Je fus installé peu avant midi. Je craignais de devoir t'attendre trop longtemps . Attendre m'insupporte, il n'est à mon sens rien de plus désagréable. Je profitait de ton Abscence pour observer les lieux. La terrasse du café n'était pas très grande, mais ma foi plutôt accueillante . Quelques tables pour la plupart occupées par des couples ou des familles était disposée sur les pavés que le soleil venait inonder de sa clarté. En bas, la mer s'étalait en remous changeants , produisant un agréable bruit de fond. Mais te voilà qui arrivait au loin, un grand sourire aux lèvres. Tes cheveux ondulant au gré du faible vent qui s'était levé un peu plus tôt dans la journée te faisait paraître encore plus belle que tu ne l'était. Ton approche me soulageait et me crispait à la fois. Mon travail est à bien des égards sans doute l'un des plus anxiogène. Mais bon. Au moin tu était la toi, même si tu n'allais pas rester. À présent te voilà sur la terrasse. un serveur t'accueille, tu lui adresse un mot puis il t'indique la table. Moi je ne bouge pas. Je te regarde t'asseoir, regarder autour de moi, me chercher du regard sans me trouver . Cela veux sans doute dire qu'il est tant pour moi de me mètre au travail.
Je t'observe à travers le verre de ma lunette, tentant de de te placer au centre de ma vision. Ce n'etait pas facile, tu bougeait beaucoup. L'instant où j'y arrivait, je pus constater encore une fois ta resplendissante beauté. J'aurais voulu que cet instant dure éternellement, j'aurais aimé pouvoir t'observer jusqu'à la fin des temps.
Mais chaque chose à une fin, et j'ai pu remarquer grâce à mon travail que cette fin arrive bien plus vite quand on souhaiterai ne jamais la voir se profiler à l'horizon. Maintenant ça y est, je dois accomplir ce pourquoi je suis payé.
Je raidis mon doigt, presse la détente.
L'instant d'après, ton expression expression change du tout au tout passant de bonheur à effroi. Tu t'effondres, la poitrine perforée. La terrasse entière se retourne, mais personne ne semble réaliser quoi que ça soit , jusqu'à ce qu'un homme se mette à hurler, un enfant à pleurer , le serveur à regarder partout autour de lui, affolé. Je sais qu'il est alors temps pour moi de m'eclipser. Je cale mon sniper sur mon épaule pour descendre de mon arbre, un pin, à une centaine de mètre plus loin. Mon travail est terminé. Je m'en vais, sans un regard derrière moi.Fin~
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la femme du café
Storie breviil la voit arriver, au loin tout sourire.... quel dommage, il l'aimait bien....