Chapitre VIII La rentrée

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Lundi 4 Septem 1885

Sept heures. Ce matin-là, c'était le grand jour !

Une toute nouvelle année allait commencer aujourd'hui. Dans les jardins étaient réunis de nombreux jeunes gens, qui comme Desmond, avaient été admis dans l'ordre pour devenir épéistes. Ils venaient tous de milieux différents. Certains venaient de contrées lointaines et la plupart étaient ici dans un but précis qui leur tenait particulièrement à cœur. Ces nombreux garçons et filles attendaient dans les jardins du château le moment où le doyen allait prononcer son discours de bienvenue à l'égard des nouveaux arrivants.

Ces nouveaux élèves nommés les « première année » n'ignoraient pas qu'ils devraient travailler dur pour y arriver.

La plupart des garçons étaient de taille moyenne, cheveux bruns ou blonds. Certains avec les cheveux cours, d'autres les cheveux longs, quelques-uns portaient des lunettes d'autres, des accessoires comme des bagues ou même des armoiries appartenant à leur famille. Ils avaient tous un point commun : l'uniforme réglementaire de l'ordre des Épéistes, c'est-à-dire le gilet noir, la chemise blanche, le pantalon noir et la veste noire qui complétait le tout.

Les filles quant à elles, étaient également de taille moyenne, brunes ou blondes, cheveux cours ou longs, et portaient comme accessoires, des broches sur leurs cheveux, des colliers ou des pendentifs affichant ainsi une certaine classe féminine. Le point commun entre elles était également l'uniforme réglementaire. Le même que celui de leurs homologues masculins, à l'exception bien sûr du pantalon, remplacé par une jupe noire qui s'arrêtait aux genoux. Les uns et les autres discutaient entre eux pour faire connaissance avant l'heure fatidique.

Notre cher Desmond vêtu comme les autres de l'uniforme venait d'arriver, toujours seul. Il ne parvenait pas à se faire d'amis. Tout ce qu'il faisait, c'était marcher, marcher encore et encore en attendant l'heure. Le temps commençait à lui paraître désespérément long, et il commença à soupirer d'ennui. Son ennui s'effaça vite cependant lorsqu'il vit sur un banc, une jeune fille, seule elle aussi, en train de lire un livre. Il se dirigea vers elle. Ce qu'il ne savait pas encore à cet instant, c'est que cette rencontre allait être le commencement d'une longue amitié...

La jeune fille, de taille moyenne, mince, brune aux cheveux courts, portait elle aussi l'uniforme réglementaire de l'ordre, mais avec une touche bien particulière : sur une poche de sa veste était épinglée une broche en argent, sans doute un objet appartenant à sa famille ou un cadeau qui lui avait été offert par quelqu'un de son entourage. Desmond s'approcha d'elle un peu stressé. Il n'avait jamais adressé la parole à une autre personne de son âge et cela le terrorisait en réalité au plus haut point. Mais, une nouvelle journée signifiait une nouvelle vie, un nouvel état d'esprit aussi ! La jeune fille elle, lisait son livre avec tellement d'intérêt et de passion qu'elle ne se préoccupait absolument pas de ce qui l'entourait. Ses yeux marron-châtain étaient si lumineux qu'on aurait pu les comparer à un joyau de haute qualité, qualité que son livre devait avoir, pour qu'elle le lise avec tant de passion ! Rien ne pouvait détourner son regard des pages du livre alors même que juste à côté d'elle, discutait un groupe de filles qui s'exprimait tellement fort que leurs voix auraient pu réveiller un mort !

Desmond était presque arrivé à elle ; pour cela, il avait dû traverser de nombreux groupes de discussions qui s'étaient formés, et se déplaçaient parfois, en même temps que leurs discussions s'animaient. Desmond pour éviter de les bousculer, avait dû attendre à plusieurs reprises le moment opportun pour avancer. Il parvint enfin à la rejoindre. Maintenant l'épreuve la plus difficile était de commencer la discussion. Il serra les points, prit son courage à deux mains pour enfin parvenir à balbutier, un petit :

L'Ordre LégendaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant