Charles

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L'exploration de l'hôtel n'est presque pas tant laborieuse que ça. Ils utilisent les pistes qu'ils ont. Daniel, pris d'un soudain éclat de génie, demande de trouver la position d'un pilote en particulier, avec une certitude accablante.

"Tu es sûr de toi ?" Demande Max, pas tout à fait convaincu.

"Oui bien sûr et ce doit être ... cette porte là."

Ils entrent dans une chambre qui n'est pas verrouillée. Grande chambre, similaire à celles qu'ils ont eux-mêmes eues. Charles est étendu sur le lit mais il n'est pas seul dans la pièce. Carlos est affaissé contre un mur, en position assise.

"Tu es sûr de toi, Dan ?" Max murmure et ses yeux reflètent une telle crainte, il s'en veut presque.

"Je sais ce qui se passe, j'en suis sûr. On va avoir besoin de lui."

"Mais je n'aime pas l'idée que tu y ailles seul ..."

Daniel embrasse son petit-ami plus profondément encore avant de se reculer et de passer une main sur sa joue avec douceur.

"Explore l'hôtel, essaie de trouver qui d'autre est ici pour moi, okay ?"

Le néerlandais hoche la tête simplement, sans se résoudre à former de vrais mots.

Daniel prend la main de Charles, un peu trop froide, et essaie de se concentrer sur ce sentiment- ce sentiment qu'il a ressenti. Quand ils les ont quittés. Parce qu'il sait qu'ils partagent une peine similaire ...

La dernière chose qu'il voit avant de perdre connaissance, c'est le regard bleu inquiet de Max sur lui.

-

"Félicitations, Charles, je suis fier de toi."

Jules l'attire contre lui dans une étreinte serrée et le sourire sur son visage n'a jamais été plus grand. Charles est tellement heureux, il vient juste de signer un contrat avec Ferrari après tout. Il conduira aux côtés de son parrain ...

"On a réussi, je n'arrive pas à y croire."

Contre son cou, le français sourit avant de venir embrasser le haut de son crâne, avec une tendresse infinie.

"Oui, Charlie, oui."

Le surnom le fait presque froncer les sourcils, à ce qu'il allume soudain en lui mais il s'efforce de secouer la tête pour chasser cette mauvaise impression. Il a travaillé dur pour en arriver là, tout le monde peut le reconnaître. Il mérite cette place et il est heureux de l'obtenir.

Ce n'est pas ... ça le problème.

Il ne veut pas y penser. Jules passe son bras autour de sa taille, semblant terriblement fier, et dès qu'ils sortent de la salle, ils se retrouvent accostés.

"Alors comment est-ce que ça s'est passé ?" Anthoine a les yeux brillants en leur demandant ceci, le t-shirt noir et jaune qu'il porte le rendant un peu voyant près d'un ensemble de structure si rouge.

"Je l'ai eu ..."

"Oh mon dieu !"

L'autre français se précipite sur lui pour le prendre dans ses bras, dégageant légèrement Jules. Charles rit doucement, c'est une journée pleine d'émotions apparemment.

"Tu vas enfin être capable de te battre correctement contre moi, haha."

Jules hausse un sourcil et donne un coup de coude à son compatriote.

"Ne sois pas arrogant."

"Aie ! La solidarité entre français ... tu connais ?"

Son rire devient un peu bruyant mais il ne peut pas y croire. Il se sent si heureux, si insouciant, comme si un poids s'était détaché de sa poitrine. C'est incroyable. Il prend une respiration plus profonde. Aucune raison d'être inquiet, le futur lui ouvre les bras.

where dreams don't dieWhere stories live. Discover now