Cassandre : Dans ses yeux

....et au commissariat

Quelques jours plus tard, une grande partie de l'équipe se trouvait réunie dans l'open space du commissariat et les discussions allaient bon train sur l'enquête en cours. Soudain, le silence se fit lorsque les premiers policiers, ceux tournés vers l'entrée, remarquèrent une apparition inattendue.

Les autres se retournèrent pour voir ce qui se passait. "Commissaire!" 

Tout le monde accueillit Florence chaleureusement.

-Mais on ne vous attendait pas avant la semaine prochaine! Vous êtes sûre que c'est raisonnable de reprendre si tôt? 

-Ne vous inquiétez pas, Pascal. Je ne reprends pas vraiment, je suis juste passée voir comment ça allait ici.

- Ah oui, vous êtes venue me surveiller! Il ne plaisantait qu'à moitié...

-non, je suis sûre que vous vous débrouillez très bien, Pascal! Mais ça me manquait, dit-elle en balayant la pièce du regard, l'air un peu triste.

Chacun alla dire un petit mot à Florence, tellement heureux de ces retrouvailles.

Quand l'agitation se fut un peu calmée autour d'elle, Florence remarqua que Pascal n'était plus là. Elle partit à sa recherche et le trouva dans son propre bureau, face à la fenêtre, dos à la porte. Pour ne pas le prendre par surprise, elle frappa à la porte ouverte. Il ne bougea pas. Elle s'avança vers lui et lui posa doucement une main sur l'épaule. "Pascal?" Il se tourna vers elle, les yeux embués.

-c'est l'idée d'abandonner le bureau de commissaire qui vous met dans cet état? plaisanta-t-elle pour essayer d'alléger un peu l'atmosphère.

-Non! Bien sûr que non! 

-Je plaisantais, Pascal....

Elle le sentit sur le point de craquer.

-Depuis des jours vous prenez sur vous pour tout assumer, Pascal : le commissariat, être là pour moi et pour Jules aussi. J'ai bien vu comment vous vous comportiez avec lui, et il m'a dit à quel point vous l'aviez soutenu lui aussi. ça fait beaucoup pour un seul homme, même vous!

-Je ne sais pas comment vous faites pour tout gérer d'habitude!

-mais je ne suis pas toute seule, moi! J'ai un capitaine, pour m'aider...ajouta-t-elle en lui souriant. Il lui sourit en retour. Enfin, je constate que vous vous êtes tout de même laissé un peu déborder: c'est le bazar sur mon bureau!

-Je vais ranger ça, dit-il en rougissant et en s'approchant du bureau. Elle l'arrêta en lui attrapant le bras.

-ce n'est pas urgent, Pascal. Je ne reprends pas tout de suite, vous pouvez occuper le bureau encore un peu! fit-elle d'un air coquin. Soudain, elle se sentit perdre l'équilibre et posa une main sur le coin du bureau pour se rattraper avant que Pascal ne le remarque. C'était peine perdue, le mouvement ne lui avait pas échappé. L'air inquiet :

-Florence? ça va? vous avez présumé de vos forces, venez vous asseoir. Il passa une main dans son dos et la conduisit vers le fauteuil. Il s'assit sur le bureau. "ça va?"

-oui! ça va....mais je ne suis pas encore prête pour reprendre tout de suite...

-prenez le temps qui vous faudra, et revenez en forme. En attendant, je m'occupe du commissariat, ne vous inquiétez pas.

-Je ne m'inquiète pas, Pascal, répondit-elle en plongeant son regard dans le sien. Je sais que je peux compter sur vous !