Chapitre 4 : Tourner la page

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Nafissatou :

Je pleurai un bon coup avant de me dégager de lui.
-allons chez moi Nafissatou, nous pourrons parler calmement là-bas
-non Chamseddine, tu m'as déjà suffisamment aidé, et je ne veux nullement t'entrainer dans mes problèmes, alors de grâce rentre maintenant, je me débrouillerai
-quoi ? mais t'es folle ? il fait presque nuit, et dis-moi, ou comptes-tu aller ?
Je baisse la tête avant de lui répondre
-Je ne sais pas.......
Il respira profondément avant de prendre ma main, me fait monter dans sa voiture et démarre aussitôt. Une fois chez lui, il m'installe dans le salon avant de refermer la porte :
-Nafissatou, je ne vais pas tourner autour du pot, qui est le père de ton enfant ?
-je n'ai pas envie de parler de ça Chamseddine, et désolé mais ça ne te regarde pas
-oui peut-être mais dis-moi tout à l'heure tu as vu les larmes de ton père non ? ça se voit qu'il ne déteste pas, il s'est senti trahi et blessé , et crois-moi ces genres de blessure ne guérissent pas du jour au lendemain, et aussi..
-ET AUSSI QUOI CHAMSEDDINE ? MOI JE N'AI JAMAIS RIEN FAIT D'INDESCENT DE MA VIE, J'IGNORE CE QUI S'EST PASSE ? JE N'EN SAIS RIEN ! ABSOLUMENT RIEN ! ET SI TOI AUSSI, TU PENSES COMME MON PERE, CA NE CHANGE RIEN, CAR DE TOUTE FACON JE M'EN FOUE MAINTENANT, CARREMENT MEME. CAR DE TOUTE FACON J'APPARAIS DEJA COMME UNE MOINS QUE RIEN ET CA, RIEN NI PERSONNE N'Y CHANGERA RIEN CRIAI-JE EN ME LEVANT, MAINTENANT OUVRE-MOI CETTE PORTE, JE DOIS PARTIR !

Il me lance un regard vide avant de se mettre en face de moi

-je suis désolé Nafissatou lâcha-t-il, je croyais que tu étais.....
-QUE J'ETAIS COMME CES FILLES DE JOIE QUI ECARTENT SANS GENE LEURS JAMBES
-non je ne voulais pas dire cela, calme-toi, tu es entrain de t'emporter pour rien, et je n'essaye nullement de prendre la défense de ton père c'est juste que j'ai compris sa réaction, hélas ! bref soit forte et essaye d'avancer, bienvenue chez moi, cette maison est assez grande et tu peux rester ici tout le temps que tu voudras ok ?

Je m'adosse à la porte avant de soutenir son regard
-pourquoi fais-tu tout cela ? tu ne connais même pas et tu es.........
-rassure toi, je le fais juste de bon cœur, et je n'attends rien en retour, Marie est là, elle pourra te tenir compagnie, alors décoince et mets-toi à l'aise, maintenant je vais aller me changer dit-il en ouvrant la porte

-Chamseddine !
-Oui
-désolé de t'avoir crié dessus et merci pour tout, merci infiniment

Il hoche la tête avant de partir, je me sens terriblement mal de lui avoir crié dessus. Je me rassis sur le canapé laissant mes pensées divaguer !

-Nafissatou, réveille-toi c'est l'heure du diner
J'ouvre péniblement les yeux, Marie me regardait avec un petit sourire
-viens, le repas est servi
-merci Marie, mais je n'ai pas faim, je crois que je vais aller dormir
-quoi ? tu ne vas meme pas gouter la bonne soupe que j'ai préparé avec tant d'amour, allez viens s'il te plait dit-elle en me tendant sa main

-d'accord, allons-y dis-je en saisissant instantanément sa main

La table est joliment dressée, je prends place à coté de Marie, elle me regardait attendant surement mon appréciation :
-hum c'est délicieux Marie dis-je en lui souriant faiblement
Et Chamseddine s'exclama aussitôt
-weuh Nafissatou ne prend pas sa défense ok ? il y'a trop de poivre dans cette soupe ce qui gâche tout, tu ne sais meme pas préparer un plat aussi facile, froussarde !
-ne me redis plus jamais ça répondit-elle en tirant la tronche

C'est vrai que Chamseddine a raison, mais c'est juste que je ne voulais guère la frustrer !

-Chamseddine, toi aussi t'es méchant , cette soupe est parfaite, t'es juste jaloux des talents de Marie dis-je en lui faisant un clin d'œil
-oui peut-être que t'as raison, soupe bi haw na saff touti rek

Nafissatou, hasard ou destin ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant