Chapitre 8

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Moi: Oui papa -avec une voix de personnage Disney-

Medhi déplie le lit et le place près du miens. Il m'aide ensuite à me levée, prenant soin de ne débrancher aucun fils. Il me soutient jusqu'à la salle d'eau. Il me tend une cigarette et met en place une entre ses lèvres. Il sort un briquet rose fluo.

Moi: Medhi c'est quoi ce briquet de prostituées! -riant au éclat-
Medhi: Tait toi! Il n'y avait plus que celui là dans la boutique. Arête de me traiter de prostituée, je suis un gogo danseur.-avec un sourire satisfait-

Je dépose une main sur mon front, signe de défaite face à son idiotie.

Moi: Tu me fais une danse?
Medhi: Combien tu me paye? -souriant malicieusement-
Moi: Allume moi ma cigarette que je puisse réfléchir. -tirant la langue-
Medhi: Tu as raison, nous ferons des trucs cochon plus tard.-riant-

Je le frappe à l'épaule. Pendant qu'il dirige la petit flamme orange sur ma cigarette. Puis il allume la sienne. Et comme je l'avais dit plus tôt, je me mis à réfléchir.

Medhi: Tu pense à quoi ?
Moi: Je me demande si nous nous aimons réellement. Je veux dire nous avons certainement beaucoup changé depuis...la dernière fois. Je me dis que peut être nous aimons le souvenir que nous avons de l'autre et non la personne devant nous. Je trouve que tout cela fais vraiment film à l'eau de rose. Je haïs les films, il font paraître la vrai vie tellement fade et insipide.
Medhi: Je ne sais pas... J'aime ton souvenir mais j'aime la personne que tu es maintenant. Je suis tombé une seconde fois amoureux de toi. Je n'oublierais jamais que je t'ai aimé, et je n'oublierais jamais que je t'aime. Tu as étais mon première amour, je veux que tu sois le dernier aussi. Et pour les films, pas besoins qu'ils existe pour que la vie soit triste et douloureuse.
Moi: Cette fille... Tu l'aimais, mais elle?
Medhi: Comment peux-tu savoir que je l'aimais?
Moi: Tes yeux, ta voix tremblante, cette douleur qui te ronge si fort.
Medhi: Elle ne m'aimait pas. Elle n'aimait personne. Elle destestée la vie et avais peur de la mort. Elle ne trouvait pas sa place. Elle avait un caractère exécrable. Elle était méchante, vaniteuse, et cassante. Ne me demande pas comment c'est arrivé, je ne sais pas. L'amour a ses mystères.
Moi: L'amour est con et fait souffrir.
Medhi: L'amour rend heureux lorsqu'il est réciproque.
Moi: Toujours là pour me contredire -riant un peu-
Medhi:  Je dois bien m'amuser une peu. -riant-

Nous finissons de fumer. Je me redresse lentement, Medhi se précipité pour m'aider.

Moi: Je suis assez grande pour marcher seule!
Medhi: Ok, ok! -riant-

Son rire franc et musical parviens jusqu'à mes oreilles. J'apprécie ce son. Je marche ensuite vers mon lit d'hôpital, où je m'écroule. Medhi s'assoit sur le sien en se moquant de moi. Nous discutons un certain temps. Nous avons retrouvé notre complicité  aujourd'hui. Ça présence me montre à quel point il me manqué s'en que je ne m'en rende compte. Ce trou que j'ai dans la poitrine c'est en parti comblé. Je viens de réaliser que sans lui je suis vide. Il ferme les yeux et chuchote un inaudible "bonne nuit". Une demi seconde plus tard il s'endors. Je le regarde dormir. Il est beau, il prend soin de moi, est attentif, compréhensif, intelligent... Je ne le mérite pas, il est bien trop bien pour moi. J'ai l'impression de n'être qu'une merde comparé à lui. J'aimerais accomplir de grande chose, que mes parents me fassent confiance et soient fière de moi! Que je sois fière de moi. Je voudrais donner un sens à ma vie et j'ai l'impression que c'est Medhi qui a les panneaux de signalisation me permettant d'y parvenir. Je m'allonge, mais impossible de m'endormir. C'est voix ne quitte pas mes oreilles. "Tu es grosse, tu es moche, tu es conne,..". Ces voix,  je n'en peux plus! Comment sortir de cette impasse. Certainement pas la mort. Oui c'est ça, la mort résout tout. J'arrache les fils accrochés à mes cathéter et me lève. Je prends mon rasoir, toujours présent dans mon sac, puis je m'assois près de la fenêtre. On ne peut pas ouvrir la vitre en grand, seulement l'entre ouvrir, ce que je m'empresse de faire. L'air frais du soir fouette mon visage, le rendant plus rosé à chaque bourrasque. Je lève la lame au dessus de mon poignet, je le descend lentement, jusqu'à ce qu'il arrive à quelques millimètres de ma peau. Je baisse encore le rasoir, il s'enfonce dans mon bras. J'ai mal, mais plus pour longtemps, le sang commence à ce rependre sur moi. Ma vu se trouble, je ne sais pas si c'est à cause des larmes qui obstrues les yeux, ou à cause du transport vers ma liberté.

Medhi: Tu fais quoi?-voix endormie-

Je pars à la recherche du bonheur.

Medhi: Jasm- Non! Arrête ça ! Qu'est ce que j'ai fais de mal, pourquoi je n'arrive pas à protéger ceux que j'aime!? -se précipitant vers moi, me prenant dans ses bras- S'il te plait... Vie.

Dans ses derniers mots prononcés, sa voix avait été tremblente de peur, de tristesse et de colère. Je ne suis qu'une bonne à rien. Quoi que je fasse je sème peur, tristesse et colère. Il pleur, il pleur avec moi dans ses bras, m'apportant je ne sais où. Il pleur par ma faute!

sad girl=bad girlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant