AMOURS MYTHIQUES

Ganymède et Zeus

Hier soir, Ganymède avait pris sans doute un peu trop de la potion confiée par sa sur. Il se réveilla quelques heures avant le grand soir. Il était très heureux de cela, ainsi, il n'aura pas à attendre toute la journée que l'heure arrive.

Il se vêtit de ses plus beaux habits, blanc et or. Ses cheveux bouclés légèrement tirés vers l'arrière le vieillissait de quelques années. Il avait mis un peu de noir sous ses yeux, il trouvait que cela mettait le verts/marrons de ses iris en valeur.

Tros le rejoignit dans sa chambre et trouva à son fils, une véritable allure de prince. Il déposa un rapide baiser paternel qui se voulait réconfortant sur son front et ensemble se dirigèrent vers la majestueuse salle de bal du palais.

La salle de bal grouillait telle une fourmilière géante. Les robes toutes plus brillantes les unes que les autres attirèrent l'il du jeune prince. Intimidé, il fis un timide pas en arrière mais se reprit de lui-même. Il avait attendu cela depuis des années. Hors de question de reculer désormais.

A l'annonce de sa Majesté et de son fils, le silence accabla la gigantesque pièce. Tout les yeux se rivèrent vers l'entrée. Tous semblaient calmés à la vue de leur roi et de son fils.

Tros présenta différentes personnes à Ganymède, toutes lui firent de gentils compliments quant à son physique ou à son allure. Poli, il les remercia tous.

Ensuite, il dansa avec quelques prétendantes fort collantes. Il discuta avec des gens de son âge et s'amuse avec eux.

En plein milieu du bal, le crieur annonça vaguement de nouvelles personnes. Ganymède, trop occupé à rire n'entendit même pas. Pourtant, il comprit qu'il aurait du quand, de nouveau, un silence s'installa dans la salle. L'orchestre s'était stoppé et le roi Tros allait à la rencontre de ces deux nouveaux invités. Avant que Ganymède ne puisse demander à ses nouveaux "amis" qui étaient ces personnes, son père l'appela. La salle suivit des yeux le jeune prince qui se frayait un chemin jusqu'à son père.

"Voici mon fils, Ganymède" annonça le roi.

Ganymède dévisagea les deux invités. Jamais, il n'avait vu d'aussi belle personne. Le premier était un grand blond svelte vêtu d'une large cape et plus étonnant d'une sorte de chapeau ailés. Ganymède remarqua plus tard que ses sandales aussi portaient deux ailes de chaque côtés. Cet homme était fort séduisant, avec un sourire malicieux et des yeux qui pétillent. Déjà, il cherchait des yeux des amis d'intérêts.

Le second était bien plus impressionnant. Ses traits étaient tirés, sans parce qu'il se mettait souvent en rogne. Ses longs cheveux blancs se mêlaient à sa barbe.

Ce qui frappa en premier Ganymède fut l'allure de cet homme. Il était l'homme le plus imposant de ce Terre. Il inspirait la crainte. Pour autant, Ganymède porta un vif intérêt à ses yeux. Des yeux magnifiques, comme deux bouts du ciel. Ses yeux, contrairement à son visage, semblait briller d'une lueur enfantine, de malice et de passion.

Ganymède ne put détourner ses yeux de ce regard.

Il ne savait pas qu'il avait en face de lui, le grand Zeus, accompagné de son fils Hermès. Sur l'Olympe, Zeus avait entendu maintes fois ces enfants commérer sur un soi-disant adolescent fort beau. Mais il n'y faisait guère attention. Le roi des Dieux avait d'autres chats à fouetter.

Pourtant, en ce moment, avec ce jeune homme devant lui, Zeus fut, et cela n'arrivait pas souvent, sans mots. Pour cacher son léger trouble, il remercier son descendant le roi Tros. Bien qu'il ne fut pas surpris de l'invitation, il avait décidé de refuser quand Hermès lui avait demander, pour je-ne-sais-quelles-raisons, de l'y accompagner.

Et Zeus devait se l'avouer, il aimait bien les bals de ce genre. Des belles femelles qui l'entourait, il ne pouvait lutter.

Mais pour la première fois, ce ne fut pas une femme qui le séduit d'un regard. Non, ce fut ce beau jeune homme. Jamais Zeus n'avait d'aussi beaux yeux. Il fut aussitôt pris d'affection pour le jeune prince. Plus que cela, il le désirait.

La soirée reprit son cours. Les conversations autour des deux divinités embaumaient l'air. Hermès semblaient tout à fait à son aise. Son père lui, n'avait d'yeux que pour Ganymède.

Ganymède vit que Zeus fut seul et décida d'aller lui parler. Il lui demanda d'abord si le roi des dieux dansait. Ce à quoi Zeus fut pris d'un rire franc. Il voyait en Ganymède, l'enfant qu'il avait été avec sa mère Rhéa. Cela lui faisait le plus grand bien.

Zeus ne répondit jamais à la question de Ganymède. Cela ne fit qu'aiguiser la curiosité du prince.

Ganymède ne savait comment interpréter ce feu ardent qui brûlait dans son ventre. Il avait comme une boule de stress dès qu'il se trouvait près de Zeus.

La fête finie plus vite que prévue, les deux divinités étant arrivés déjà bien en retard.

Tros vint saluer une dernière fois Zeus et Hermès. Quant à Ganymède, il ne put se résoudre à dire au revoir à cet homme.

Comment devait-il comprendre cette tristesse qu'il ressentait ?

Son cur ralentit à leur départ et ses yeux reprirent un peu de leur couleur originelle. Dans son lit, Ganymède ne pensait qu'à lui. Cet homme avec sa barbe, sa virilité, sa puissance, sa force Il ne pensait qu'à ça, se retournant dans tous les sens dans son lit. Après s'être imaginer différentes phrases qu'il aurait pu lui dire, il se redressa et se tira les cheveux de frustration.

Il voulait plus de lui.

Il avait trop chaud dans cette chambre. Il décida de sortir, d'aller faire un tour dans les jardins. Il fixa longuement le ciel, laissant la brise nocturne caresser son corps frissonnant.

Son bas-ventre ne cessait de remuer, comme faisant exemple de ce désir. Après s'être rafraichi, il repris ses esprits et retourna dans sa chambre.

Il fut pris de stupeur de retrouver l'homme qui envahissait sa tête, devant lui. Son cur battait de nouveau. Ses joues reprenaient une teinte rosée. Zeus s'avança vers le jeune prince qui n'avait pas fait un pas de plus. Il se rapprocha lentement de lui pour fermer la porte derrière Ganymède. Le corps de ce dernier ne semblait plus répondre de rien.

Ses jambes flageolaient déjà, et sa bouche haletait doucement. Que m'arrive-t-il? pensa t-il. Devait-il dire quelque chose? se demanda t-il.

Zeus se remis face à lui, en gardant cette proximité qui gênait le prince. Puis, il ne put résister à son désir, à cette bouche si tentante qu'elle semblait l'obliger à la caresser. Zeus embrassa violemment le jeune prince. Ganymède était comblé. Il n'arrivait même pas à retrouver son souffle sous les assauts de Zeus. Les mains de ce dernier dénouèrent la robe de nuit en soie que portait le prince. Il profita de cette vue dont beaucoup rêvait puis poussa Ganymède sur son lit.

Zeus fis un pas en arrière, doutant soudainement que l'adolescent le veuille aussi. C'était la première fois qu'il s'éprenait d'un homme.

Ganymède n'était pas sot, il comprit aussitôt qu'une bataille se jouait dans l'esprit de Zeus. Alors, il lui donna son consentement d'un chaste baiser. Zeus qui ne bougeait toujours pas refrénait son envie de le dévorer. Ganymède l'embrassa alors un peu plus passionnément.

Il n'en fallu pas plus au roi des Dieux pour s'avancer tel un lion face à sa proie.

Tout le palais entendit les jouissances du jeune prince.