Chapitre 13 : Souvenirs douloureux

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En voyant la photo les yeux de jeune garçon s'assombrirent. Il se baissa à son tour et tendit une main tremblante vers la photo, comme si il avait peur de la toucher. Il effleura prudemment le papier et hésitant il prit possession de la photo. Son visage se crispa et une grimace apparut tandis que ses doigts serraient si fort le papier qu'il se froissait. Yukino perçut des larmes dans ses yeux, scintillants à la lumière, presque d'une couleur dorée et sans réfléchir elle posa sa main sur la joue de Kyô. Il releva les yeux, surprit, et d'une voix faible et tremblante il réussit à articuler :

- C'était mon grand frère ...

A peine ces quelques mots prononçaient, sa voix se brisa et les larmes prirent le dessus, elles coulèrent en silence. Honteux de se montrer ainsi il mit sa main devant sa bouche pour ne pas laisser les sanglots s'échapper, et de l'autre lâcha précipitamment la photo puis il prit la fuite en direction du salon. Yukino le prit immédiatement en chasse, mais il était trop rapide. Elle était encore en haut des escaliers que le fuyard ouvrait la porte vitré menant au jardin.

- Arrête de fuir !, lui cria t-elle d'une voix forte.

Kyô se stoppa net la vitre à demi ouverte et un pied à l'extérieure. La jeune fille profita de ce moment d'hésitation pour sauter toutes les marches d'un seul coup ignorant la douleur cette fois de ces deux chevilles et se précipita pour l'enlacer.

- Ne fuis pas s'il te plaît, répéta t-elle plus doucement.

- On dirait que ta cheville se sent beaucoup mieux ..., fit- il ironiquement.

- Ça allait, mais à vrai dire là ... j'ai mal aux deux.

- Va t'assoir si tu t'es fait mal

Yukino discerna l'inquiétude dans sa voix, elle resserra son étreinte.

- Si je te lâche tu vas partir !

- Je ne m'enfuirai pas alors ..., il se retourna et la souleva de terre en la prenant comme un sac à patate, puis la déposa sur le canapé et s'assit à côté d'elle.

Yukino prit dans sa poche, son mouchoir et lui essuya les yeux puis le nez encore humide, prêt à couler puis lui dit paisiblement :

- Tu n'es pas obligé de m'en parler, mais si tu le désir je serai la. Tu n'as pas à te retenir devant moi ... Pleure autant que tu veux, Elle avait chuchoté ces dernières parole.

- Tu ne devrais pas dire ça à un garçon, rétorqua t-il d'un petit rire forcé.

Yukino voyait qu'il maitrisait avec peine sa voix et soudainement il lui prit la main et ajouta :

- Désolé ... Juste un petit moment, il serra plus fort.

Et après un moment de silence il reprit :

- Yukino, je vais te dire une chose. Je n'ai jamais pleuré devant personne depuis ma naissance, même pas devant mes propres parents à part lui ... et toi. Comme si personne d'autre que vous ne pouvait me voir ainsi ...

Délicatement de sa main libre, la jeune fille posa la tête de Kyô sur son épaule, et attendit patiemment qu'il se calme, Yukino sentait ses chaudes larmes tomber sur son épaule ds le silence le plus total tandis que des émotions sans forme surgissaient en elle. Elle pensait à ce qu'avait bien pu arriver à son frère pour que Kyô se mette à en pleurer. En y repensant c'était la première fois qu'elle le voyait pleurer et elle pensa que comparer à lui, elle était une vraie petite pleurnicheuse, et elle se trouvait un peu ridicule. Elle se sentait coupable aussi de lui avoir rappelé des souvenirs aussi douloureux mais puisque ce n'était pas dans ses habitudes de montrer ses faiblesses, le fait qu'il ait pleuré devant elle, montrer sans doute qu'elle comptait pour lui et qu'il lui faisait confiance. S'il s'ouvrait assez pour lui raconter ce qui s'était passé cela lui ferai vraiment plaisir. Yukino ferma les yeux et passa sa main dans les cheveux du garçon, encore et encore espérant que cela l'apaise un peu. Avec un contact, elle pensait peut être pouvoir lui transmettre un peu de sa force et ainsi pouvoir alléger ne ce reste qu'un peu sa peine et plus cette pensée l'obséder, plus ses mains ce faisaient chaudes.

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