#19: ~Asahi~

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PDV Asahi

La trappe est fermée, nous enfermant dans l'obscurité avec des étrangers.

Mon cœur bat la chamade, effrayé par ce monde inconnu qui m'entoure. Ne rien voir est le pire des supplices, surtout pour quelqu'un comme moi dont les ténèbres est la phobie. Ce n'est pas le moment de montrer ma faiblesse, surtout pas devant le libéro de mon équipe. Malgré ma respiration saccadée et ma chair de poule, l'important, c'est de protéger mon Nishinoya.

-Q-Qui est là? Soufflai-je.

Le garçon que j'aime essaie de pousser la trappe pour l'ouvrir, mais à entendre les jurons qui franchissent ses sublimes lèvres, c'est en vain. Nous sommes enfermés.

-Je vous avais pourtant dit de la retenir, soupire l'étranger, ça va faire trois heures qu'on est enfermés ici et rien à faire. Vous êtes plus bête que je le pensais.

-Et pour répondre à ta question, je suis Iwaizumi Hajime, ajoute une voix plus grave, lui, c'est Oikawa Toru.  Ce con nous a amenés à cette fête sans qu'on y soit invités, puis voilà où nous en sommes.

-Ce con ?! Je te signale que passer par cette fenêtre, c'était ton idée, monsieur le génie! Quand je t'ai demandé de l'aide, tu aurais pu avoir l'intelligence de passer par la vraie porte plutôt qu'aussi escalader cette échelle que tu as brisée. Tu aurais dû te mettre au régime avec moi l'an dernier. Si tu l'avais fait, on n'en serait surement pas là aujourd'hui.

Les garçons continuent de s'envoyer des insultes, ce qui me met un peu mal à l'aise. Comment peuvent-ils être amis dans ces conditions? Au moins, c'est rassurant de savoir que nous ne sommes pas prisonniers avec des monstres mutants que la famille de Lev aurait mis dans le grenier pour les cacher du monde extérieur.

Quelque chose vient se glisser entre mes bras, me faisant d'abord sursauter. Dans cet endroit, il est impossible de voir quoi que ce soit. Tout ce qui nous entoure, c'est la noirceur. Lorsque son odeur me monte au nez, je souris en comprenant que celui qui me colle est simplement Nishinoya. Avec un petit sourire timide, je le serre tendrement contre moi. Dire que nous avons failli nous embrasser... Ça aurait été si merveilleux.

-L'un de vous a un téléphone? S'enquiert mon libéro, on n'a qu'à appeler quelqu'un qui est à la fête et lui dire de venir nous ouvrir la trappe.

-J'y ai pensé, répond Iwaizumi, mais l'unique numéro qu'a Shittykawa, c'est celui de Kageyama. Il refuse de s'abaisser à l'appeler.

-Je ne vais jamais demander de l'aide à mon détestable cadet! Réplique Oikawa, il faudra me passer sur le corps!

-Mais vous, vous devez avoir des numéros sur vos téléphones? Ça va être plus simple.

-Le mien a manqué de batterie dans l'autobus, répond Nishi, en ce moment, il est en train de charger dans notre chambre. Je ne connais pas par cœur les numéros.

Le garçon de l'autre équipe soupire, déçu par cette réponse. De nos jours, qui connait par cœur le numéro de téléphone des gens? C'est tellement plus simple de tout ajouter aux contacts et de seulement appuyer sur le nom de la personne à qui on souhaite passer un coup de file...

-Je n'amène jamais mon téléphone dans les fêtes, mais je crois me souvenir du numéro à Daichi, ajoutai-je.

-Ah oui? Dis-le-moi, je vais essayer d'appeler,

Le champion de Aoba Johsai sort son téléphone, laissant apparaitre la faible lumière de son écran. Ça fait un peu mal aux yeux, mais j'en profite pour jeter un coup d'œil à ce qui nous entoure. Ce grenier n'est pas très rempli, contentant uniquement quelques boites servant de débarras et de vieux jouets d'enfants qui donnent la chair de poule.

Le jeu des roses (multiships) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant