𝕀𝕝 𝕖́𝕥𝕒𝕚𝕥 𝕞𝕒 𝕝𝕖́𝕘𝕖𝕟𝕕𝕖 ☀ ᴶᴵᴷᴼᴼᴷ

十九

Le repas a plu a tout le monde, ça fait tellement plaisir qu'en plus de cela, on ait tous participé à la préparation. Je les regarde un par un, appréciant y découvrir un sourire scotché sur le visage.

Jungkook est en retrait, avec sa femme et semble dans son monde alors qu'ils se chuchotent à l'oreille. Ces derniers temps, on s'est rapproché. De plus en plus, je recherche sa présence à mes côtés et dans ma vie. Il est si calme qu'il m'apaise instantanément. Le fait de voir Aerin aujourd'hui me fait prendre conscience qu'il est lié à quelqu'un, ce que je ne voyais pas vraiment quand nous ne sommes que tous les deux, ou avec le groupe. Il n'en parle jamais, ne la mentionne que lorsque l'un de nous le fait en premier mais là, près d'elle je me rends compte que Taehyung ne m'a pas menti. Ils sont beaux ensemble, ça me fait un petit pincement au coeur de le penser aussi.

Aerin est douce et avenante, elle parle avec autant de douceur et de délicatesse qu'il est possible d'avoir. J'aimerais tellement être comme elle: assurée mais sans prétention.

— A quoi tu penses ? Me demande Taehyung.

—Il y a quatre mois on débarquait ici tous les deux et maintenant, on a un groupe de potes géniaux. Je trouve ça dingue.

— C'est certain qu'avec toi on était mal barrés. Tu aimes tellement te mêler aux gens que tu les attires sans le vouloir. Ironise-t-il.

Je lui frappe l'épaule en riant doucement.

— C'est un peu comme les gens qui détestent les animaux. Ils sont attirés par eux comme des aimants.

— L'histoire de ma vie. Soupiré-je d'un air dramatique.

Nous rions de bon cœur puis il retourne auprès de Joon qui pianote sur le piano tel un enfant, son index droit appuie sur des touches au hasard en espérant que ça crée une mélodie appréciable. Taehyung le rejoint juste pour se moquer de lui. Je les observe un moment de mon coin.

Putain mes croques-monsieur ! Je me précipite dans la cuisine, manque de renverser une partie de ma boisson lorsque je la pose avec fracas sur la table. J'ouvre le four et m'empresse de les sortir du four.

— Ils sont sauvés ? Demande SuIl alors qu'il m'attrape un des plats des mains.

A l'aide de son torchon, il les pose un à un sur les dessous de plats pour mieux voir le désastre. Mes pauvres croque-monsieur...

— Ils sont potentiellement mangeables.

Il gratte le dessus avec un couteau pour vérifier l'ampleur de la connerie mais je suis dégoûté et n'écoute déjà plus ce qu'il me dit. Je commence à sortir de quoi refaire une tournée qui ne soit pas grillée, que dis-je, carbonisée mais il m'arrête dès que je pose le beurre.

— Non, non, non. Tu écartes cette idée de ta tête et tu te contentes de les couper en petits morceaux.

Su' me retire le pain de mie des mains, range tous les ingrédients que j'ai entassé sur la table. Jungkook nous rejoint quand il intercepte mes regards de détresse. Sa paume se pose sur mon épaule tandis qu'il regarde à son tour les dégâts.