Chapitre 3 : Abdullah Chamseddine Sylla

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Nafissatou :

Je me réveille sentant une douleur atroce au niveau de ma jambe gauche, j'étais incapable de me lever, tout mon corps me faisait mal. J'ignorais l'endroit ou je me trouvais, tout ce dont je me souviens, est que j'ai quitté mon lit d'hôpital hier sans même m'en rendre compte car mes pensées avaient pris le dessus et m'engloutissait carrément, puis il y'a eu cet accident inattendu qui surement m'a mis dans cet état, si seulement j'y avais perdu la vie ça serait vraiment mieux, car cette maudite vie n'a plus aucune importance pour moi, aucune !

Le grincement de la porte attira subitement mon attention, une femme de la vingtaine entra affichant un large sourire :

-bonjour madame, comment tu te sens ?

-ou suis-je murmurai-je difficilement

-attends j'appelle mon frère lance-t-elle en tournant les talons

Elle revient une minute après accompagnée d'un homme de la trentaine qui s'approcha intensément de moi

-vous allez mieux madame dit-il ?

-ou suis-je ?

-vous êtes chez moi, je vous ai percuté accidentellement hier

- ah ok je comprends mieux, ma jambe gauche me fait hyper mal dis-je en respirant profondément

-je suis vraiment désolé, je n'ai pas été trop prudent hier et voilà le résultat

-ne vous inquiétez pas Monsieur, ce n'est pas grave, et en grande partie c'est de ma faute car je ne savais pas où je mettais les pieds murmurai-je difficilement

-merci infiniment, en fait je vous ai percuté à quelques rues de chez moi, c'est pourquoi je vous ai directement amené ici avant d'appeler mon voisin qui est médecin et c'est lui qui vous a fait les premiers soins, tiens le voici dit-il en se tournant

Après les salutations, le médecin se dirigea vers moi avant de se lancer
-vous vous appelez Nafissatou, n'est-ce pas ?
-euh oui, pardon, d'où connaissez-vous mon prénom ?

-grace à la robe que tu portes et sans compter les cordonnées qui y sont inscrits, j'ai deviné que tu étais admise dans l'hôpital ou je travaille, et donc j'ai directement appelé le personnel pour vérifier s'il n'y avait pas une patiente manquante et après confirmation, ils m'ont fait parvenir votre dossier médical vu que votre état de santé était assez critique, mais rassurez-vous votre bébé va bien dit-il avec un petit sourire

Ah il va bien ! je l'avais même oublié, j'ai toujours ma robe d'hôpital bleue, je caresse instantanément mon ventre avant que des larmes ne perlent le long de mes joues

-madame, ça va ? vous avez mal ?
-non docteur, ça va aller dis-je en tentant de résister
Il me consulta longuement avant de prendre congé, m'ordonnant de ne pas faire trop d'efforts car je suis encore fragile.

-bon Nafissatou, je vais à l'université maintenant, moi c'est Marie et en passant laisse-moi te dire que tu es vraiment belle
-merci Marie
-je t'en prie, euh grand frère Chams j'y vais maintenant, à ce soir
-d'accord petite sœur, à tout à l'heure

Un moment après, il entra avec un plateau rempli de nourriture
-euh attend je vais t'aider dit-il avant de s'approcher
Il me tient délicatement la main avant de m'aider à me redresser, puis il posa le plateau à côté de moi
-bon appétit Nafissatou dit-il avec un ton amical
-euh désolé Monsieur, mais je n'ai pas faim
-non, vous devez manger voyons, pour pouvoir prendre vos médicaments, et aussi n'oubliez pas qu'un petit être vit en vous, alors faites un effort svp

-d'accord dis-je en prenant un croissant

Je pouvais le voir me regarder avec attention, et dès que j'eus fini de prendre mon petit déjeuner, il se dépêcha de me tendre le verre d'eau ainsi que mes médicaments, je les prends aussitôt et il me lance un :
-voilà Nafissatou, maintenant repose toi bien
-merci beaucoup Monsieur murmurai-je en forcant un petit sourire
-de rien, je m'appelle Abdullah Chamseddine Sylla, alors plus de Monsieur, c'est clair dit-il en arquant un cil

Nafissatou, hasard ou destin ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant