Préoccupée par le sort de Jack, Mérida était allée s'assoir seule à la table des Gryffondors en attendant que les autres élèves de sa maison la rejoignent. Jack avait eu l'autorisation de l'infirmerie d'aller se coucher et devait rester au lit pour la prochaine semaine. Aucun cours et aucun entrainement ne lui étaient permis. Il resterait même à l'infirmerie ce soir-là pour être en observation. Il semblait que Jack avait subi un très grand coup sur la tête, ce qu'ils savaient tous déjà, mais que seul le temps pouvait réparer ce type de blessure. Même la magie connue à ce jour n'était pas efficace. La jeune fille parcourait donc son livre de runes que Raiponce lui avait donnée de sa part et celle de Jack. Il était beaucoup plus facile à comprendre que ses notes brouillonnes, que celles affreuses d'Harold et même que celles de Raiponce, qui semblait être la seule à fournir un effort pour la qualité de ses notes.
Samuel apparut soudain en face d'elle. Depuis le début de l'année, le né moldu se tenait beaucoup avec Mérida lorsqu'elle n'était pas avec ses amis. Si, au départ, elle avait trouvé ça étrange, elle s'était souvenue de la mort de sa famille l'année précédente à la guerre. Elle se disait qu'il devait croire qu'elle aussi, en tant que née moldue, pouvait partager un peu de l'angoisse de ce conflit. Mérida n'était surement pas la mieux placée n'ayant perdu personne de proche d'elle à cette guerre, mais Samuel et ses amis étaient amusants, alors elle appréciait bien se tenir avec eux dans la salle commune ou lors des rassemblements officiels.
« Hey ! Joyeux anniversaire DunBrush ! Ça va ? Tu lis quoi, comme ça ? »
« Bien. C'est Raiponce et Jack qui m'ont donné ça pour ma fête. C'est un livre pour tirer les runes. »
« Ah trop bien ! C'est vrai que je te vois souvent dans la salle commune jouer avec ton sac de runes. »
Mérida fit un étrange sourire. Est-ce que Samuel insinuait qu'il l'espionnait lorsqu'elle tentait de réviser dans la salle commune ? Elle trouvait ça étrange. Elle n'eut pas le temps de s'attarder davantage, puisqu'un groupe de Serpentards fit un détour pour passer près d'elle et lui jeter en rigolant :
« Sang de bourbe. »
Mérida se retourna, la baguette en main vers eux. Ils devaient être en troisième année environ, puisque l'un d'eux perdit son sourire en voyant la mine de la lionne, ou plutôt... celle de Samuel qui s'était levé lui aussi. Mérida ne put s'empêcher d'être agacée. Agacée qu'ils eussent peur de Samuel, mais pas vraiment d'elle. L'élève à la tête qui ressemblait beaucoup aux Black et qui devait donc sans doute en être un leva le menton.
« Redis ça pour voir », siffla Samuel, volant du même fait la réplique de Mérida.
« Vous n'êtes que deux minables sangs de bourbes et je n'ai pas peur de le dire, même à toi, Henry. »
Mérida leva sa baguette, mais Samuel baissa soudainement la sienne avec un coup d'œil aux enseignants qui ne semblaient pas encore les avoir remarqués, mais ça ne saurait tarder. Mérida, elle, ne voulait pas baisser la sienne. Elle s'en fichait d'une retenue supplémentaire, elle les cumulait, de toute façon, depuis le dernier mois à cause de ces stupides petites vermines.
« Rassis-toi Mérida, ils n'en valent pas la peine. »
Samuel lui mit une main sur l'épaule, mais la rousse ne bougea pas, c'était tellement tentant de colorer tout le visage en rouge et or à ce petit imbu de lui-même. Il ferait bien moins le malin avec les couleurs de la maison des lions devant toute sa maison.
« Écoute le DunBrush. Mieux vaut que tu n'attires pas l'attention sur toi et ta stupide personne. Tu l'as déjà fait assez en t'attaquant à Alphart. »
« Tu ravaleras tes paroles tôt ou tard, Black », lança Samuel.
« Ton frère a juste à venir m'affronter en face s'il le souhaite ! À moins qu'il soit trop honteux d'avoir été volé par un enfant, un moldu, de quatre ans ! »
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The big four - Le tournoi des 4 maisons
FanfictionÀ l'aube de leur quatrième année à Poudlard en 1942 le quatuor composé de Jack Overland, Harold Haddock, Mérida DunBrush et Raiponce Gothel s'apprête à vivre une année riche en émotions. Alors que chacun cherche une façon de s'accomplir comme indivi...