Chapitre 19

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Il est parti depuis hier. Je me sens déjà seule. Nous avons profité de chaque instants passé ensemble avant qu'il ne parte. Vraiment, vraiment bien profité si vous voyez ce que je veux dire. Bref j'ai une boule dans le ventre et un nœud dans la gorge. Je n'arrive pas à me débarrasser de ce mauvais pressentiment. Je fume plus depuis que j'ai appris son départ. Je suis aussi beaucoup plus lunatique. Je reste silencieuse durant les conversations de mes amis, mais je ris à leur quelques blagues destinées à me faire sourire. Je me concentre du mieux que je peux sur mes cours. Je vais en musique, j'ai préparée une chanson. Le thème de notre chanson doit parler de notre plus grande peur. Ça me fais rire parce que je pense que mon prof regarde trop glee. Du coup chaque semaine on dois se dévoiler à la classe à travers une chanson. Je trouve ça dure comme exercice, je veux dire se mettre à nu comme ça. Je passait dans les derniers et j'en étais heureuse. A côté de moi son siège, vide... Ouais c'était un peu ça ma peur, que tout les sièges autour de moi soient vide. Je m'étais retrouvée seule une fois dans ma vie. Le résultat n'a pas était très jolie n'est ça pas? Alors ouais je restée avec les premiers venus pour pas me retrouver sans personne. Pourtant souvent ils ne tenait pas à moi, moi non plus, c'était le seul moyen pour me faire croire que j'allais bien. Je trainée avec les mauvaises personnes et faisais les mauvais choix. Puis je revue Medhi... Et on connait la suite.

Prof: Jasmine à toi.

Jasmine : Allez...

Je m'avance dans l'allée. Touts les regards sont sur moi. Un gars chuchote qu'il est sûr que je ne sais pas chanter. On va voir ça M.Je-sais-pas-qui-,tellemnt-t'es-un-inconnu-sans-vie.

J'ai chantée une de mes chanson. Enfaite je l'ai écrite exprès pour ce cour. J'en suis extrêmement fière. Une fois ma chanson terminée je me rends compte que je pleur. Mes camarades applaudissent. Moi je cours récupérer mes affaires avant de sortir. Medhi, j'ai besoin de Mehdi. Mais il n'est pas là alors pour décompresser je dois fumer. Voilà pourquoi je fume plus, ça compense un manque. Je rentre ensuite chez "moi". Je jette ma veste sur la table à manger et balance mes chaussures au milieu des escaliers. Il me reste encore une heure de cours mais je ne veux pas y aller. J'entre et vais dans ma chambre. Dans 3 semaine j'ai 18ans... Et je me dis, que vais-je faire après le lycée ? J'ai une passion, la musique, mais ai je vraiment le droit d'espérer en vivre? N'est ce pas trop ambitieux? Ouais une succession de question sans réponse. Je pourrais y repondre, mais pour ça faudrait que j'essaie. Et si ça rate je n'aurais rien ni personne pour me rattraper. Les gens devront ramasser les morceaux à la petite cuillère. J'ai deux choix, faire de longues études sur des choses dont je me fiche. Ou alors chanter et risquer de me bruler les ailes. J'entendis la porte d'entrer s'ouvrir et se refermer brusquement. Merde un des vieux doit être rentré!

Élisabeth: Yasmine!?

Je ne réponds pas.

Élisabeth : Yasmine je sais que tu es là, tes affaires sont en bas et le lycée m'a appelé!

Moi: Bah pourquoi tu m'appelle si tu sais que j'suis la alors!

Élisabeth : Descend je dois te parler!

Je descend le plus lentement possible, jusqu'au salon. Ma mère m'y attend, assise sur le canapé, les mains sur les genoux. Elle me regarde calmement, mais ses yeux trahissent son énervement.

Élisabeth : Pourquoi tu me fais ça Yasmine? Qu'ai-je fais pour que tu me pourrisse la vie à se point?!

Moi: Je ne t'ai rien fais. Je ne suis juste pas allée à la dernière heure. Et je ne vois pas comment je pourrais te pourrir la vie étant donné que, on ne se croise presque jamais et que je ne t'adresses pas la parole.

Élisabeth : Je suis candidate pour être élue maire de cette ville. Tu me fais passée pour une femme qui se fiche de sa fille, et qui n'arrive pas à s'en occuper!

Moi: Ah parce que c'est pas le cas peut être ? Je te fais passer pour ce que tu es réellement c'est ça qui te dérange ? Tu essaie de t'occuper de ton foyer pour la première fois de ta vie, juste pour avoir ce putain de poste. Je serais toi j'aurais honte d'être qui je suis.

Élisabeth : Je travaille jour et nuit pour que tu es un endroit où vivre, de quoi manger, de quoi t'habiller, te laver. Alors je pense que je m'occupe de mon foyer. Et tu n'est pas moi.

Moi: Non, tu travaille juste pour avoir une bonne image au près de tes amis. Tu n'as pas besoin de travailler parce que ton mari travail et qu'on est blindé grâce à toutes vos magouilles et à l'argent dont vous avez hérités.

Elle rit nerveusement avant d'ajouter:

Élisabeth : Euh, de quelles magouilles parles tu?

Moi: Je sais tout.

Ma réponse sonne comme une menace.

Élisabeth : Tu n'en a parlée à personne ?

Moi: Pfff tu me dégoûte.

Et je me rends dans ma chambre. J'ai une nouvelle fois besoins d'être avec Medhi, ou au moins de lui parler. Je l'appelle.

Lui: Allô?

Moi: Hey...

Lui: Oh! ça va babe?

Moi: Tu me manque!

Je me plaint avec une voix d'enfant mais cela ne trahi aucunement mon humeur triste et colérique.

Lui: À moi aussi. Tu fais quoi?

Moi: Bah rien de spécial. J'me suis disputée avec ma mère, la routine quoi. Et toi?

Lui: Je faisait mes devoirs.

Moi: Je vais pas te déranger plus alors, désolé bébé. Bisous, je t'aime!

Lui: Non continue de parler avec moi! Je préfère discuter avec ma copine que d'apprendre du français.

sad girl=bad girlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant