Cassandre : Dans ses yeux

...chez elle...

Le lendemain, Pascal alla donc chercher Florence à l'hôpital comme convenu. Il la ramena chez elle. Il n'avait pas beaucoup de temps, mais il s'assura qu'elle avait tout ce dont elle avait besoin à portée de main.

-Merci, Pascal. Ça va aller.

-Vous êtes sûre?

-oui, ne vous inquiétez pas comme ça...

-c'est que vous nous avez fait sacrément peur, vous savez! avoua-t-il en la regardant droit dans les yeux.

-je sais. Moi aussi, j'ai eu peur!

-Evidemment, ce n'est pas ce que je voulais dire...c'est juste que j'ai vraiment eu peur de vous perdre, Florence. Et, ça... je ne pourrais pas...

Cet aveu toucha énormément Florence. Elle le regarda tendrement : "moi, non plus, Pascal, je ne veux pas vous perdre...et pourtant j'ai l'impression que c'est déjà ce qui est en train de se produire...."

-Comment ça? non, bien sûr que non! la preuve, je suis là...

-je sais...mais votre comportement est différent. Vous savez, ce qui m'a permis de tenir, c'était votre voix bien sûr, votre regard, mais aussi tous vos petits gestes...le contact de votre main, la seule sensation qui raccrochait mon corps à la vie, vous n'imaginez pas à quel point j'en avais besoin....

Ses yeux s'embuèrent et sa voix se brisa.

Pascal était bouleversé mais ne savait pas trop comment réagir. C'est vrai qu'il s'était autorisé des petits gestes qu'il n'aurait probablement pas osés sinon, de peur d'être à nouveau repoussé. Il l'avoua à Florence.

-Je sais, Pascal. Mais je ne peux pas vous offrir ce que vous attendez...

-Je n'attends rien de plus, Florence. Juste pouvoir être à vos côtés...

Il s'approcha, hésita, puis lui ouvrit ses bras : "venez là..." Elle plongea son regard dans le sien et vint se blottir contre lui. Il passa un bras autour de ses épaules et de l'autre lui caressa doucement le dos. Elle se laissa faire, puis l'enlaça à son tour. Elle ferma les yeux, soupira et se contenta d'apprécier le moment présent.