Chapitre 8 : Alec

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Impossible de me concentrer sur le film. Ses yeux ambrés et si innocents posés sur moi c'était déjà beaucoup trop, mais lorsqu'elle a commencé à faire ce truc irréaliste avec ses lèvre, il a fallut que je reprenne mes esprits. Cette femme me fait perdre la tête, ça ne va pas du tout. Je suis à deux doigts de prendre un bain d'air frai afin de me remettre les idées en place. Maintenant, je m'empêche de la fixer parce que je pourrais m'y adonner toute la soirée, et ce n'est absolument pas l'objectif. Emmitouflée dans ses couches de vêtements j'ai envie de la serre contre moi, et je jure que l'on ne m'a jamais autant obsédé, dès qu'elle est à côté de moi, l'atmosphère s'électrifie et j'ai l'impression d'être un pré ado surexcité.
Mais chaque seconde passée à ses côtés est un délice, elle me fait rire, ne se démonte jamais et j'aime nos échanges, il faut seulement que je fasse attention à ne pas entrer dans un jeu dangereux, j'ai confiance en moi.

- Tu vois, là tout de suite, j'aimerai beaucoup partir au Mexique, m'interrompt Harper avant de siroter sa boisson.

Sa bouche pleine fait un rond sensuel autour de la paille. Je suis captivée.

- On peut s'armer et kidnapper un flic nous aussi, si tu veux ! Je fini par répondre.

Sans détacher les yeux de l'écran, elle sourit , et j'aime beaucoup ça.

- Tu ferais ça pour moi ? Je ne te pensais pas si altruiste, elle plaisante.

- Il y a plein de choses que tu ignores à propos de moi, je dis doucement.

Elle hoche la tête puis se laisse aller contre l'appuie tête du siège. La scène finale prend place sur l'écran, les deux amies fonçant droit vers le Canyon. Je me tourne vers Harper afin de lui demander si elle a apprécié la soirée quand je la vois essuyer furtivement une larme. Je la trouve adorable, mais je refuse de lui dire.

- Si à chaque fois qu'on passe du temps ensemble, je te mets dans cet état, ça va être problématique, je rigole.

- Je ne pleure pas ! S'empresse-t-elle de démentir.

- A peine, je me moque.

- Est ce de ma faute si tu es insensible comme tous les membres de la gente masculine ?

- Ça n'a rien avoir, on vit les choses à l'intérieur tu vois, mais il n'y a aucun problème à montrer ses émotions, je te prête même mon épaule si tu veux, je lui offre un sourire narquois.

Cela fait que quelques jours que je la connais mais j'aime la rendre folle, je ne sais pas pourquoi. Je me demande même comment ma vie était aussi amusante sans sa frimousse agacée. Je sais qu'au fond je la fait rire autant qu'elle m'amuse.
Elle plante son regard dans le mien et croise ses bras sur la poitrine. Il doit faire assez chaud dans la voiture car elle m'a rendue mon manteau et a balancé le plaid par dessus le fauteuil.

- Franchement, tu me désespères. Mais je pense que toi et moi on peut travailler sur ta difficulté à accepter les sentiments que tu éprouves, tu veux en parler ?

Cette fois je sens bien le ton ironique qu'elle emploie, mademoiselle sort les griffes, j'aime bien.

- Que dis-tu d'en discuter autour de gaufres ?

Je vois son regard pétiller et son sourire s'agrandir pour mon plus grand plaisir.

- A deux conditions.

- Je t'écoute, je soupire. Evidemment rien n'est simple avec toi.

- Je paie, et on va chez Maryse, énumère-t-elle fièrement.

- C'est ce qu'on verra. Et chez qui d'autres oserais-tu aller ?

Nous continuons à débattre tandis que je nous conduit tout droit vers la maison du bonheur, enfin la deuxième après celle de ma grand mère, mais là-bas, personne n'y met les pieds. C'est mon sanctuaire, mon refuge et la personne avec qui je le partagerai un jour sera très spéciale pour moi.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 11, 2021 ⏰

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