Aidan Gallagher et moi

Chapitre 7

Une fois que mes sanglots cessèrent, je relevais ma tête.

Il posa les yeux sur moi avec un regard si doux... J'eus des papillons dans le ventre

Il me posa une question:
-" Qu'est-ce qui se passe vraiment avec ta mère ?

- Elle souffre de stress post- traumatique, son dernier petit ami était abusif,  répondis-je

- Ne baisse pas les bras, elle finira par aller mieux

- Ils disent tous ça, fais-je en le regardant, comment tu peux en être aussi sûr ?

-  Parce que j'en suis sûr, c'est tout!
Je crois que ta mère est forte, elle va tenir le coup surtout si tu es là.

Je ne sais vraiment pourquoi mais à ce moment là je me rends compte que je peux compter sur lui, je peux lui faire confiance. J'ai l'impression qu'il me comprend, qu'il sait ce que je vis.
Je décide de lui raconter l'incident qui s'est déroulé 2 semaines plus tôt.

- Je...il y a 2 semaines, il s'est passé un accident...et...
Je sentis ma gorge se serrer.

- Raconte moi, ça te fera du bien, fais moi confiance, me dit il avec un sourire.
J'opine et ravala mes sanglots qui commençaient à monter:

-J'étais sorti faire les courses, en rentrant je trouvais une maison plongée dans le noir. Toutes les fenêtres et les rideaux étaient fermés,  ce qui ne changeait pas de d'habitude... J'appelais ma mère elle ne bossait pas et n'avait pas de rendez-vous chez la psy, aujourd'hui. Et la voiture était dans le garage. Je montais les marches deux à deux et je me figeais devant le spectacle de sa chambre. Tout est sens dessus dessous. Une lampe cassée, le miroir était explosé en mille morceaux. Son lit couvert de trucs déchirés. Son fond de teint coulait de sa coiffeuse.  Une fois dans la salle de bain je remarquais des cachets qui bouchait le siphon du lavabo et l'eau de la baignoire qui débordait. Mon sang se glaça et me doigts devenaient gourds.

Je sentis Aidan se tendre, il me prit la main pour calmer mes tremblements.

Je repris plus doucement:

- Je me suis mise à l'appeler tout en regardant sous le lit, puis à l'intérieur de sa penderie. Elle n'est pas dans le salon, ni dans ma chambre, ni dans la cuisine. Je l'appelais sur son portable qui sonna à l'étage. Des images avaient commencé à affluer dans mon esprit: maman frappée, kidnappée, ramenée de force par cet homme.
Tandis que je mettais à pleurer, des sanglots avaient retentit. Je bondis dans leur direction et je me retrouvais dans le garage. Elle était roulée en boule sur la banquette arrière de la voiture. J'ouvris la portière et la pris dans mes bras... Je lui demandait ce qu'il s'était passé. Et elle me répondit une phrase qui me raidit d'un coup.
Il est venu...il m'a retrouvé.

À ces mots Adain resta sans voix durant quelques secondes, et se reprit vite:

- Putain! Il était vraiment là ?, demanda-til

J'ignorais sa question et repris:

-La police est arrivée un quart d'heure plus tard. Ils ont passé la maison au peigne fin et ont interrogé maman jusqu'à ce qu'elle craque. Plus tard un des policiers me prit à part. La discussion qu'on a eu m'a fait comprendre qu'il ne peuvent rien faire étant donné qu'elle est sous traitement, qu'elle voit un psy...Ils prennent ma mère pour une tarée, fis-je en soupirant

Et pour répondre à ta question, au début je n'y croyais pas vraiment, mais plus tard j'ai vu son regard, la peur qui était dedans. Je ne pouvais pas ignorer ça. Depuis je dors avec elle tous les soirs. Elle a peur et je ne veux vraiment pas la laisser. Je reste donc le plus possible avec elle.

- Tu es forte, Camille...ce que tu fais c'est incroyable. Ce n'est pas tout le monde qui ferait ça,

- Je  ne suis pas comme tout le monde, fis-je remarquer avec un clin d'œil.

Il souria et me dit :

Tu es loin d'être comme tour le monde ça c'est sûr, ta mère a de la chance de t'avoir. Crois moi "