Chapitre X Le cours d'escrime

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La salle du dragon était une salle assez spéciale : il n'y avait aucun bureau, aucune chaise, seulement une sorte de plateforme qui ressemblait à un terrain de combat d'une longueur de trente mètres. Les vitres étincelantes comme un arc-en-ciel éclairaient la salle par leur contact avec les rayons du soleil. Tous se demandèrent où poser leurs affaires dans la mesure où il n'y avait pas de bureau. Soudain, une ombre avança vers eux, les mains dans les poches. Tout le monde l'observait avancer. Desmond reconnut immédiatement cette personne.

- Bonjour à tous. Je me présente, Nelson Briquet. Je serai votre professeur d'escrime. Comme vous l'avez remarqué, il n'y pas de bureaux, ni de tableaux dans cette pièce. La raison en est simple. Ici, vous allez apprendre à manier l'épée et à vous battre. Nous commencerons par étudier les bases offensives et les bases défensives, mais sachez que par la suite, vous devrez créer vos propres techniques de combat. Bien entendu, si certains d'entre vous ont besoin de les perfectionner, je pourrai leur donner quelques conseils utiles. J'espère m'être fait comprendre ?

Les élèves acquiescèrent.

- Bien. Pour commencer vous allez choisir votre arme.

Les élèves parlaient entre eux. Ils ne comprenaient pas ce qu'il voulait dire.

- Chaque épéiste choisit son épée. Une fois choisie, vous devez lui donner un nom. Ensuite, vous pourrez la faire apparaître quand vous en aurez besoin.

Desmond à cet instant, se souvint de leur première rencontre, lorsque Nelson les avait sauvés de Kobold. Pour les combattre, il avait prononcé le nom de son épée, qui était apparue dans sa main.

- Voyez ceci. Skiard !

Et l'épée surgit dans la main de Nelson. Tous les élèves étaient époustouflés.

- Comment c'est possible ? demanda un élève.

- Très bonne question ! En fait, votre épée, une fois choisie, disparaît dans une dimension parallèle que nous nommons « le fourreau dimensionnel' ». C'est comme un fourreau ordinaire, sauf que nous ne le portons pas. L'arme attend patiemment dans sa dimension jusqu'à qu'on l'appelle. Si elle n'a pas de nom, en revanche, elle ne pourra pas apparaître. Considérez votre épée comme votre égale et non comme un outil.

- D'où le fait de lui donner un nom, dit Marie.

- Exactement.

- Choisissez-la, donnez-lui un nom et après, tous sur le terrain !

Les élèves se dirigèrent donc vers l'armurerie située au bout de la salle. Il y avait des épées toutes sortes et de toutes tailles. Certaines venaient même d'autres pays. Desmond chercha de son côté mais ne trouva pas celle qui lui correspondait. Tout le monde avait déjà trouvé la sienne.

Marie scrutait l'armurerie et se demandait quand il allait venir. Nelson devant ses élèves, bras croisés, attendait également Desmond. Qui arriva enfin. Il courait vite et rejoignit les autres sur l'arène. Nelson décroisa ses bras et fit apparaître son épée.

- Bien, maintenant nous allons apprendre la position de garde offensif que l'on nomme le plus souvent « la garde du faucon ». Faites tous comme moi.

Nelson leva son épée au-dessus de lui, à deux mains, et attaqua immédiatement.

Les élèves firent exactement comme lui pendant toute la durée du cours. Pendant la séance, Nelson inspecta ses élèves et corrigea ceux qui ne comprenaient pas, ou ceux qui ne réalisaient pas correctement les mouvements. Une fois la séance du jour terminée, tous les élèves quittèrent la salle pour aller assister au dernier cours de la journée.

L'Ordre LégendaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant