Chapitre 2 : Les feux-follets

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Jack entra dans le train et entreprit de chercher un compartiment vide. Heureusement pour lui et Raiponce, ils furent rapidement chanceux et purent s'installer en attendant Mérida et Harold. Raiponce tenta de déposer sa valise en hauteur, mais ses cinq pieds tout mouillés ne lui facilitaient pas la tâche. Poussant sa valise d'une main, elle grimpa un pied sur le banc en tenant avec l'autre un des barreaux du porte-bagage. Au moment où sa valise décida que c'était le moment de se retourner contre elle et de tomber, une main vint la soutenir. Raiponce se tourna vers son sauveur. Jack avait un petit sourire charmeur aux lèvres qui la fit rougir.

« Besoin d'aide, ma jolie? »

« Un peu, oui », accepta Raiponce, surprise d'entendre Jack l'affubler d'un tel prénom, alors qu'elle le regardait mettre le bagage sans difficulté dans le filet.

En l'observant, d'ailleurs, Raiponce trouva que le serpentard avait quelque chose de changée depuis l'été. Il avait beaucoup grandi, mais quelque chose dans sa façon d'être était aussi différente.

« Ta voix a changé », nota Raiponce qui venait de mettre le doigt sur ce qui la chicotait.

Jack passa une main dans son cou et demanda :

« Tu trouves ça? »

« Hum hum... » approuva Raiponce.

« Tu aimes? »

Surprise par la demande, Raiponce dut réfléchir pour lui répondre. En fait, elle ne voyait pas comment on pouvait aimer ou non une voix. Une voix c'était une voix, non ? Au moins, Mérida arriva, ce qui l'empêcha de devoir expliquer son point de vue à Jack. Elle ne voulait pas le blesser. Après tout, il semblait considérer qu'il était important que l'on aime son nouveau timbre.

« Arhhh! J'suis là! Vérifiez que vous avez les trois votre baguette, mes frères sont de vrais voleurs. »

Raiponce porta la main à sa poche, automatiquement. Elle n'avait eu le droit de reprendre sa baguette que ce matin, sa maman considérant qu'il y avait trop de risque de la perdre. Elle aurait été horrifiée qu'elle n'y soit déjà plus.

« Attendez une minute... Mais Harold n'est pas avec vous? » interrompit Mérida, avec un fort accent des îles d'Highlands.

Raiponce regarda autour d'elle, comme si le Viking avait pu se cacher quelque part dans ce minuscule wagon. Au moment où le train se mit en branle, Jack proposa :

« Il doit juste venir d'embarquer, il doit nous chercher. Ne t'inquiète pas, Mer', il sera là d'une minute à l'autre. »

« Je ne m'inquiète pas! Mais bon, quand même... J'avais quelque chose à vous raconter et je ne veux pas le faire dix fois. »

« Attendons-le un peu, alors », proposa Raiponce.

Les trois amis s'assirent. Jack vint se mettre juste à côté de Raiponce et Mérida profita de la banquette qu'elle avait temporairement pour elle toute seule pour étendre ses affaires.

« Alors », commença Jack, « Votre été? »

« Oh rien de plus que ce dont je vous ai parlé dans mes lettres », commença Raiponce « J'ai dû rester dans la tour, car maman dit qu'avec la guerre, c'est trop dangereux d'aller au dehors. »

« Mais ne t'a-t-elle pas toujours interdit d'aller dehors, même quand il n'y avait pas la guerre? » demanda Mérida avec un drôle de ton dans la voix.

« Oh... mais avant j'étais trop petite et elle avait peur que les moldus voient mes pouvoirs. Ils étaient très instables, selon elle, à cette époque. »

The big four - Le tournoi des 4 maisonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant