Cassandre : Dans ses yeux

Retour à la vie...

Le lendemain soir, Pascal passa à l'hôpital en sortant du commissariat.

Florence se remettait lentement. Le médecin lui avait conseillé d'y aller doucement mais d'essayer de faire fonctionner ses muscles de façon régulière par périodes brèves. Alors elle profita de la visite de Pascal pour faire un peu d'exercice. Il vit que ses mouvements étaient hésitants, il lui tendit la main pour l'aider à se mettre debout et elle s'appuya sur lui pour faire quelques pas. Elle semblait si fragile...Pascal eut peur qu'elle ne tombe : il souleva la main de Florence qui s'accrochait à son bras pour pouvoir le passer autour de sa taille afin de la soutenir. Rien que ces quelques pas semblaient l'avoir fatiguée, elle retourna s'asseoir sur son lit et Pascal approcha un fauteuil. 

Quand il releva la tête, il constata que Florence le regardait fixement.

- Quelque chose ne va pas ?

- non, tout va très bien. Très bien... C'est juste que....

-oui ?

-Vous êtes un homme surprenant, Pascal....

Il lui lança un regard étonné.

-La patience n'est pas votre première qualité. Il commença à faire la moue, elle ne lui laissa pas le temps de répliquer et continua : et pourtant, ces derniers jours, vous avez fait preuve d'une patience infinie envers moi...

- je n'avais pas vraiment le choix!

- si, vous l'aviez...personne ne vous obligeait à passer tout ce temps à l'hôpital.

- bien sûr que non, personne ne m'y obligeait. À part vous! C'est vous qui me rendez meilleur, Florence...Vous m'avez tellement manqué....

Ils échangèrent un long regard plein de tendresse, aucun d'eux n'avait envie de rajouter quoi que ce soit.

C'est finalement le vibreur du téléphone de Pascal qui brisa le silence, pour rien d'important... Puis ils discutèrent un moment. 

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Deux jours plus tard, le médecin annonça à Florence qu'elle pourrait rentrer chez elle le lendemain. Ça tombait mal, Jules était en déplacement pour deux jours...Elle ne voulait pas rentrer seule chez elle en taxi. Elle appela Pascal :

-Vous sortez demain? C'est une excellente nouvelle! Vous ne paraissez pas très enthousiaste...

-Jules n'est pas là...je me demandais si vous pourriez vous libérer un moment...je dois sortir vers 11h.

-Bien sûr, Florence! Je serai là, ne vous inquiétez pas.

-Merci Pascal!

-de rien, vous savez que vous pouvez compter sur moi...

-Je sais Pascal, merci. Bon, je ne vous dérange pas plus longtemps...à demain, alors.

-à demain, Florence.

Il s'empressa de diffuser la nouvelle de la sortie imminente de la commissaire à tout le monde. Enfin une bonne nouvelle, qui réjouit l'ensemble des policiers.