Ce jour-là, Perséphone, accompagnée de ses amies nymphes, se rendait au lac, près de chez elle. Elles avaient passé la matinée à faire des bouquets de fleurs, s'amusant à mélanger les couleurs et les espèces. Epuisées, elles avaient décidés de se baigner dans le lac. Quelle charmante vision que ces femmes qui se déshabillent pour entrer dans l'eau transparente qui venait ruisseler sur leurs corps.
Après l'évènement qui avait eu lieu sur L'Olympe, Perséphone avait besoin de beaucoup de calme et de revenir à la nature. Quelques jours sur le Mont Olympe avait suffi à lui rappeler pourquoi elle aimait tant le calme de la nature et l'apaisement d'être seule. La compagnie des nymphes lui plaisait beaucoup. Elles étaient toutes plus divertissantes les unes que les autres et toutes étaient très humbles, très humaines. Plus humaines que certains humains eux-mêmes.
Ensemble, elles s'amusent et rient. Perséphone se laisse porter par le courant, s'amusant des remous de l'eau capricieuse. Soudain, elle aperçut la plus belle de toutes les fleurs. Une splendide narcisse. Elle enfila sa robe qui lui collait à la peau désormais et s'élança sur la berge pour cueillir cette magnifique fleur, s'éloignant un peu trop du groupe.
C'est ce moment-là qu'Hadès choisi pour faire son entrée. Majestueusement, sur son char traîné par Pégase, il attrapa la belle Perséphone d'une seule main. Celle-ci hurla de surprise. Ce cri resonna aussitôt dans la campagne et Déméter qui l'entendit, tenta de la rejoindre au quart de tour. Perséphone observa la jolie narcisse tout juste cueillie lui tomber des mains. Hadès endormit la belle femme et en un éclair l'avait emporté jusqu'aux Enfers.
Quand Déméter arriva sur les lieux, elle questionna les nymphes qui ne purent lui fournir aucunes explications. Morte d'inquiétude, elle fit le serment qu'elle retrouverait Perséphone. Et ce, à n'importe quel prix.
Elle demanda de l'aide à tout le monde sur l'Olympe mais le seul qui pouvait réellement l'aider fut Zeus et celui-ci refusa totalement de s'impliquer. Déméter voyait rouge. Ce dégonflé, pensa-t-elle enragée.
De son côté, Perséphone était elle aussi folle de rage. Elle n'avait pas encore vu son kidnappeur, elle s'était juste réveillée dans une petite pièce où il n'y avait qu'un lit et une table. Aucun autre objet. Elle ne voulut pas s'abaisser à hurler mais tenta de comprendre ce qu'il venait de lui arriver.
Elle refoula la colère qui bouillait en elle. Pour qui diantre se prenait cet homme ? Elle essayait d'imaginer son visage dans sa tête mais n'y arriva pas. Elle s'assit sur son lit, prête à trucider celui qui lui infligeait cela.
Finalement, un homme ouvrit la porte verrouillée de l'intérieur. Perséphone ne s'attendait pas à ça. Devant elle, se dressait un vieillard à l'aspect froid, revêche et à l'hygiène douteuse. La seule chose qui frappa Perséphone fut son allure, il était droit comme un i alors que vu son âge il aurait du être voûté.
"Je suis Charon le passeur, suivez-moi." lui dit-il.
Il ne lui avait pas donné beaucoup d'information et sur l'instant elle en aurait voulu bien plus mais elle se dit qu'elle aurait plus de chance en dehors de cette cellule. Elle suivit le dit Charon tout en examinant précisément chaque couloir où ils passèrent. Des couloirs sombres creusés dans des parois sombres, sans aucune ouverture vers l'extérieur. Perséphone avait vu beaucoup d'endroit mais celui-ci lui était inconnu. Sans qu'elle ne sache trop pourquoi elle n'était pas effrayée le moins du monde. Simplement très en colère.
Finalement, Charon la laissa devant une grande porte en bois de plusieurs mètres. Elle allait le questionner quand il s'évapora sous ses yeux étonnés. Il s'est évaporé au sens premier du terme. Trouvant cela de plus en plus curieux, elle prit une grande inspiration et ouvrit la porte à la volée. Elle fut stupéfaite de voir une pièce majestueuse, et très grande. La pièce ne semblait même pas avoir de fin. Le plus étonnant c'était qu'elle était traversé par un fleuve à l'eau orangée. Emerveillée et curieuse, Perséphone s'abaissa pour voir de plus près l'original fleuve.
"Si j'étais toi, je ne toucherais pas l'eau" clama puissamment un voix grave.
Perséphone se retourna vers la voix qui l'avait apostrophée. Elle remarqua finalement un trône au bout de la pièce. Un trône très spectaculaire, puisque des branches rouges et dorés brillant de milles feux s'éparpillaient tout autour de l'assise. Mais ce ne fut pas sur le trône que le regard de Perséphone se posa. Ce fut sur Hadès, l'homme qui l'avait kidnappé et qui désormais lui faisait face. Elle venait de comprendre où elle était et ce que ça impliquait. Elle connaissait cet homme. Qui ne le connaissait pas ? Sa mère lui en avait parlé bien souvent. Déméter disait de lui que c'était le plus imprenable et le plus impulsif de tout les Dieux. Perséphone se rappela que sa mère ne détestait pas vraiment Hadès, son frère, seulement qu'ils étaient fort opposé et que jamais sa mère n'avait compris le Dieu des Enfers. Bien des rumeurs court à son sujet. On dit de lui que c'est le plus froid de tous.
Hadès l'observa, folle de rage, s'avancer vers lui d'un pas torride. Il sourit de plaisir face à cette vue des plus charmantes. Il plongea ses yeux noirs corbeau dans ceux de Perséphone mais cela ne fit ni chaud ni froid à la jeune femme. Elle s'arrêta à quelques centimètre de lui et pointa son index entre ses deux yeux.
"Toi. Pour qui te prends-tu ?" s'exclama t-elle la colère la faisait appuyer chaque mot.
Joueur, Hadès lui répondit qu'il était le roi des Enfers. Elle planta son beau regard dans le sien, ce qui eu au moins le mérite de faire perdre au dieu son petit sourire narquois. Il ne souriait plus le moins du monde, il l'observait comme on observe un spectacle.
"Tu m'as enlevé. Tu n'en avais aucun droit. Je veux partir."
"Mais enfin mon ange, on ne quitte pas les Enfers." S'amusa Hadès.
Perséphone comprit que quand cet homme avait quelque chose en tête il était difficile de le faire changer d'avis. Voyant que cette conversation ne mènerait à rien, elle se détourna de lui non sans lui adresser son regard le plus noir et décida d'elle-même de visiter les Enfers.
Après tout, elle aimait découvrir de nouveaux endroits.
Et ce que Perséphone n'avouait pas (surtout à elle-même) c'est qu'elle trouva à Hadès un charme profond. Quand elle s'était approchée de lui, son odeur masculine l'avait ensorcelé. Cette senteur Jamais elle ne l'avait sentie auparavant. Quelle odeur merveilleuse.
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AMOURS MYTHIQUES
عاطفية+histoires inspirées de récits mythologiques véritables que je ne fais que retranscrire/moderniser [Vous trouverez après la NDA un sommaire pour mieux vous y retrouver]