三十二

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Je débarque en courant dans la librairie-café à la suite de l'appel de SuIl qui avait l'air dans le pétrin au téléphone

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Je débarque en courant dans la librairie-café à la suite de l'appel de SuIl qui avait l'air dans le pétrin au téléphone.

— Je suis là ! M'écrié-je, les mains sur les genoux pour récupérer mon souffle.

— Oh tu me sauves, enfile ça.

    Il me tend un tablier que je jauge du regard. Que ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Je l'attrape sans grande conviction pour le passer autour de mon cou tandis qu'il retire le sien. C'est quoi ce bordel ?

— Je dois partir à un rendez-vous chez le comptable avec Namjoon. Tu gères pendant mon absence, je te fais confiance. M'informe-t-il. Les vendeurs encaisseront.

— Quoi ? Mais je ne sais même pas-...

— Tout est dans le cahier ! Me coupe SuIl.

    Le barista franchit déjà le comptoir et s'éclipse dans le bureau du propriétaire pour en ressortir en sa compagnie. Il a de la chance que mon cours de ce matin ait été annulé. Notre professeur est tombé malade dans la nuit, on s'est tous pointés à la fac pour tomber devant une membre de l'administration qui nous a informé de son absence. Se réveiller à 6 heures pour au final me retrouver à travailler au café n'était pas du tout prévu.

    J'inspecte les machines en même temps que je déchiffre le fameux cahier qu'il laisse aux nouveaux arrivants afin qu'ils apprennent à utiliser le matériel et mémorisent les recettes sauf que c'est écrit à la main avec sa vieille écriture illisible. Depuis le temps que Seokjin se plaint de ce manuel où l'on comprend un mot sur trois, il ne s'est toujours pas décidé à le taper à l'ordinateur.

    Un soupir passe la barrière de mes lèvres alors que je jette un œil aux tables du bas qui sont déjà prises. Certains ont déjà leur boisson, d'autres regardent le menu. J'intercepte le sourire de la libraire qui est de service. Elle se moque de moi, ou elle m'encourage. Je ne suis pas sûr de savoir ce que son rictus veut dire mais je n'ai jamais été aussi content de voir débarquer la tête familière de Jungkook qui a terminé son unique cours de la journée.

    Il pose sa mallette sur le bois puis se penche vers moi pour déposer un baiser au bord de mes lèvres. Je crois que mes joues se colorent instantanément à ce geste inattendu.

— Il paraît que le nouveau vendeur est à croquer. Je voulais vérifier par moi-même.

    Je ne peux m'empêcher de sourire à sa bêtise, cela paraît tellement spontané que c'en est mignon. Je me retiens pourtant de dire quoi que ce soit. Le romantisme et moi, ce n'est pas une grande histoire d'amour.

    Je me mets face à l'évier pour laver les quelques verres et ustensiles qui traînent dans le bac afin d'occuper mon esprit.

— Tu sais quand est-ce qu'ils reviennent ? Je ne sais rien faire d'autre que les dérivés du café. Tout ce qu'il faut rajouter du lait ou mixer des trucs je n'ai jamais essayé. Lui demandé-je.

𝕀𝕝 𝕖́𝕥𝕒𝕚𝕥 𝕞𝕒 𝕝𝕖́𝕘𝕖𝕟𝕕𝕖 ☀ ᴶᴵᴷᴼᴼᴷOù les histoires vivent. Découvrez maintenant