle finit par répondre au baiser. Et bon sang, ce que j'en ai rêvé. C'est encore mieux que tout ce que j'ai pu imaginer. Je la sens réagir, se laisser aller totalement, tout en répondant à mon désir avec le sien. Mes mains glissent sur ses flancs alors que je me redresse, je garde les yeux fermés quelques secondes encore, savourant le baiser enflammé qu'on vient de partager. J'ouvre enfin les yeux, et je la vois surprise, puis elle déglutit difficilement, reprenant son souffle doucement.

Je ne fais que la regarder. J'ai envie de faire voler ses putains de fringues, ou de les déchirer. Je me reprends avant de parler, enfin :



– Si tu n'en as pas envie, dis-le maintenant, Clarke.; elle reste silencieuse, pas que ça m'inquiète mais...; Clarke ? Il faut que tu m'arrêtes, tout de suite, si ce n'est pas ce que tu veux.

– J'ai jamais rien voulu d'autre.; je souris franchement. Oh putain, merci.

– C'est bien ce qui me semblait !



Je lui relève son t-shirt, le faisant glisser au-dessus de sa tête, le long de ses bras, le remontant au maximum de ce que je peux. C'était son pyjama, elle est donc nue en-dessous, évidemment. Je la regarde, la détaille, mon coeur bat à toute vitesse dans ma poitrine. Je souffle doucement, ça me calmera peut-être ? J'ai bien trop envie d'elle. Je m'approche d'elle, entrelace nos doigts et je cède de nouveau à ses lèvres. Son baiser est pire ou mieux que le premier, il y a beaucoup plus de désir, d'envie, de passion. Je ne prends même pas la peine de retenir le quasi gémissement qui remonte le long de ma gorge.



– Tu me rends complètement dingue.

– Ferme-la et fais-moi l'amour tout de suite.; au moins, c'est direct. Assez étonnant, vu sa capacité à résister. Ce sera avec grand plaisir, mademoiselle Griffin !; Qu'est-ce qu'il a ce rêve-là ?! Genre mon cerveau est pas déjà assez pété, nan faut qu'il en rajoute ce con ?!; je suis à deux doigts d'éclater de rire comme jamais. Voilà pourquoi elle a été si directe. Elle croit rêver. Deux secondes. Elle rêve que je l'attache ? Mon cerveau est prêt à exploser.

– Rêve ? Tu crois que tu rêves ? Si tu ne fais plus la différence entre tes rêves et la réalité, ton cerveau est bien pété, Clarke.

– Quoi ?; je ne peux que rire en me laissant tomber contre son cou.

Confinée, avec Elle ?!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant