Chapitre 7 : Harper

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L'interphone se met  à sonner, j'ai une boule au creux de mon ventre. Qu'est ce qui m'a pris de lui proposer un truc pareil ? Je crois que le célibat m'est monté à la tête, je fais n'importe quoi, avec un inconnu qui plus est ! Je me mettrai des claque. En même temps, j'avais vraiment envie de me changer les idées mais la plupart de mes amis le sont devenu par l'intermédiaire de Cameron. J'ai tout quitté il y a 3 ans pour m'installer avec lui. J'évite au maximum des retrouvailles plutôt gênante, mais je sais que je ne pourrai pas me planquer éternellement.
Evitant de trop y penser maintenant, j'enfile ma doudoune noire et ma grosse écharpe grise, sac à main dans une main, plaid dans l'autre, je me bagarre avec mes clés pour fermer la porte et après une éternité, je descends rejoindre Alec qui m'attend sur le parking.

Une magnifique mercedes grise chromée m'attends, j'imagine ma tête et mes yeux ronds comme des soucoupes. Je le vois rire devant l'expression que je dois avoir. J'ouvre la porte et la chaleur de l'habitacle se faut ressentir immédiatement.

- Il fait si froid que ça dehors ? M'interroge-t-il en souriant, me voyant grelotter.

- Tu le saurais si tu m'avais ouvert la porte tel un vrai gentleman ! Je rétorque en attachant ma ceinture.

Il rit et démarre la voiture avant de faire une marche arrière.

- Sincèrement, on aurait peut-être dû prendre ma voiture, je fais remarquer mine de rien.

Il lève un sourcil tout en continuant sa manoeuvre. J'avais oublié à quel point il pouvait être séduisant. Grace à son sweat qui épouse parfaitement ses muscles, je peux imaginer sans mal ce qui se trouve en dessous, ce qui n'est pas pour me déplaire. Le problème c'est qu'au lieu de regarder la route, Alec trouve la bonne idée de plonger son sombre regard dans le mien.

- Pourquoi, mon bijoux ne te plaît pas ? Sourit-il.

- Franchement, tu ne penses pas qu'on va faire tâche là-bas ?

- Harper, si tu manques de respect encore une fois à Choupette, tu sautes de la voiture en marche. Ça n'est pas négociable.

Je m'étrangle de rire devant son faux-air sérieux. Les mecs et leur joujou, je vous jure.

- Essaie de me faire sortir pour voir, je le nargue en croisant mes bras sur la poitrine et en le défiant du regard.

Il détourne la tête ce que je prends pour une victoire, avant de le voir secouer la tête et sourire. Je n'ai pas le temps de me rendre compte de ce qui m'arrive lorsqu'il freine brusquement m'envoyant la tête en avant. Je crie sous la surprise avant d'éclater de rire.

- Mais t'es complètement ravagé mon pauvre garçon, je laisse échapper entre mes gloussements.

Il est si content de sa blague que son sourire double d'intensité, et je dois dire que c'est l'expression qui lui va le mieux.

- Ça t'apprendra à me chercher, pauvre fille.

Je ne sais pas comment il est possible de se sentir aussi à l'aise avec une personne que l'on vient de rencontrer, je n'ai pas l'impression que tout ceci soit réel. Comment peut-il influencer sur mon humeur alors qu'il y a quelques jours, son existence m'était totalement inconnue ? Est-ce que je suis en train de faire un transfert ? C'est impossible, il n'a rien avoir avec Cameron, beaucoup trop sérieux et peut être un peu arrogant maintenant que je prends un peu de recul. Argh, je me déteste de trop réfléchir.

- Je n'aurai pas dû attacher ma ceinture, je t'aurai poursuivi en justice et je t'aurai fait cracher des dommages et intérêts jusqu'a la fin de ton existence, je réponds fièrement. 

Et si la fin n'était que le début ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant