Confinée, avec Elle ?!

Chapitre 3 : Ah bah si je l'avais vue venir, celle-là ?!

Je sors de la salle de bain, les idées toujours embrouillées, en train de monter des plans pour me barrer d'ici avant de finir cinglée ou de lui sauter dessus et de lui arracher ses fringues. Perdue dans mes pensées, j'ai ouvert un peu trop brutalement la porte. Niveau discrétion, on repassera.

Je relève la tête et vois Lexa, avec un air un peu trop  sérieux arriver vers moi, vivement. Trop vivement. Oh oh doucement, Woods, c'est qu'une porte !

– Désolée, je n'ai pas fait...

Je n'ai même pas le temps de finir ma phrase qu'elle est devant moi, elle bouge vite, me saisit sous la nuque d'un côté et sous les cuisses de l'autre. Elle avance vers sa chambre, pousse la porte du pied, me balance dans son lit. J'ai loupé un épisode ? Il se passe quoi ?! Ah non, ça y est, je sais ! Je me suis endormie et je suis encore en plein délire. Évidemment.

Quand je veux me relever, je sens une résistance, je fronce les sourcils et observe. J'ai les mains attachées à la tête de lit. Qu'est-ce que... ? Ah bah oui, de mieux en mieux mes rêves, vraiment. Maintenant en plus du fait que j'ai envie d'elle à en crever, j'ai envie qu'elle m'attache. Mon esprit me surprendra toujours, vraiment. Et puis de façon assez sauvage en plus. Ni merde ni bonjour, je te porte, je te jette comme une malpropre et je t'attache. Ça va les fantasmes, là-haut ?!

Je la vois s'approcher de moi, ses lèvres viennent se poser sur les miennes, dans un baiser pressé, mais doux tout de même, je me laisse aller totalement au baiser. Qui devient passionné. Un peu trop. Qui me fait un peu trop d'effet. Quelque chose cloche. Habituellement, ce n'est pas comme ça dans mes rêves. Elle s'arrête, pose ses mains sur mes flancs. Ses yeux s'ouvrent et je déglutis, c'est quoi ce regard,  là ? Je vais prendre feu sur place. L'expression foutre le feu au lit aura jamais eu autant de sens.

– Si tu n'en as pas envie, dis-le maintenant, Clarke.; je bloque totalement sur le son de sa voix. Bas, grave, suave. Je ne peux plus réfléchir.; Clarke ? Il faut que tu m'arrêtes, tout de suite, si ce n'est pas ce que tu veux.

– J'ai jamais rien voulu d'autre.; elle a un sourire franc, sincère, éblouissant. Si j'avais pas autant envie d'elle, je pourrais mourir là, ça me gênerait pas.

– C'est bien ce qui me semblait !

Elle relève mon t-shirt de pyjama, le passe comme elle le peut au-dessus de ma tête, vu la position de mes mains, elle ne pourra pas faire mieux. Ses yeux observent mon corps, elle déglutit, les ferme et souffle. D'admiration ? D'envie ? Pour se calmer ? Elle se penche de nouveau vers moi, ses mains viennent contre les miennes, elle entrelace ses doigts aux miens, du mieux qu'elle peut et m'embrasse avec encore plus d'envie que précédemment. J'y réponds de la même façon, je l'entends presque gémir. Ce rêve est différent.

– Tu me rends complètement dingue.; je grogne.

– Ferme-la et fais-moi l'amour tout de suite. Qu'est-ce qu'il a ce rêve-là ?! Genre mon cerveau est pas déjà assez pété, nan faut qu'il en rajoute, ce con ?!