Poudlard - 1989

Chapitre 1. Une lettre inattendue.

Marguerite Stevenson, dite Marie, était une femme magnifique à la chevelure caramel et aux yeux bleus. Elle était également une sorcière redoutable, réputée pour son intelligence et ses talents en magie tout comme sa beauté et son élégance. Elle n'était pas simplement la descendante d'une longue lignée de sorciers imminents mais également d'une famille de la noblesse Française. En effet, sa mère, Cécilia de Malherbe, était l'enfant unique du Marquis de Malherbe et de sa femme. Par conséquent, son mariage avec Adam Stevenson n'était pas passé inaperçu. Travaillant pour le Ministère des Affaires Magiques de la France, elle avait dû se rendre aux Etats-Unis où elle rencontra son mari, lui-même en mission pour le Ministère de la Magie britannique. Adam Stevenson était le fils de Juni Park, une sorcière Coréenne s'étant réfugié aux Etats-Unis, fuyant l'occupation japonaise, et de John Stevenson, héritier d'une famille de sorciers britannique. Marie et Adam s'installèrent aux Etats-Unis et donnèrent naissance à leurs cinq enfants. Ils s'étaient demandé dans quelle école il fallait envoyer leurs enfants. Marguerite était allée à Beauxbâtons tandis qu'Adam était allé à Poudlard. La réponse vint d'elle-même peu avant le onzième anniversaire de leur fils aîné, Ezeckiel. Celui-ci avait reçu une lettre lui disant avoir été accepté à Ilvermorny. Edmund, leur deuxième fils, reçut également la même lettre. Il leur parut alors évident d'envoyer leurs filles dans la même école, trouvant étrange de voir leurs enfants étudier dans des écoles différentes. Mais au onzième anniversaire d'Exilie, leur fille aînée, ils reçurent la visite de Cécilia, accompagnée de Mme Maxime* et de Charles Dupont, le Ministre de la Magie Français. Ils trouvaient inadmissibles que la noble lignée des de Malherbe n'ait plus aucune descendance à Beauxbâtons. Exilie, la seule de ses enfants à avoir hérité de ses yeux bleus, accepta sans aucune hésitation, désirant se rapprocher de ses « racines françaises ». Emmeline fut également envoyée à Beauxbâtons, pour son plus grand bonheur. Marie s'était alors dit qu'Elena, sa petite dernière, irait dans la même école que ses sœurs. A la limite, à Ilvermorny. Aussi, qu'elle ne fut sa surprise lorsqu'elle reçut ce matin une lettre de Poudlard adressée à Elena, deux ans après leur déménagement en France.

Marie ne connaissait pas grand-chose de Poudlard. Ses seules connaissances sur cette école venaient des récits de son mari ou d'ouvrages. Elle savait qu'Adam était attristé de savoir qu'aucun de ses enfants n'irait à Poudlard. Mais qu'en était-il d'Elena ? Elle ignorait pourquoi même sa fille avait été choisi, bien qu'elle soit née à Londres. En effet, Marie avait dû se rendre au Ministère de la Magie britannique. Alors enceinte d'Elena, elle dut accoucher en catastrophe à Sainte Mangouste. Mais Marie doutait que seul le lieu de naissance pouvait déterminer l'admission d'un élève à Poudlard. Ou peut-être était-ce réellement suffisant ? Elle regarda sa montre. Il était plus de minuit. Adam lui avait déjà envoyé son Patronus, la prévenant de son retard. Tous ses enfants étaient déjà au lit et endormis – sauf peut-être Exilie. Avec un soupir, elle monta se coucher, se demandant si cette lettre était une bonne nouvelle ou non, les Stevenson ayant une certaine réputation à Poudlard.

Les premiers rayons de Soleil chatouillèrent l'herbe légèrement desséchée de la résidence. Le grand terrain, couvert de dizaines de plantes, était surplombé par une grande maison de plusieurs étages aux murs blancs et au toit noir. La lumière du jour gagnait tranquillement la maison, embaumant toutes les pièces d'une chaleur digne d'un jour d'été. L'habitation était décorée avec goût, témoignant d'une certaine éducation et d'une certaine richesse des propriétaires. Le seul bruit ne fut que la respiration lente des occupants, la plupart encore plongée dans un profond sommeil. Lorsque le Soleil se leva encore plus haut, les premiers mouvements pouvaient être aperçus. L'agitation venait de la chambre située au 3e étage, juste en-dessous du grenier, où un écriteau sur la porte indiquait « Chambre d'Elena Stevenson ». Plutôt luxueuse, elle avait des murs blancs ainsi que des meubles d'un bois gris. Il y avait une grande bibliothèque, couverte de livres en langues différentes, une porte menant à une salle de bains en marbre, une porte menant à un immense dressing, un grand bureau rempli de feuilles et de photos mouvantes ainsi qu'une table basse près d'un lit d'une taille impressionnante où était posée une petite masse. Enfin, un lustre, placé au milieu du plafond, surplombait la pièce. La petite masse bougea et une petite fille sortit de l'épaisse couverture qui l'enveloppait. Les yeux encore fermés de fatigue, elle se frotta rêveusement les yeux avant de se diriger machinalement vers sa salle de bains. Toujours ensommeillée, elle se leva le visage puis se brossa les dents. Le miroir reflétait Elena Stevenson, une jeune enfant encore petite pour son âge.