L'Ordre Légendaire

Chapitre II: Les Greens Goblins

Les ombres mystérieuses avançaient en direction de Desmond et de l'enseignant. Il n'y avait personne dans l'allée des marchands, c'était le lieu idéal pour une attaque surprise.

Au fur et à mesure qu'elles se rapprochaient, les ombres se révélaient, et laissaient deviner enfin leur véritable apparence : ...des gobelins !

Les gobelins étaient des créatures malfaisantes à la peau verte, aux oreilles grandes et pointues. La seule particularité chez ces créatures, c'est qu'elles étaient petites, environ soixante centimètres de haut. Mais il faut toujours se méfier de la taille, elle peut être trompeuse... Au nombre de huit, ces créatures portaient toutes des vestes en cuir vert clair et des mini-pantalons en cuir marron. Elles encerclaient nos deux amis et les menaçaient de leurs armes, des couteaux aux lames incurvées, dont le manche en bois de chêne était connu pour sa finesse et sa souplesse. Le maître tira Desmond derrière lui pour le protéger. L'un d'entre eux s'avançait pas à pas dans leur direction ; son sourire effrayant et son regard empreint de froideur instaurait une ambiance aussi sombre et humide qu'un froid de toundra. Il s'arrêta et sortit son couteau. Il portait les mêmes vêtements que ses sbires à la seule exception de son chapeau claque très abîmé, couvert de crasse et de trous. L'instit' ne montrant aucun signe de peur, prit son courage à deux mains et entama la discussion :

- Nous ne voulons pas d'ennuis, nous voulons juste passer.

Le chef gobelin s'approcha un peu plus et avec son sourire lui répondit :

- Ne vous inquiétez pas mon bon monsieur, nous sommes entre gentlemen. Si vous coopérez avec nous sans discuter, vous n'aurez pas d'ennuis. Permettez-moi de me présenter : je suis Kobold Hodgoblin, chef du gang des Greens Goblins.

- Les Greens Goblins ? demanda-t-il stupéfait.

- Oui, nous sommes un gang respectable qui demande poliment aux passants de nous donner tout ce qu'ils ont de valeur, répondit-il en riant.

Et tout le reste du gang se mit à rire avec lui.

L'instit' ne disait rien. Il restait sur ses gardes tout en s'assurant que Desmond restait bien derrière lui. Les gobelins campaient sur leur position. Kobold s'approcha une nouvelle fois pas à pas en souriant, une main en l'air, l'autre armée de son couteau.

- N'ayez aucune crainte, je ne veux pas vous faire de mal. Vous avez un enfant derrière vous et je tiens beaucoup aux gosses. Ça ne comprend rien à la vie mais ça peut faire de bon larbins ! balança-t-il en riant.

Tous ses amis s'esclaffèrent avec lui.

Comprenant que la situation allait prendre une tournure inquiétante, l'enseignant essaya de calmer le jeu :

- Écoutez, je vous assure que je n'ai rien de valeur à vous offrir, laissez-nous passer s'il vous plaît.

Kobold se retourna, regarda ses hommes de droite à gauche, et soudain, d'un coup net, frappa l'enseignant au ventre qui s'agenouilla de douleur.

- Écoute-moi bien l'instituteur ! Je peux être gentil comme je peux être très méchant ; dans votre cas, je ne devrais pas être méchant, mais je n'hésiterai pas à employer la force si c'est nécessaire compris ? Alors je te le redis encore une fois : donne-moi tes objets de valeur !

Souffrant du coup reçu, il releva la tête tout doucement et regarda Kobold droit dans les yeux :

- Je n'ai rien.

Le chef gobelin sourit à nouveau.

- Très bien, ainsi le sort en est jeté. Saisissez-les !

Les Gobelins se jetèrent sur eux. L'un d'entre eux prit Desmond en otage. Les deux autres, eux, saisirent son enseignant et l'emmenèrent devant leur chef.