RESCUE ME || Z.M.

Chap XXIII

Je ne sais pas si la vie a un sens, je me demande souvent ce qu'aurait été ma vie si j'étais née dans une famille différente, je me vois à la place de toutes ces filles dans les film ou les livres que je lis régulièrement. Mais la réalité ne laisse aucun répit, nous sommes constamment sous son emprise et on lui obéis sans pouvoir faire autrement comme un joug lourd qui nous arrache un peu plus la nuque et nous tue petit à petit. J'ai essayé de faire ma vie comme je l'entendais, mais la providence en avait décidé autrement, j'ai du retourné vivre dans ce taudis qu'est ma vie, on ne peut pas se permettre de vivre sur un petit nuage de bonheur quand on naît avec une mère qui vous fait pour vous marier à un homme qui a de l'argent et du pouvoir, juste pour combler un peu plus sa cupidité. Les jours passent les uns après les autres et je me sens comme mourir à petit feu, parfois je me dis que mourir plus rapidement serait une solution mais je me rappel qu'en ce moment je porte la vie en moi, une possibilité d'échappatoire la seule porte qui pourrait me ramener à la vie, mon unique raison de vivre, ce petit être me rappel chaque matin en me réveillant que je ne suis pas seule et qu'un jour ou l'autre en sortant de moi, il ou elle aura besoin de celui qui a permit son existence et qui est le seul être qui m'aime et que j'aime plus que ma propre vie.

Lorsque j'entends des pas et la voix de Glwadys derrière moi, je ressent quelque chose qui me pousse à me retourner, c'est plus fort que moi, même si d'habitude j'attends qu'elle vienne s'asseoir près de moi pour me prendre dans ses bras et admirer comme souvent ce grand lac. Je lève mon genou et pivote pour le faire tenir sur le ponton, et quand je suis enfin retourné mes yeux se remplissent de larmes de joie, je ne peux m'empêcher de sourire et en même temps de pleurer car c'est la plus belle surprise de ma vie, jamais je n'aurais imaginé le revoir du moins pas de si tôt. Il est là mais ne bouge pas, ses yeux se baisse vers mon ventre, il est stupéfait et je comprends que ce n'est probablement pas ce à quoi il s'attendait à voire en venant ici, il aurait probablement fallut que Glwadys le prévienne avant d'arriver, ça nous aurait évité ce moment gênant d'observation. Ça se rafraîchit un peu, alors j'essaye de me relever et il se précipite en se mettant à genoux pour se blottir dans mes bras, je reste finalement assise par terre et sert fort sa tête contre moi, je sens sa respiration s'accélérer et j'entends quelques sanglots très discrets. Sa souffrance est tellement profonde qu'aucun son ne peut sortir de sa bouche, je ne parviens plus à pleurer je suis tellement rassuré de le voire et de le sentir enfin près de moi. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens légère et surtout revivre, après quelques instants il relève la tête et je le regarde, il a un peu changé on dirait qu'il boit et je dort pas. Parler ? Je ne sais pas trop quoi lui dire, il semblerait que je lui dois une liste immense d'explications sur mon état, mais aussi pourquoi je me suis laissé reprendre si facilement par les hommes de mains de Conrad et ma mère. Mais je crois que pour l'instant j'ai plus envie de profiter de sa présence avant qu'il ne me soit de nouveau enlevé ou plutôt l'inverse qu'on ne me retire de lui a nouveau.

Les minutes passent sans que nous ne parlions de quoi que ce soit, il est assit par terre près de la cheminée adossé au canapé et moi je suis dans ses bras, je me sens tellement bien presque à nouveau libre et heureuse, mais au bout d'une heure et quelques il brise le silence et ce qu'il me dit est le fruit d'une réflexion longue d'une bonne heure et ces simples mots me font mal... parce qu'y répondre est plus dur que de les entendre.

Z- Depuis combien de temps es tu enceinte

Le ton qu'il emploie n'est même pas celui d'une question, j'ai mal je ne sais pas comment il réagira quand il saura que cet enfant est de lui, sauf si Glwadys lui a déjà donné des indices, mais si elle lui en a parlé pourquoi me le demande t-il ? Pour que ça vienne de moi ? Parce qu'il doute ou qu'il veut m'entendre le dire ? Je trouve que c'est ridicule et en même temps il a raison, après tout il est le père de cet enfant. Il ne me regarde pas, comme toujours il regarde droit devant lui avec son air sérieux, imperturbable comme si rien ne pouvait l'émouvoir