AMOURS MYTHIQUES

Hadès, Perséphone et Déméter

Dans les Enfers, un mois aussi s'était écoulé. Perséphone connaissait maintenant les Enfers sur le bout des doigts, ayant passé la majorité du temps à s'aventurer dans chaque recoin accessible. Et sans qu'elle ne sache pourquoi, Hadès et Hermès avaient été débordé ces derniers temps. Cela lui avait laissé le champ libre pour ses investigations. Apparemment il y avait eu beaucoup de morts en très peu de temps, ce qui doublait la dose de travail des deux dieux. Par conséquent Hadès avait reporté le repas, initialement prévu il y a un mois, à ce soir. Un mois donc, que Perséphone attendait vivement cet évènement. Elle n'avait pas prévu d'attendre un mois pour réaliser son plan. Mais les morts avait continuer d'affluer et de contrecarrer au passage les plans de Perséphone.

Cette dernière s'était terriblement ennuyée et avait même déprimé par moment. Le soleil chaud de son pays lui manquait énormément. Par instant, elle essayait de se rappeler ce qu'elle ressentait lorsque le soleil caressait sa peau, en vain. Elle regretta tout les moments où elle n'en avait pas profité. Mais elle s'était vite reprise. Ce n'était pas son genre de se laisser abattre si facilement. Elle n'avait que très peu vu Hadès et quand elle le voyait elle s'évertuait à l'éviter. De plus, le temps ici semblait bien différent. En effet, elle savait qu'il s'était écoulé un mois néanmoins, elle aurait dit qu'à peine une grosse semaine séparait aujourd'hui de son arrivée aux Enfers.

Et mine de rien, elle avait encore du mal à l'avouer mais elle avait rencontré des gens incroyables. Et cela lui avait fait passer le temps bien plus vite. Certes, ils étaient vieux et bien morts, mais forts divertissants. Elle adorait conversé avec Homère, Virgile et même Euripide. Ils lui racontèrent leurs vies humaines d'abord, puis ce qu'ils savaient des Dieux, des mythes, des héros. Ils lui apprirent beaucoup et avec eux, elle avait cette impression de penser par elle-même. Après tout, il n'y avait eu que sa mère et les nymphes dans sa vie. Elle n'avait jamais eu la chance de discuter avec des penseurs mortels. Parfois, ils l'énervaient et elle partait sans rien dire, vexée ou en désaccord avec eux. Mais cela ne durait jamais longtemps. Elle apprit d'Homère que Hadès aussi venait souvent parler avec eux. En un mois, elle avait eu tellement d'informations contradictoires concernant Hadès qu'elle ne savait lesquelles croire. Tantôt il était un leadeur passionné et cruel, sévère et intransigeant, tantôt, il aimait les arts, rêver, l'indiscipline et s'amuser.

Le repas n'allait pas tarder et elle espérait que son plan fonctionne. Il devait fonctionner! Elle revêtit une robe bleu ciel prise aléatoirement dans son armoire et s'avança avec impatience dans la salle du banquet. A peine arrivée, elle repéra Mintha au loin qui lui adressa un vigoureux clin d'œil. Perséphone dut se retenir de ne pas lever les yeux au ciel. A la place, elle lui fit un petit geste de la main. Perséphone observa Mintha quitter la salle et prendre la direction des chambres. Parfait!

Ensuite elle se buta à Hermès, qui venait d'apparaître devant elle comme un courant d'air. Il n'avait guère changer. Toujours le même et toujours ce grand sourire amical.

-Ah! La voilà! Tu sais que j'attends ce repas depuis des lustres juste pour te revoir! Annonça t-il fièrement.

-Dois-je en conclure que d'ordinaire c'est un fardeau pour toi ? S'amusa la déesse.

-Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dis, belle Perséphone. Que ton insolence me plaît! Je dois admettre que cet Hadès a bon goût. Il reste un profond rabat-joie mais il a bon goût! Une vraie rose qui pique quiconque essaye de la cueillir, roucoula le dieu messager.

Perséphone fronça les sourcils et sans lui répondre, se détourna de lui. Ses belles phrases n'avaient aucun effets sur elle. Elle prit place à table la première.

Hadès, tout juste arrivé lui aussi, rejoignit son ami Hermès et tout deux observèrent la jeune déesse de loin.

-Tu sais que tu es mal-barré mon ami, murmura Hermès.