Partie 1

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Fallait-il que l'on s'aime et qu'on aime la vie ?





1996, à Corbeil-Essonnes ,cité des Tarterêts.

*Point de vue omniscient*

Surveillante : ALLÉ DÉGAGE , QUE J'TE REVOIS PLUS ICI * le pousse dehors* !

Sofiane : TU VAS VOIR * doigt d'honneur* J'VAIS REVENIR ET TE TUER * met son sac sur le dos*.

Surveillante : Ouais c'est ça aller dégage * claque la porte*.

Sofiane ne sachant ou aller,marche, marche avec le cœur remplie de haine. Une haine qu'il a cultivé très jeune. Il ne ressent que ça, de la haine ! Il ne sait pas ce que ça veut dire exactement mais il sent ce sentiment le pénétrer, le posséder tous les jours, à chaque instant, à chaque moment de sa vie.

Du haut de ses 15 ans, Sofiane en a vécu des choses...des choses tellement traumatisante que ça serait trop violent a raconter comme ça.
Il vient de perdre le seul repère qu'il avait, l'orphelinat de la cité. Sans famille, sans connaissances, il ne sait où aller. Et comme il se répétait à chaque fois « j'ai commencé seul, je terminerai seul ».

Il a une idée en tête, et il va la faire ! Après tout c'est pas comme si c'était la première fois. Il s'arrête devant un bloc, puis prend son sac et l'ouvre. Il sort l'arme à feu qu'il avait volé à Marsou, un grand dealer. Et pointe les grands de la cité. Tous effrayés, ils essayent de le calmer, mais il ne veut rien comprendre il en tuera un aujourd'hui. Il le faut...oui c'est ce qu'il se disait. Il le faut pour se faire respecter ici, sans ça il se fera marcher dessus et sera un moins que rien.

Sofiane : FERMEZ VOS GEULES * charge l'arme*.

Les cris des mamans, des enfants se faisaient entendre. Les grands essayaient de le calmer encore une fois, ils savent qu'il le fera car ce n'est pas la première fois.

Un grand : So-sofiane arrête mon reuf, tu nous connais arrête * essaye de s'approcher de lui*.

Sofiane, lui ne réagissait pas, il en avait rien à foutre, après tout il n'y a que la mort de quelqu'un qui rachètera sa vie.

Il tire sur le grand en ayant un sang froid très glacial et le regard aussi vide que son cœur. Du sang avait giclé sur son visage, ses mains. Les autres grands le regardaient avec terreur car la scène qui venait de se passer était choquante.

Tout le monde courait vers la victime de Sofiane, ils étaient tous effrayés, mais lui non. Ça ne le touchait pas, il était même plutôt fière car désormais il allait régner...

2005, Corbeil - Essonne, cité des Tarterêts

- Entrepôt-

* Point de vue de Sofiane *

Moi : * fume * mes 10 kg ils sont où ?

Karim : * baisse les yeux * on nous les a volé...

Moi : * fume * mes 10 kg ils sont où ?

Karim : * tremble et lève les yeux * So-sofiane je t'ai dit qu'on nous les a voler...

J'aimais bien cette situation, il a peur et je le vois, je le ressens du plus profond de mon âme et j'aime ça.

Moi : * le regarde dans les yeux et rigole * dans mes 20 tonnes il manque 10 kg, j'men bas les couilles qu'on te les a volé * je m'approche de lui * je les veux en liquides ou en pure.

Karim : mais...comment je...* je lui met une baffe *.

Moi : tu me rembourses ou je te garantis que ta fille j'la bute et je me ferais un plaisir de le faire devant toi * tire ses cheveux et le regarde dans les yeux *.

Karim : nan...nan pas ma fille s'il te plaît...je vais te les rembourser.

Moi : * j'le pousse avec mon pied et lui crache dessus * j'te laisse 5 jours.

Karim : * me regarde apeuré et se lève * d'accord Sofiane.

Moi : sors.

Il sort de l'entrepôt en courant et me laisse avec la seule chose qui met fidèle...la solitude. La seule chose qui me hante depuis ma naissance.

Je sais qu'on lui a voler la marchandise mais c'est pas mon problème, il avait la charge du transport. Il est le seul responsable. Mon argent c'est mon argent.

Je desserre ma cravate et regarde le vide en fumant. Je me fais vieux hein, 24 ans quand même. J'ai réussi à survivre jusqu'à cet âge, ce qui est très rare pour des gens comme moi. J'en suis fière.

J'ai pris Paris et ses banlieues et je les ai baiser fort. J'ai baiser tout les réseaux de drogue du haut de mes 24 ans.

Je rigole à mes pensées sadiques et marche jusqu'à ma voiture ou m'attendais mon chauffeur. Il m'ouvre la porte et je rentre. Il démarre et roule direction chez moi dans le 16 eme.

Je regardais par la vitre le paysage de la campagne, je trouvais ça moche. J'aime pas la campagne j'ai envie de tout brûlé pour qu'il n'y ai plus rien.

* Bip Bip Bip *

Mon téléphone vibrait dans ma poche de costume. Je le prend et regarde qui m'envoie des messages.

- Message entrant - : bebeeee j'ai envie de toi maintenant.

Putain cette pute aime trop quand je la baise.

- Message sortant - : t'aimes ça, petite coquine. Rejoins moi chez moi dans 20 minutes salope.

- Message entrant - : superrr, j'arrive * photo de sa tenue *.

Mais quelle p'tite cochonne, je lui met un vu et pense à ce que je vais lui faire. Moi et les femmes c'est très simple. Aucun sentiment juste de la baise, rien d'autre ne m'intéresse. C'est toutes des grosses salopes.

Elle m'a excité de ouf la, j'en peux plus.

Moi : Philippe accélère * regard noir *.

Il ne parle pas mais s'exécute. J'aime bien, il ne parle jamais et fais ce que je dis.

45 minutes après Philippe me dépose en face du bâtiment parisien qui donnait vue sur la Tour Eiffel.

Je lui fait un signe de la main et rentre dans le bâtiment, j'appuie sur le bouton de l'ascenseur et monte au troisième étage.

Je me regarde dans le miroir, j'me revois garçon de 15 ans...qui a terrifié les Tartes...et maintenant qui terrifie Paris.

Je me ressaisit et active de suite mon regard noir et je remet mon masque d'homme fatale.

GomorraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant